vendredi 25 juin 2010

La forêt des gorgones a obtenu son estampille !

La genèse d'une forêt

1973-1976 : semis
J’entends l’Appel de la forêt. Je n’y résiste pas et vais aider Croc-blanc à tirer son traîneau.
Je rencontre le dernier mohican et lui offre toute ma réserve de pemmican pour qu’il m’apprenne à pister en forêt.

Décembre 2007 : racines et radicelles (1)

ApahüOxalpa, jeune indienne pré-colombienne, part à la recherche de son nom dans la forêt au nord de la grande Prairie.
Il en résulte « Triple totem », une nouvelle pour adulte.

Février 2009 : racines et radicelles (2)
Jules, 15 ans et meurtrier, accepte de purger sa peine en devenant l’un des premiers colons d’Europa II, première planète habitable découverte hors du système solaire. Ishaï, gortigre et Gardien de PèreMère, aide du mieux qu’il peut à gérer la catastrophe écologique que provoquent des envahisseurs venus de l’espace.
L’histoire de Jules et d’Ishaï devient à son tour une nouvelle pour adulte.

5 mai 2009 : premières pousses
Et si Jules avait eu des descendants ? Et si ceux-ci avaient oublié d’où ils viennent et que, privés de la technologie terrienne par les gortigres, ils avaient appris à vivre dans la grande forêt de PèreMère. S’ils avaient découvert le secret des gorgones qui permettent de devenir télépathes comme les gortigres ? Qui permettent de se battre d’esprit à esprit contre les gorloups dont ils sont la proie préférée ?

12 mai 2009 : croissance (le Challenge Premier Jet)
Je m’inscris au Challenge Premier Jet de la Mare au Nénuphar. J’ai décidé d’écrire un roman jeunesse pour les 12-15 ans.
Il s’intitulera La forêt des gorgones et se déroulera sur PèreMère.
Il racontera les aventures de deux adolescents et deux enfants qui seront les seuls à ne pas avoir été contaminés par une maladie inconnue qui s’est répandue de village en village. Ils devront traverser la forêt hivernale pour chercher de l’aide auprès des gortigres.

La grande s’appelle Méitalinoé. On la surnomme Méi. Elle a quinze ans et, demain, elle pénétrera dans l’antre sacré où l’attend sa gorgone. Demain, elle deviendra télépathe, pourra se défendre contre les gorloups et commencera sa vie d’adulte.
Sturanan a quinze ans lui aussi. Il n’a pas encore de gorgone et s’inquiète des changements que va provoquer celle de Méi. Sa meilleure amie va-t-elle encore s’intéresser à lui ?
Norianin, petit frère de Stur, voit son avenir tout tracé du haut de ses dix ans. Il passera sa vie à explorer tous les recoins de la forêt et en découvrira mille secrets.
Arinou a bientôt 7 ans. Elle est la soeur des deux garçons et adore Méi. Elle n’aime guère se laver et surtout pas les cheveux. Par contre, elle est très fière de savoir faire la soupe aux pomterres et au grapain de truite. L’autre jour, c’est elle-même qui a attrapé la truite.

7 juillet 2009 : première forêt
Premier jet terminé ! Le bébé fait 380 000 sec.

Tournée de nénuphou pour toutes les grenouilles du Challenge !

J’ai déjà écrit un roman aussi vite mais les encouragements et commentaires sur mes avancées m’ont permis de me sentir épaulée et d’affiner ma réflexion sur le projet.
Grand grand merci à tous mes « coaches » !

Octobre - novembre 2009 : débroussaillage
Relectures.
Je suis assez fière de moi.
Le bébé fait maintenant 400 000 sec et 31 chapitres

Décembre 2009 : appel aux garde-forestiers
Soumission de La forêt des gorgones au cycle de bêta-lectures CoCyclics.
Je me ronge les ongles.

Janvier 2010 : appel entendu ! (Entrée en cycle)
La forêt des gorgones est acceptée.
Contente ! Contente ! Contente !

Silène et Alaric sont mes alpha-lecteurs pour la phase I. Je suis admirative du choix du Collectif. Non seulement, le courant passe bien depuis longtemps avec chacun d’eux, mais aussi je trouve très équilibré d’avoir l’avis d’une femme et d’un homme sur un roman qui se veut unisexe. De plus, Silène* est auteur et spécialiste en littérature jeunesse tandis qu’Alaric propose son regard de néophyte en ce domaine (mais pas en bêta-lecture ;-)).

Février - mars 2010 : taille et bourgeonnement (1) (phases I et II)
Les alpha-lectures d’Alaric et Silène mettent essentiellement en avant un trop plein d’informations nouvelles dans les premières pages et quelques scènes à revoir, développer ou intensifier. Je suis ravie qu’il n’y ait pas de problème structurel : j’aurais été effarée du contraire car j’ai beaucoup travaillé à ne pas éparpiller l’histoire et à éviter les diversions inutiles.

Si ce n’est quelques détails, la pertinence des analyses de Silène et Alaric me saute aux yeux. Mais comment ai-je pu ne pas me rendre compte de tout ça ?
Je réécris deux chapitres et en ajoute trois autres.
Le bébé pèse désormais 425 000 sec et 34 chapitres

Avril - début mai 2010: taille et bourgeonnement (2) (phases III et IV)
Pour la deuxième passe de bêta, celle des dernières mises au point, c’est l’auteur qui choisit ses re-lecteurs. J’accepte avec plaisir les candidatures de NB et Perceron.
Tous les deux sont des auteurs déjà estampillés par CoCyclics (NB pour les « Les Fedeylins »** et Perceron pour « Les mystères de la Cité noire »). Il s’agit de nouveau d’une femme et d’un homme dont l’une est amatrice de littérature jeunesse alors que l’autre n’est plus familier du genre depuis quelques années déjà.
La chasse aux « cependant » et aux dernières fautes de français est ouverte !
Mais les bêta-lecteurs découvrent aussi une multitude de phrases à peaufiner, de petits détails de fond à affiner.
NB effectue une lecture « tension ». Elle m’indique dans le texte tous ses ressentis à ce sujet. Il suffit souvent d’un mot à retirer ou d’une phrase à ajouter pour faire monter ou descendre la tension, mais quelle différence dans le résultat ! J’adopte la technique avec enthousiasme : désormais mes textes et ceux que je bêta-lirai auront droit à une lecture spéciale sous cet angle.

Mes deux bêta-lecteurs, en repérant dans le texte chaque phrase, mot ou virgule qui les a accrochés - agréablement aussi bien que désagréablement - ont fait le travail le plus long.
La phase IV, celle où l’auteur effectue les dernières corrections, ne me prend que quelques jours.

9 mai 2010 : La forêt des gorgones

Fini. Que dis-je : FINI !

Méi, Stur, Norianin et Arinou ont survécu à l’hiver, aux renégats et aux gorloups. Ils ont surmonté le découragement et la peur, rencontré des gortigres et aidé à sauver les villages.
Longue vie aux nouveaux Gardiens de PèreMère !
Yououououou youououou !

Merci merci merci à Silène, Alaric, NB et Perceron pour toutes les heures passées à travailler sur La forêt des gorgones, pour la pertinence et la finesse de leurs commentaires, pour leurs encouragements, leur humour et leur gentillesse.

Vive CoCyclics !

Marie-Catherine Daniel alias Macada

[...]Le gorloup se ramassa pour bondir. Il prépara sa gorgone à l’ultime décharge mentale. Il était trop tard pour recommencer à affaiblir l’humain, mais en ajoutant la force physique à sa volonté de manger, il l’immobiliserait. Il le plaquerait au sol avec ses puissantes pattes griffues, il bloquerait la tête avec ses défenses épaisses, les ventouses du pseudopode se colleraient au crâne. Il aurait vite fait de sucer les délicieuses mentalondes énergétiques.
Il sauta.
[...]



* : Silène est auteur de « La saveur des figues », tome 1 de Moana, paru aux Editions du Jasmin. C’est elle aussi qui a créé et s’occupe du site Callioprofs de critiques littéraires jeunesse.
** : Les Fedeylins : cycle en quatre tomes de Nadia Coste, à paraître chez Gründ à partir de février 2011

mercredi 16 juin 2010

Les Imaginales portent leurs fruits !

Comme nous vous le disions il y a peu, CoCyclics était en force aux Imaginales.

A cette occasion, nous n'avons pas manqué de présenter le collectif aux éditeurs SFFF qui nous connaissent maintenant de mieux en mieux...

Les éditions Malpertuis, déjà convaincues de l'importance d'une relecture par des tiers avant tout envoi aux éditeurs (comme le témoigne leur page de conseils aux auteurs) ont accepté de devenir officiellement partenaires du collectif !



"La démarche de Cocyclis est à saluer et à encourager, comme tout ce qui peut permettre à un auteur débutant de se confronter avec un regard critique extérieur et informé... et donc de progresser.
Malpertuis est heureux de participer à ce projet en accordant une attention particulière aux écrits qui en sont issus."

Nous remercions chaleureusement toute l'équipe des éditions Malpertuis pour cette porte ouverte à nos auteurs estampillés !

jeudi 10 juin 2010

Compte rendu des Imaginales 2010

Il était une fois une agréable petite ville traversée par la Moselle. Ses parcs et ses jardins fleuris offraient aux habitants l’occasion de balades tranquilles et de joyeux pique-niques en famille. Cependant, quatre jours par an, la ville devenait le théâtre de phénomènes étranges...

Là, au bord de l’eau, on voyait soudain émerger un chapiteau blanc de la taille d’un hangar, des stands poussaient le long des chemins, des livres se mettaient à voyager. Plus étrange encore, des grenouilles convergeaient de tous les coins de la France, que dis-je ? De l’Europe ! pour coasser ensemble en faisant des petits bonds. Qu’est-ce qui poussait ainsi ces batraciens à se rassembler tous les ans à la fin du mois de mai ? Qu’est-ce qui les poussait à parcourir tant de kilomètres loin de chez elles, en train, en voiture et même à vélo pour les plus courageuses ?

Les Imaginales, mes amis !

Ce festival organisé par la ville d'Epinal et mettant les littératures de l’Imaginaire à l'honneur est un événement désormais incontournable pour celles et ceux qui y ont goûté. Cette fois-ci, même Super Grenouille était de la partie ! Au programme : conférences, atelier d’écriture, cafés littéraires, expositions, lectures dans un bar à vin ou sous chapiteau, rencontres avec des auteurs, dédicaces, et même un pique-nique en plein air magistralement géré par Jean-Claude Dunyach.

Que de rencontres émerveillées et merveilleuses ! Qu’elles se soient passées devant les stands, près du bar ou au détour d’un chemin, accompagnées de bulles de champagne, sur un banc au soleil ou au milieu d’une pluie battante.

Merci à Magali de Griffe d’Encre de nous avoir donné un petit coup de pouce, merci à Marie-Charlotte Delmas pour son écoute attentive et enthousiaste, merci à Mathieu Coudray pour ses dédicaces pleines de grenouilles, merci à Nathalie Dau d’avoir parlé de nous, merci à Karim Berrouka pour ce sourire tendre dès qu’il apercevait les grenouilles, merci à Christophe Galfard d’être devenu notre photographe improvisé, merci à Erik L’Homme de nous avoir fait voyager à la découverte du yéti, merci à Leo Kennel pour sa gentillesse, merci à Claire Couturier pour sa disponibilité, merci à Christophe Lambert pour son intérêt, merci à Stéphanie Nicot d’avoir orchestré l’événement (et d’avoir une si jolie voix),...

Pour le collectif CoCyclics, venir à Epinal, c’est se retrouver en famille, partager des moments de connivence, débattre passionnément, hurler de rire, se lancer des clins d’œil lorsque l’on se croise, découvrir des personnalités, repartir avec des petits trésors dans ses valises, souder les liens qui nous unissent. Chaque année est meilleure, plus riche, plus épique.

En guise d'épilogue, un petit témoignage de Beorn ainsi que des liens vers les photos de nos grenouilles, notre page facebook et le site d'actusf.

"...toujours une tête amie partout où se pose le regard, et donc toujours l'impression d'être un peu chez soi, entre copains. A deux, à trois, on ose tout.Il y avait toujours une table à nous au coin buvette, comme un havre de repos si nos jambes fatiguaient, on s'y racontait nos rencontres, nos petits exploits. (...) J'avais l'impression que le festival tout entier était notre grand terrain de jeu et que CoCy était connu partout."

A l'année prochaine les grenouilles !