dimanche 23 janvier 2011

Au Sortir de l'ombre - Syven


C’est dans la fraicheur de l’hiver 2011, les palmes emmitouflées dans d’épaisses moufles, que les grenouilles s’apprêtent à fêter la sortie du premier roman de Syven, maître d’œuvre de CoCyclics. Elles s’impatientent un peu, font tourner les bouteilles de nénuphou en attendant de découvrir Au Sortir de l’ombre, roman d’aventures fantastiques, dont voici l’alléchant quatrième de couverture :


Londres, 1889. La guilde d'Ae protège les aethrynes depuis des siècles pour qu'elles se consacrent à leur tâche : garder piégés dans leur ombre de sinistres monstres avides de massacre, les gothans. Lorsque la secte des némésis s'attaque à ces prêtresses, l'organisation est ébranlée par la traîtrise de plusieurs agents d'importance. Les traqueurs William, Christopher et Heinrich, qui sont chargés de la protection de lady Eileen pour une nuit, n'imaginent pas les enjeux de la chasse dont ils feront bientôt l'objet. Mais dans l'ombre d'Eileen, attentif, « Il » sait ce qui est sur le point de se jouer.


La parution aux éditions du Riez d’Au Sortir de l’ombre est imminente. Et on ne peut pas dire que Syven elle-même n’ait pas joué de l’attente des lecteurs en partageant ses doutes, ses joies et les multiples facettes du travail effectué sur ce roman sur son propre blog, que nous vous encourageons à aller découvrir.

Les éditions du Riez ont également livré les premières pages du roman sur leur page Facebook.
Alors n’hésitez pas à plonger, et venez même découvrir l’auteur au festival Zone Franche de Bagneux où Au Sortir de l’ombre sera disponible (nous vous reparlerons d’ailleurs de Zone Franche dans peu de temps)

dimanche 16 janvier 2011

Challenge 2010 : le bilan !

Comme l’an dernier, CoCyclics a proposé à ses membres son désormais célèbre « Challenge Premier Jet ». Le principe : terminer avant le 31 décembre 2010 minuit l’écriture de la première mouture de son roman ou de sa novella.

Au terme de l’aventure, nous avons dénombré 108 challenges, tandis qu’en 2009 nous comptabilisions 66 projets.

Voici les résultats du cru 2010 :

- 28 projets ont été bouclés dans le temps imparti ;
- 57 projets n’ont pas pu être terminés à temps ;
- 23 projets ont été abandonnés ou suspendus (remplacés par un nouveau projet, pour quelques-uns) ;
- 5 grenouilles sont parvenues à achever leur challenge et à en relancer un second ;
- 2 grenouilles ont réussi à finir leurs deux challenges.

Nous constatons donc que le nombre de challenges victorieux a également augmenté comparativement à 2009.

Voyons comment se sont organisées nos grenouilles dans la section spéciale « Challenge » de la Mare.

Sur un fil personnel, chaque participant a présenté son projet et ensuite partagé ses avancées, difficultés ; mais aussi, reçu les encouragements, les avis ou les précieux conseils de tout un chacun. Ce fut encore l’occasion d’assister à un élan d’entraide et de soutien entre les grenouilles, autour de tournées de nénuphou et des coups de fouet légendaires sur le forum.

Nous avons profité de l’occasion pour poser diverses questions aux grenouilles concernant l’aventure « Challenge Premier Jet ».

En ce qui concerne les difficultés rencontrées par nos participants, ceux-ci évoquent la régularité. Bien souvent, il est difficile de tenir un rythme équivalent tout au long du challenge. La vie quotidienne, une mauvaise évaluation du travail à accomplir pour son projet ou encore une muse capricieuse viennent étayer cette constatation. Certains en sont démotivés et ils mettent leur projet entre parenthèses ou ils renoncent.

La majorité de nos participants projettent de se lancer à nouveau dans le challenge en 2011, soit pour poursuivre leur récit inachevé, soit avec un autre. L’un d’eux compte d’ailleurs mener deux challenges en parallèle. D’autres, néanmoins, préfèrent se consacrer aux corrections de leur projet 2010.

Nous avons également voulu savoir comment la structure du challenge permettait aux grenouilles de dépasser ou résoudre les problèmes rencontrés lors de l’écriture de leur roman et/ou novella. Plusieurs estiment que le soutien des autres challengers, leurs visites régulières dans les fils individuels ou encore la visibilité de leur avancée sur le forum permettent une sorte d’auto-évaluation constante. Cela exerce ainsi une pression positive. D’autres citent l’état des lieux régulier de leur avancée avec le souci d’être plus clair à la fois vis-à-vis d’eux-mêmes mais également vis-à-vis de leur « public ». Toutefois, quelques grenouilles pensent que la structure du challenge ne les a pas aidées à dépasser leurs difficultés, son rôle n’étant pas à ce niveau pour elles.

D’une manière globale, le point positif essentiel du challenge, formulé par une majorité de grenouilles est qu’il apporte soutien et motivation, surtout dans les moments difficiles. D’ailleurs, quelques grenouilles nous confient qu’elles auraient été incapables de faire autant sans l’aide du challenge. Nos participants ont pointé d’autres bienfaits d’une telle initiative : l’enthousiasme des challengers à l’égard des projets de chacun, la satisfaction de voir son projet avancer voire le mener à bien, une évolution de ses compétences d’auteur, des discussions passionnantes entre auteurs et supporters. L’une de nos grenouilles cite d’ailleurs le plaisir procuré par les réactions des autres pour le simple fait d’avoir dépassé un certain palier de mots dans son récit (les dix mille premiers mots, les cent mille cec) ou tout simplement, la fin d’un chapitre.

Comme quoi, en plus d’être une expérience littéraire unique, c’est aussi une aventure humaine enrichissante !

Nous souhaitons d’ores et déjà bon courage aux futurs participants et surtout, à l’année prochaine !

mercredi 12 janvier 2011

Une estampille de plus - entretien avec Conteuse

Le 4 janvier dernier, une grenouille endurante obtenait l'estampille CoCyclics pour son roman jeunesse Le mal de Manis. Conteuse profite du calme après la tempête des tournées de nénuphou pour nous glisser quelques mots sur son expérience...


Q – Bonjour Conteuse, et félicitations pour ton estampille. Voici notre première question : comment as-tu connu CoCyclics ? Comment écrivais-tu avant, seule, en atelier d'écriture ?

R – Écrire est un grand mot pour parler de ce que je faisais avant de rencontrer CoCyclics. En fait, depuis toute petite, j’inventais des histoires, et je les racontais, pour des proches auditeurs. Je pensais, parfois, qu’un jour il faudrait que j’en mette une sur papier, mais il y avait toujours d’autres priorités. Et puis, il y a quatre ans, je me suis dit : « c’est maintenant ou jamais ». Je me suis installée devant un écran, et j’ai rédigé un premier jet, rien que pour voir si j’arriverais jusqu’au mot fin. J’ai été très contente - et assez surprise ! -, d’y parvenir. Le résultat me plaisait assez, famille et amis appréciaient le manuscrit, mais je me doutais bien qu’il y avait beaucoup d’améliorations possibles.
J’ai écumé les livres et les sites qui traitaient de l’écriture. J’ai cherché comment trouver des avis justes et constructifs. J’ai posté un extrait sur le forum d’un éditeur connu de SFFF. J’ai eu la chance de recevoir une critique encourageante d’une habituée des lieux, et un autre post m’a parlé de CoCyclics. J’y ai trouvé une bonne ambiance, du travail sérieux, du respect et de l’entraide : tout ce que je cherchais !

Q – Pourquoi soumettre ton roman en cycle ? Avais-tu des réticences ou des appréhensions ? Au final, que retiens-tu du cycle, sur le plan scriptural ou peut-être même personnel ?

R – J’ai d’abord posté un extrait, comme le font beaucoup d’arrivants sur le forum. J’ai appris à bêta-lire les textes des autres. Avec un regard plus expérimenté, j’ai corrigé et recorrigé mon manuscrit. Ces débuts m’ont convaincue qu’un cycle ne pouvait que lui être profitable. J’étais un peu inquiète, quand même, de soumettre mon « bébé ». Avait-il le niveau pour être accepté ? Comment se passerait le contact avec les bêta-lecteurs qui le prendraient en charge ? L’ambiance de la mare m’a rassurée, et très vite, je me suis réjouie de recevoir des commentaires judicieux et efficaces.
Bien sûr, certaines remarques m’ont parues difficiles à entendre. Cependant, une fois la première réaction passée, j’ai pu en voir toute l’utilité. J’ai énormément progressé, en compréhension du regard d’un lecteur, en subtilité d’écriture. J’ai découvert un métier à part entière, avec sa logique, ses codes, ses principes. J’ai aussi rencontré d’autres auteurs en herbe ou confirmés ; j’ai partagé leurs doutes, leurs impatiences lors des attentes, et je me suis réjouie de leurs succès !

Q – Qu'est-ce que ça fait d'avoir achevé ton cycle et récolté ton estampille ? Quels projets à présent ?

R – Je suis ravie ! D'abord d'avoir mené cette phase de corrections à leur terme, et ensuite parce que j’ai hâte d’écrire une nouvelle histoire ! Les premiers chapitres me poursuivent depuis plusieurs semaines déjà, et il me tarde de les poser sur papier.
Je n’oublie pas que la fin du cycle n’est une première étape : il me reste à découvrir un monde entier, avec les premiers contacts éditeur, et tout ce qui en découle. Sur cette partie là, aussi, la présence de CoCyclics est inestimable : avec le GGG (Le Grimoire Galactique des Grenouilles), d’abord, qui donne des informations essentielles sur les éditeurs de SFFF. Puis avec tous les échanges formels et informels qui transitent lors des rencontres et qui apportent au profane des informations indispensables. Et je ne parle pas du plaisir rare qu’il y a de parler avec des gens qui partagent la même passion.

Q –Peux-tu nous parler de tes influences, sur tes écrits en général et sur Le mal de Manis en particulier ?

R – Je suis depuis toujours une fan de Science-fiction puis de Fantasy. Les influences sont certainement nombreuses et variées ; je serais bien en peine de les identifier. Disons que parmi les textes que j’aime, il y a la Ballade de Pern d’Anne McCaffrey, La Belgariade de David Eddings, La saga Vorkosigan et le cycle de Chalion de Lois McMaster Bujold, mais aussi L’invité malvenu de Barbara Hambly, et bien d’autres, en SF comme en Fantasy.

Q – Sur la mare, on trouve aussi des conseils, pistes et fiches de lecture de romans parus. Cela t'a-il fait découvrir des ouvrages ou des auteurs, ou poussée vers certaines lectures ?

R – Certainement. Conseils et fiches sont précieux aussi bien pour découvrir de nouveaux auteurs que pour apprécier des anciens que l’on n’avait pas encore rencontrés. J’ai eu ainsi le plaisir de lire La vieille anglaise et le continent de Jeanne-A Débats, La perle et l’enfant, puis Le hussard amoureux, de Paul Beorn, remarquables par la qualité du langage utilisé. Entrechats de Cécile Duquenne, Les yeux d’Opale de Bénédicte Taffin, ont aussi fait partie de ma pile à lire, et La saveur des figues, de Silène, les a rejoints récemment.

Q – Pensais-tu que ton cycle durerait aussi longtemps en le commençant (le roman est resté en cycle pendant plus de deux ans) ?

R – Oh, non, pas du tout. Avec l’inconscience du néophyte, je pensais en avoir pour quelques mois, tout au plus. Mais je suis entièrement responsable de la longueur de ce cycle. Car si mes bêta-lecteurs ont été efficaces et rapides, cela n’a pas été le cas de mes corrections : il m’a fallu vaincre l’une après l’autre les difficultés que je découvrais. La réécriture des premiers chapitres a été le plus difficile : je n’arrivais pas à trouver le ton juste ! Et je ne parle pas des défauts d’un style débutant, ni des darlings qui émaillaient les pages. Que des bêtas-lecteurs, sans se consulter, aient des retours identiques sur telle ou telle partie du texte est sans appel : on sait, que là, il faut corriger.

Q – Qu'aurais-tu envie de dire à un postulant à un cycle CoCyclics en te basant sur ton expérience, par exemple des choses à faire et à ne pas faire... ?

R – D’abord, je le complimenterais de s’interroger et chercher à donner les meilleures chances à son texte. J’ai découvert avec étonnement que beaucoup de gens écrivent, ont des idées, voire de très bonnes idées, et arrivent même à terminer un manuscrit. Mais entre écrire pour soi ou son entourage, et écrire pour les autres, il y a un pas important à franchir : assez peu engagent la démarche. Je crois que c’est Felix Leclerc qui disait : « il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites ». Donc, pour qui postule, compliments et encouragements s’imposent !
Ensuite, je me renseignerais pour savoir s’il a laissé reposer son manuscrit quelques temps avant de le relire et de le corriger. L’a-t-il retravaillé assez, pour le fond comme pour la forme ? Est-il arrivé à la limite de ce qu’il peut faire seul ? Oui ? Alors, c’est le bon moment.
Enfin, je lui demanderais s’il croit assez à son histoire pour être prêt à écouter, à se remettre en cause - mais aussi parfois à tenir bon-, à s’obstiner, jusqu’à parvenir à un résultat satisfaisant.
S’il pense pouvoir discuter avec passion, mais avec raison, s’il veut identifier ce qui alourdit ou obscurcit son texte, s’il désire en profiter pour apprendre à mieux écrire, à comprendre comment corriger, alors il est prêt pour une soumission.
Et, s’il débute dans l’écriture, à la fin du cycle, non seulement il y a toutes les chances que son roman soit meilleur, mais en plus, en tant qu’auteur, il sera mieux préparé à de futures demandes éditoriales.

Q – Merci beaucoup Conteuse pour tes réponses, et bon courage pour la suite !

dimanche 9 janvier 2011

Quand on saute de 2010 à 2011 !

C'est autour d'une tasse de thé (virtuelle) que la rédactrice en chef de Tintama(r)re s'est amusée à poser quelques questions à Syven, fondatrice principale de CoCyclics. L'occasion de se retourner vers 2010, année riche en évènements s'il en est.





Célia – Bonjour Syven.

Syven – Hello la Rédac'Chef !

C – Décris-nous, en un mot, l’année 2010 de CoCyclics (c’est une question vache, je sais)

S – En un mot, impossible ! Il se passe toujours quelque chose chez CoCyclics. Pour résumer, c'était une magnifique année. Plusieurs romans ont trouvé un éditeur, les novellistes sont de tous les appels à texte (ou presque ;-) ), et nous avons fait de belles rencontres ; je pense en particulier à Xavier Décousus et Stéphane Marsan. Grâce au GGG, nous avons établi des ponts vers de nouveaux éditeurs.

C – Plusieurs projets tenant à cœur au collectif se sont développés cette année, et nous attendons tous leurs résultats en 2011. Mais 2010 en a déjà vu déjà pour deux d’entre eux : le GGG et les Tremplins de l’imaginaire. Parle-nous en un peu…

S – L'association a été créée pour permettre la réalisation matérielle de propositions, d’idées qui dépassent le cadre du forum, et dont le GGG est un parfait exemple. Ce projet conduit par Silène et Paul Beorn est une réussite : les GGG se vendent comme des petits pains et les retours que nous avons nous confortent dans cette démarche. Auteurs et éditeurs sont ravis.

C – Après ces années de développement et de mise en place de CoCyclics, que ressens-tu quand tu regardes en arrière ?

S – Un peu de fatigue :-) Beaucoup de joie, en vérité. Je trouve formidable toute cette énergie et cette entraide que nous cultivons. Cela dépasse mes espérances les plus folles et je suis très fière de tout ce que cette communauté accomplit.

C – Arrives-tu à organiser ton temps entre CoCyclics et d’autres projets plus personnels (on attend ton premier roman pour ce premier trimestre) ?

S – Je ne suis pas une couche-tôt, ce qui m'aide à avancer sur plusieurs fronts. Le soir, j'ai un créneau à partir duquel je ne m'occupe que de mes propres écrits. C'est comme ça que j'ai pu boucler mon challenge 2010 en achevant le premier jet de la Guerrière Fantôme (un roman fantasy en cours de relecture). Ces prochaines semaines, néanmoins, avec la parution d'Au Sortir de l'Ombre * qui approche, je vais délaisser un peu CoCyclics.

C – Qu’attends-tu, ou que prépare le collectif pour 2011 ?

S – Plein de (bonnes) choses ! CoCyclics aura sa place au festival de Zone Franche qui nous offre un stand et nous participons à cette occasion à deux tables rondes **. Nous attendons avec impatience les parutions des auteurs passés par le cycle : Aux Frontières de l'Aube de Guillaume Fourtaux et La Cité Noire de Thomas John chez Asgard, Les Rives du Monde, premier tome des Fedeylins, de Nadia Coste chez Gründ, Les Pousse-Pierres d'Arnaud Duval aux éditions du Riez, Le Bateau Vagabond de Silène aux éditions du Jasmin, Au Crépuscule d'Anthony Boulanger chez Argemmios. Et nous espérons de bonnes nouvelles pour les autres auteurs, bien sûr ! Nous comptons aussi relancer un travail sur la v3.0 afin de faciliter la sélection de romans en amont du cycle et "nourrir" celui-ci en intégrant de nouveaux bêta-lecteurs et romans. Nous préparons aussi une charte du bêta-lecteur qui sera disponible sur le site et qui précisera mieux le cadre de fonctionnement. Le forum constitue notre force, nous avons à cœur d'en faire notre priorité pour que chacun y travaille dans de bonnes conditions. D'ailleurs, grâce à Tremplins, nous aurons les moyens de déménager pour obtenir une plus grande base de données, ce qui nous donnera un peu de confort.

C – Merci beaucoup Syven d’avoir trouvé un peu de temps pour répondre à nos questions. Les grenouilles en charge du blog en profitent pour te souhaiter, ainsi qu’aux membres du forum et à nos lecteurs, une excellente année 2011 !



* Au sortir de l'ombre, éditions du Riez. Sortie prévu au 25 janvier 2011
** Les dates et les thèmes seront précisés lors des articles dévolus à cet évènement. Vous pouvez néanmoins avoir dès à présent plus d’informations sur notre page facebook et le site officiel de Zone France.