mercredi 25 mai 2011

Un anniversaire à ne surtout pas manquer !


Dix ans. Dix ans que le merveilleux et l’imaginaire sous toutes leurs formes investissent, au mois de mai, la cité d’Epinal. Monstres et chevaliers perdus sortent des forêts vosgiennes pour titiller les nouveaux venus, vampires ou cosmonautes.
Les Imaginales sont également devenues, au fil du temps, un rendez-vous privilégié pour les grenouilles. Si nous avons bien compté les listes établies, nous pourrions bien être une trentaine à coasser sur les bords de la Moselle.
Plusieurs auteurs dédicaceront leurs ouvrages, estampillés ou non : Syven, Paul Beorn, Nadia Coste, Arnaud Duval, Silène, Thomas John, entre autres…
Entre deux échanges, trois dédicaces, un pique-nique et de nombreuses rencontres, nos grenouilles présentes pourront, comme tout un chacun, profiter des conférences.
Nous attirons votre attention sur quatre d’entre-elles :

Jeudi 26 mai :

14 h : Comment devenir un héros ? Le roman d’apprentissage. Avec Samantha Bailly, Marie Caillet, Nadia Coste, N.K. Jemisin et Hélène Bury.

Vendredi 27 mai :

16 h : Béta-lecture, tirage numérique. Pourquoi l’édition va changer… Avec Magali Duez, Paul Beorn, Nadia Coste, Olivier Girard, Jérôme Vincent et Jean-Claude Dunyach.

18 h : Jeanne d’Arc, héroïne nationale… Et personnage de la fantasy ! Avec Paul Beorn, Bernard Simonay, Rachel Tanner et Bernard Visse.

Samedi 28 mai :

10 h : Dieux vivants, aventuriers, filles du peuple… La figure du héros en question(s). Avec Paul Beorn, N.K. Jemisin, Justine Niogret, Hélène Bury, Lionel Davoust et Sylvie Miller.


Un aperçu complet des invités, des évènements et des conférences est disponibles sur le site des Imaginales.

Nous vous souhaitons d’agréables découvertes, que vous soyez des nôtres ou non ce week-end, et nous tenons à remercier les Imaginales, car ce rendez-vous est cher à nos cœurs : allez, encore dix ans comme ça, voire vingt, voire trente !

(Nous vous offrirons un compte-rendu complet à notre retour)

dimanche 22 mai 2011

Où nous apparaissons hors des nénuphars...



De temps en temps les grenouilles de la Mare ont le plaisir d’entendre parler d’elles hors des étangs, nénuphars et fouillis de roseaux. Ainsi Neverland, la revue éditée par Bragelonne, expose dans son dernier numéro de la rencontre organisée avec Pevel et Guéro (voir compte-rendu du blog)
Double surprise pour vos serviteurs, humbles contributeurs de ce blog : Tintamare fut nommé !
Cela méritait bien une petite news, écrite à nos corps défendants parce que, il faut bien l’avouer, notre modestie rougit fort depuis quelques jours…

« …
Titre: Master Classe

Les gens de CoCyclics, dont on parle encore dans le courrier des bretteurs, ont récemment organisé une rencontre entre auteurs confirmés et écrivains en devenir qui composent le collectif. Ça s'est passé un samedi, au Café Livres, qui est devenu un repère de prédilection pour les Grenouilles, comme elles se nomment. Et c'est avec Pierre Pevel et Gérard Guéro (Ange au masculin) que ces dernières ont eu le privilège de discutailler pendant plus de deux heures et demie. Au moment où vous lirez ces lignes, un compte-rendu complet de ce passionnant après-midi aura été publié sur le blog de l'association: tintamare.blogspot.com !
… »


samedi 21 mai 2011

De l'idée à la couverture...

Vous voilà dans une librairie, cherchant votre futur coup de cœur – vous savez bien, ce livre qui vous fera passer une nuit blanche, accroché aux pages – quand, tout à coup, une illustration attire votre regard. Vous avez à peine le temps de la trouver magnifique que vous avez déjà attrapé le livre pour dévorer la quatrième de couverture.

Parfois la couverture nous séduit avant même l’histoire, elle en est à la fois la présentation et l’aboutissement ! Autant dire que son choix est crucial pour les auteurs (et leurs éditeurs).

Aujourd’hui l’équipe de Tintama(r)re se penche sur la symbiose nécessaire entre auteur, illustrateur et éditeur à travers plusieurs questions. Nous avons réussi (gloire au nénuphou) à convaincre un duo auteur et éditeur de dévoiler leurs secrets pour une couverture réussie, à savoir celle du premier roman d'Arnaud Duval, Les Pousse-Pierres ! Un simple coup d’œil permet de voir que cette image réunit les éléments propres à la science-fiction (par exemple, l’espace et un vaisseau spatial) tout en soulignant au premier plan l’importance des personnages.

Chaque éditeur travaille avec plusieurs illustrateurs, choisis généralement sur « book ». Ces derniers peuvent posséder un site (blog, site professionnel, compte Deviant Art) qui permet à l’éditeur d’apprécier leurs dernières œuvres lors de la recherche d’un illustrateur pour un roman.

Alexis, l’éditeur des Éditions du Riez, nous explique comment s’est effectué le choix de l'illustrateur :
Chabeuh nous avait contacté il y a quelques mois et nous n’avions à l'époque aucun projet pour lui. Nous avons regardé entre-temps ses travaux sur son site (couvertures de Bifrost...) et lorsqu’un projet de couverture pour un roman SF s’est présenté (Les Pousse-Pierres), nous l’avons contacté parce que son travail d’illustrateur nous intéressait.

Nos auteurs grenouilles non publiés sont souvent curieux : quelle part a l'auteur dans le choix d’un illustrateur ? Cela dépend-il de chaque auteur ?
Aux Éditions du Riez, rien ne se fait sans l’aval de l'auteur, nous demandons avec qui il souhaiterait travailler ou nous lui proposons un illustrateur. Ensuite, l’auteur propose ses souhaits à l'illustrateur. Une fois la couverture finalisée, nous donnons notre accord, définitif ou pas. Depuis le début de notre aventure, nous avons toujours été satisfaits.





Côté auteur, Arnaud Duval nous dévoile sa « vision » de l’illustration qu’il souhaitait alors.
Avais-tu une ambiance particulière en tête pour la couverture ? Souhaitais-tu mettre en avant un personnage ?
Ma première idée était la terre vue d’orbite, avec des éléments de l'histoire comme la station Eloane. J’avais également envisagé de montrer les deux personnages principaux ensemble, donc une scène dans la deuxième partie de l'histoire.

Comment s’est fait le travail entre toi et l'illustrateur ?
Chabeuh m’a contacté suite à une suggestion d'Alexis. Nous avons discuté. Je lui ai fait part des suggestions que j’avais déjà transmises à Alexis. Chabeuh m’a aussi demandé s’il pouvait jeter un œil au texte pour se faire une idée. C’est une démarche que je ne peux qu’approuver, très professionnelle. Je lui ai transmis une copie du manuscrit et il l’a lu en entier avant de me proposer trois scènes, et je lui ai donné mon choix très vite.

Pourquoi as-tu choisi cette esquisse plutôt que les deux autres ?
Choix immédiat. J’adore ce qu'a fait Chabeuh car je trouve qu'il a parfaitement saisi la dynamique de cette scène. J’ajoute que pour de la SF, qui est un genre très varié en fait, mais très mal appréhendé en France, je pense que la question de la couverture est vitale et particulièrement délicate (du style : un vaisseau dans l'espace en couverture et 99% des lecteurs partent à l'autre bout de la librairie tandis que les 1% d'autres s’attendent à avoir un space opera galactique ultra hard science et rejetteront tout le reste). Vous me dites : « Oui mais là justement, il y a un vaisseau spatial ». C’est vrai, mais on est sur Terre, on voit la Lune (et la station Eloane qui joue un rôle central dans le roman). De toute façon, c’est clair dans la présentation du livre et la quatrième de couverture que l’action se passe dans l'espace, mais on reste dans le futur proche, et les personnages sont aussi importants que l'intrigue. Bref, je trouve que cette image reflète bien l’esprit du livre, et donc qu’une personne attirée par l’une, appréciera l'autre – enfin, je l’espère.





Merci à Alexis et Arnaud de nous avoir révélé l’envers de la couverture grâce à cette interview !

mercredi 18 mai 2011

Les Pousse-Pierres - Arnaud Duval



Aujourd’hui 18 mai paraît aux éditions du Riez un nouveau roman estampillé, Les Pousse-Pierres d’Arnaud Duval. Nouvelle publication et aussi larme émue versée par la team SF (entre autre) de la mare. Les Pousses-Pierres représente fièrement le genre et vous fera voyager d’astéroïdes en planètes !

Voici la Quatrième de Couverture, histoire de vous en donner un aperçu :

En 2170, d’un côté les corporations terriennes ont remplacé les états et dominent la planète. De l’autre, les communautés spatiales contrôlent le reste du système solaire sous l’autorité d’Eloane, la station orbitale géante au point de Lagrange L1 entre la Terre et la Lune.
Les prospecteurs Spatieux de la Ceinture d'Astéroïdes, également appelés "pousse-pierres", fournissent à la Terre les ressources spatiales dont elle dépend, mais les terriens sont priés de rester chez eux. Un consortium de corporations s’organise pour mettre fin à la domination d’Eloane au moyen d’un coup de force audacieux.
Maureen O’Garret est une jeune fille dont les parents ont été victimes d’un accident mortel autour de Jupiter. Solitaire et volontaire, elle cherche à reconstruire sa vie à bord de l'Améthyste, le cargo Spatieux qui l’a recueillie.
La famille de Richard Trévise a décidé de fuir la Terre afin d’émigrer clandestinement sur Eloane. Ses parents, anciens employés d’une des corporations du consortium, deviennent l’enjeu d’une lutte souterraine entre les services de sécurité Terriens et ceux d’Eloane. Dans l’espace Richard découvre un monde aux règles étranges, et pas toujours confortable.
Lorsque les corporations terriennes passent à l’action, les deux jeunes gens se retrouvent au cœur d’un affrontement qui va décider du futur de l’humanité.


Dans le cadre de Tintamare, nous avons cette fois-ci demandé à un lecteur « post » cycle de livrer son témoignage sur le tapuscrit des Pousse-Pierres. Jean-Claude Dunyach, membre émérite de la communauté SFFF francophone et grenouille de la Mare, a gentiment accepté de nous donner son avis sur le livre, son auteur et leur travail :

"...
Les Pousse-Pierres a été le premier manuscrit que j’ai lu grâce à Cocyclics. Et ce fut une rencontre passionnante.
À l’époque, j’étais directeur de la collection SF chez Bragelonne, et je croulais sous le boulot – ce qui est l’état endémique des directeurs de collection, rien de particulier donc. Cocyclics m’avait recommandé le bouquin, avec une fiche très bien faite. J’ai demandé le début à l’auteur, que j’ai reçu très vite, et j’ai imprimé le tout en le laissant sur la pile des choses à lire pendant les vacances de Noël. Ne croyez surtout pas que j’étais excité. Je pensais que j’allais perdre mon temps, comme ça se produit dans 98% des cas. On apprend vite à ne pas attendre grand-chose du premier manuscrit d’un auteur inconnu.
Donc j’ai attaqué la chose, au bout d’un certain temps. Et je suis arrivé au bout de mes cent premières pages avec un curieux mélange de sentiments : d’abord la certitude, immédiate, d’avoir affaire à un auteur, un vrai. Quelqu’un qui sait apprivoiser les histoires et les raconter, avec de vrais personnages, un background politique travaillé – vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est rare – et une écriture personnelle, qui sonnait bien.
Ensuite, je me suis dit : pauvre Arnaud, il va en baver…
J’ai demandé la suite, j’ai dégainé mon fidèle stylo rouge et j’ai envoyé une longue lettre détaillant tout ce qui m’agaçait dans le manuscrit. Ce qui se ramenait à une seule chose, en fait : c’était un bouquin trop gentil.
Nuançons. Je ne suis pas un individu cruel, qui adore plonger son entourage dans des difficultés sans nombres pour les en tirer in extremis, avant de les replonger dans le chaudron bouillant avec un ricanement sadique. Je suis, par contre, un auteur. Et un auteur, ça plonge ses personnages dans la m… De façon cruelle, sadique, et jubilatoire. Ça s’appelle la tension dramatique et ça aide à convaincre le lecteur de tourner les pages, jusqu’au dénouement.
Arnaud a pris mes commentaires de plein fouet et il a bossé. Ses personnages ont commencé à avoir de vrais problèmes – vous verrez en lisant le bouquin. Ce qui pouvait se mettre à mal tourner a carrément viré à la catastrophe. Plus rien n’a été simple pour ses héros. L’histoire a tenu bon, preuve qu’elle était solide, et le talent de l’auteur a permis de toujours sauver la situation. In extremis, comme il se doit.
Et qu’est-ce que c’était bon…
Mon seul regret, et il est grand, c’est d’avoir quitté mon poste de directeur de collection peu après notre rencontre et de ne pas avoir pu publier ce roman moi-même. Mais, du coup, je guette sa sortie comme n’importe quel lecteur, avec impatience. Et je me frotte les mains à l’idée de le relire bientôt.
..."


Merci beaucoup à Jean-Claude Dunyach !
Nous nous retrouverons dans quelques jours pour parler texte et illustrations. En attendant, vous pouvez retrouver Arnaud Duval et ses Pousse-Pierres aux éditions du Riez et sur le site dédié.

dimanche 15 mai 2011

Do you speak english?

Dans le cas contraire, vous n'avez pas pu découvrir que CoCyclics est cité dans le numéro de mai 2011 de Locus, le magazine américain d'information sur la SF, la Fantasy, le fantastique, le plus respecté du domaine, lu par tous les professionnels de l'édition. Au milieu d'un article évoquant la Science Fiction en France, Chloe Smith écrit :

Marsan said that it is not easy to find new genre authors in France. ‘‘It's a question of culture, because we don’t have any creative writing seminars in France. There’s still a very strong mind-set here that literature is sacred; it’s not something you learn; it’s not a craft. Wrong! Very wrong, in our opinion. But, it’s still the very esprit francais. But that makes it very difficult for them [the authors] to get advice, to get read by their peers.’’
However, he then mentioned the appearance of the new website cocyclics.org as a sign that that mindset is losing power. Cocyclics is an online writers group of sorts – where you can comment on other people’s writing if you submit your own. So far, it is the only one of its kind in France, but it already has almost 100 members. It serves a new purpose in France, because it can give a stamp of legitimacy to a work that has been through a feedback and rewriting cycle. This is a significant development in a writing culture like France where there are no agents to discover, vet, or act as a preediting filter for writers. ‘‘I think it’s going to make the submissions better, but also help the authors know more about the industry and the business.’’


Comme les grenouilles sont sympas, Mélanie et Isaiah se sont occupés de la traduction :

Stéphane Marsan dit qu'il n'est pas facile de trouver de nouveaux auteurs de littérature de genre en France. « C'est une question de culture, nous n'avons pas de formations scolaires sur l'écriture en France. Ici, la littérature est sacrée ; c’est ancré dans les esprits. La littérature n’est pas considérée comme un savoir-faire, ni comme quelque chose qui s’apprend. Faux ! Très faux, même, selon nous. Mais, cela reste typiquement l'esprit français (NdT : en français dans le texte). Cet état d’esprit empêche les auteurs d’avoir un accès facile à des conseils et à la lecture par leurs pairs. »
Cependant, Stéphane Marsan mentionne l'apparition d’un nouveau site internet du nom de cocyclics.org comme un signe que cet état d'esprit perd en puissance. CoCyclics est un groupe d'écrivains sur la toile, en gros, où l'on peut commenter les écrits des autres si l'on soumet les siens (*). Pour l’instant, il est unique en France, mais il rassemble déjà presque cent membres. Ses objectifs, en France, sont nouveaux : il peut apporter une preuve légitime (l'estampille) qu'un travail a été accompli à travers un cycle de retours détaillés et de réécriture. C'est une évolution de taille dans le milieu éditorial français où l'on n’a pas d'agents littéraires pour découvrir, sélectionner, ou agir comme un filtre de pré-édition pour les écrivains. « Je pense que ça mènera à de meilleures soumissions, mais aussi que ça aidera les auteurs à mieux connaître l'industrie et le marché de l'édition. »


Merci à Jean-Claude Dunyach pour nous avoir signalé cet article !


(*) De fait, c'est l'inverse : sur CoCyclics, on peut soumettre un écrit à la bêta-lecture si on commente les écrits des autres (principe de l'échange décrit sur notre forum). (NdT)

dimanche 8 mai 2011

Fantasy 2.0



Perceron, héros de la Cité Noire Illustration de Pascal Quidault



Il y a quelques jours, l’équipe de Tintamare était heureuse d’accueillir Thomas John dans ses bureaux (virtuels). Attablés devant quelques verres de nénuphou, nous devisâmes des nouvelles formes de communication autour du livre en général, et de la Cité Noire en particulier.


Q – Bonjour Thomas. Allons au plus direct : parle-nous de ton blog.

R – Je l’ai appelé « La Cité Noire », ce qui signifie que le contenu est en principe centré sur le livre.
Ce dernier n’étant pas encore paru [La Cité Noire est en librairie depuis de 06/05, ndr], le but de la démarche est de préparer le terrain. Si un lecteur souhaite par la suite en savoir plus sur ce qui gravite autour du livre, il aura déjà un petit historique à se mettre sous la dent. Pour l’instant on y trouve quelques mises en bouche (premières pages, couverture, lien vers la bande-annonce, illustrations…) et des éléments plus personnels, comme les rencontres IRL [dans le vrai monde du dehors, ndr] par exemple. Le but est de partager, de donner un peu de concret. Il y a bien sûr un côté « pub » dans la démarche, c’est indéniable.
Mais tout ça, c’est de la préparation, c’est avant la publication.


Q – Et quand le livre ne sera plus « virtuel » ou en préparation mais sortira vraiment ?

R – Je pense qu’alors le blog aura plus d’intérêt. J’espère qu’il deviendra un premier lieu d’échange avec une partie du lectorat, avec ceux qui voudront en savoir un peu plus sur l’histoire, les personnages, ou qui se demanderont peut-être où en est la suite.
À ce moment-là de la vie du livre, je suppose que cela doit constituer aussi une source de motivation – et de pression (rires) – pour l’auteur. Dans une certaine mesure, je suppose aussi que les interventions des lecteurs seront susceptibles de donner de nouvelles perspectives pour l’auteur et son monde. On peut y créer du lien, un véritable échange.
Le blog est « l’antre » de l’auteur. C’est l’endroit où l’on trouve une personne derrière le nom sur la couverture ; on peut y apprendre des anecdotes, des petits secrets parfois, ou encore des points de vue personnels. On peut y entretenir la curiosité, l’intérêt, la fidélité.
Avant la parution, les intervenants sont surtout des connaissances du premier cercle, des proches. C’est évidemment un grand plaisir de les voir sur le blog, mais par la suite, je pense que c’est avec la venue « d’inconnus » que le blog prend tout son sens : des personnes qui ne vous connaissent pas et qui viennent d’abord parce que l’histoire leur a plu.


Thomas John, auteur de la Cité Noire


Q – Quelle communication a été prévue pour la sortie du roman sur le blog ?

R – L’annonce de la parution, le compte rendu de la soirée de lancement, la chronique des dédicaces et enfin le relais des premières critiques sur le livre.
Mais pour moi, le blog s’inscrit dans quelque chose de plus large : la communication autour du bouquin.

Q – N’est-ce pas plutôt à l’éditeur de s’occuper de tout ça ?

R – Pour certains, la promotion du livre n’est pas le rôle de l’auteur. Je respecte ce point de vue, toutefois je ne le partage pas complètement.
Oui, l’éditeur fait son travail, il connaît « la musique », il a son réseau, il envoie des Services de Presse, etc. Mais j’estime que l’auteur peut aussi activement contribuer à faire connaître son livre et que c’est même presque un devoir s'il veut lui donner toutes ses chances, surtout lorsqu’on est publié par une maison d’édition qui ne dispose pas d’un réseau de diffusion très étendu.


Q – En pratique, comment l’auteur peut promouvoir ses écrits ?

R – Sans prétendre atteindre l’efficacité des plus grandes maisons, on peut essayer de rendre son livre plus visible. Et en la matière, les moyens ne manquent pas :
- Facebook : pratique, rapide et convivial.
- Les blogs : ils sont nombreux. Cherchez ceux qui évoquent la parution de romans qui appartiennent au même genre que le vôtre. Certains proposent même une rubrique « contact » exprès pour cela.
- Les forums : faites preuve de curiosité, d'inventivité. Il existe par exemple des forums de jeux très fréquentés qui proposent des sous-sections dédiées aux livres. Par contre, méfiez-vous de la publicité directe si elle n'est pas monnaie courante sur le site où vous postez.
- Pensez aussi à vos réseaux (merci la gazette)
- Votre ville natale, votre ville actuelle : n'hésitez pas à contacter les organes de presse municipaux et même les librairies du coin en amont (qui vous demanderont probablement un Service de Presse). La mairie apprécie parfois de communiquer sur les succès de ses habitants, vous y compris.
- Fréquentez les festivals, faites feu de tout bois. Vous écrivez en jeunesse ? Pensez aux lycées, voire aux collèges. Ce sont des prescripteurs précieux (Samantha Bailly, auteure de Au-delà de l’Oraison, ou d'autres membres du forum ont fait un chouette boulot de ce côté-là). Des salons se déroulent près de chez vous ? Proposez votre livre.
Les possibilités ne manquent pas pour qui souhaite promouvoir son livre en complément du travail de l'éditeur (ah oui, pensez aussi à le prévenir aussi, votre éditeur).


Q – La Cité Noire s’est vue dotée, comme de nombreuses parutions récentes, d’une bande-annonce audiovisuelle. Cela fait aussi partie de la promotion. Quel est ton avis dessus ?

R – Concernant la bande-annonce, j'en suis très content, mais ce n'est pas un support indispensable. C'est plus une cerise sur le gâteau. Il faut savoir aussi que certains lecteurs n'aiment pas ça et veulent pouvoir imaginer eux-mêmes tout l'aspect visuel du monde proposé.
Dans une bande-annonce de livre, je pense qu'il ne faut pas trop donner d’informations, pas plus que pour une chronique ou le 4ème de couverture.


Q – Comment cela s’est-il passé ?

R – C'était un projet auquel j'avais réfléchi depuis longtemps. Nous avons eu des échanges pendant plusieurs semaines avec l'illustrateur, Pascal Quidault (qui s'est occupé du montage).
Pour le contenu graphique, nous avions comme base la couverture. Pascal visait un niveau de détail assez fin pour pouvoir l’utiliser par la suite en conservant un bon rendu. Il y avait aussi les portraits des personnages sur le blog et il a ajouté quelques speed paintings à la fin que je trouve sensationnels.
J'ai choisi la musique sur un site libre de droits, qui autorise la mise en ligne du support audiovisuel concerné sur les réseaux sociaux et internet.
Cela m'a pris du temps car je recherchais de la qualité en plus de plusieurs ambiances : un peu de « dark » et de mystère, de l'héroïque et une accélération épique sur la fin. Il fallait aussi que le morceau soit court (autour d'une minute). J’en ai écouté plusieurs vingtaines avant de me décider pour celui-ci.
Ensuite, j'ai travaillé sur le story-board, c'est-à-dire sur le découpage des séquences et le texte qui les accompagne.
Le but était de faire des phrases courtes, d'aborder quelques thématiques clés et de donner un aperçu des principaux protagonistes, le tout sans trop en dévoiler.
Pascal s'est approprié le tout : il a raccourci quelques phrases, a placé plus de contenu lors de la phase d'accélération. Il a donné à l'ensemble plus de dynamisme et a fait coller l'image au tempo de manière brillante.
L'ensemble concourra probablement à donner un peu plus de visibilité à la sortie du livre, mais je n'oublie pas que le plus important ce sera, de loin, l'avis des lecteurs sur le texte.
Q – Merci Thomas pour ton témoignage et nous souhaitons une jolie carrière à la Cité Noire !

jeudi 5 mai 2011

Nouveau partenariat : Ad Astra !

Une soucoupe volante s’est posée il y a quelques jours, dans un déluge de lumières, sur les bords de la Mare. Le collectif est ainsi heureux de vous annoncer, d’ici jusqu’au fin fond de l’espace, son nouveau partenaire : Ad Astra.
Comme il sied à la tradition, nous laissons la maison d’édition s’exprimer :

Nous sommes ravis de pouvoir sceller un partenariat avec le collectif Cocyclics, dont nous suivons l'évolution de près depuis un moment déjà. Nous sommes admiratifs du travail accompli et serons très heureux de pouvoir jeter un oeil - voire deux - sur certains manuscrits en cycle. Notre collection "hors collection" étant fermée aux soumissions, nous avons néanmoins décidé que nous ferions une exception pour les manuscrits provenant de Cocyclics, du moment qu'ils appartiennent aux littératures de l'imaginaire. Nous nous engageons bien entendu à donner aux auteurs une réponse détaillée sur les livres proposés.


CoCyclics remercie Ad Astra pour sa confiance, promesse de longs voyages !

lundi 2 mai 2011

La Cité noire - Thomas John


Le 6 mai paraîtra aux éditions Asgard un nouveau roman estampillé CoCyclics. Préparez-vous, grenouilles innocentes, à pénétrer dans les ruelles sombres de la Cité Noire, de Thomas John !

Présentation de l’éditeur :

Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants.
Une cité où toutes les sept nuits, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts.
Une cité d’aventures épiques, d’amours et de mort.
Quel est donc le mystère de la Cité Noire ? Perdus au milieu de ses complots,
Ao, Perceron et Kroll parviendront-ils à survivre ?

« Les doigts glacés de l’averse s’insinuaient sous ses haillons. Un frisson lui parcourut l’échine. Il chassa d’un revers de la main l’eau qui glissait sur ses sourcils, prit une profonde inspiration et finit par se redresser, titubant au bord du belvédère. La cité noire s’étendait à perte de vue, labyrinthique, constellée de lueurs agonisantes, balayée par les rafales hurlantes. »


***

Une soirée de lancement aura lieu ce mardi 3 mai à la St-George’s Tavern, à Paris ! (plus de renseignements sur le blog de la Cité Noire)


En attendant, deux bêtas nous ont livré leurs souvenirs de travail et de découvertes avec Thomas John :

Blackwatch :

« Ma rencontre avec la Cité Noire date de mes débuts sur CoCyclics. C’était le premier roman sur lequel je travaillais et je me souviens avoir été remplie d’appréhension et de curiosité en même temps. Qui ne l’aurait pas été quand l’auteur admettait aimer beaucoup le Trône de fer ? Je ne pouvais que sauter sur l’opportunité ! Et je ne l’ai pas regretté. Des intrigues multiples et complexes, se déroulant dans l’ombre de cette cité, où il ne fait vraiment pas bon traîner dehors certaines nuits. Et en particulier une rencontre très attachante avec Perceron, un des héros de l’histoire, qui possède un style de combat inimitable (surtout coincé dans une cheminée !). Ce roman est également une aventure pleine de rebondissements, depuis le mystère de ses souterrains jusqu’aux complots se nouant dans les hautes sphères. Bref, un vrai régal ! De plus, la collaboration avec Thomas s’est révélée très agréable et constructive. Je ne pouvais pas imaginer mieux pour un premier essai ! »

Ereneril :

« Ma bêta-lecture de la Cité noire restera un souvenir éternel.
Comment ça, on dirait un mauvais cliché d'un roman à l'eau de rose ?

Il s'avère que ce roman est le premier que j'ai bêta-lu. Dans ce temps là, que les moins de 2 ans (d'ancienneté) ne peuvent pas connaître, il s'agissait de la seconde phase de lecture, destinée principalement à détecter les problèmes de style et les coquilles et autres fautes mineures.
Malgré ma détermination à aborder le texte d'un point de vue purement technique, je dois avouer que je me suis laissé prendre au jeu. Son héros maladroit m'a convaincu et j'ai plus été porté par le plaisir de la lecture que par l'acharnement du bêta-lecteur.
Thomas l'a appelé Perceron mais dès les premiers passages et notamment une magnifique scène dans une auberge, j'ai associé Perceron, héros malgré lui, aux personnages distraits mais attachants qu'incarnait le comédien Pierre Richard dans les années 70/80.
La Cité noire est un récit complexe, mettant en œuvre de nombreux personnages et intrigues mais si je dois en retenir quelque chose, c'est le faible que j'ai pour Perceron. »