Son cycle tout juste terminé, Mathieu Rivero a accepté de répondre aux questions de l'équipe de Tintamar(r)e.
Bonjour Mathieu,
Tout d'abord, peux-tu nous présenter ton roman, Or et Nuit en quelques mots ?
Hello ! Il s'agit d'un roman de fantasy pour adultes. Il se déroule dans un Orient fictif où un jeune sultan à la dynastie maudite lutte pour conserver un héritage ancestral : son sang. Dans son corps coule une magie qui attise la convoitise des djinns autant que celle des hommes. Pris entre complots et guerres, le sultan rencontre la reine Shéhérazade, qui l'accompagne dans son épopée tragique et narre l'histoire.
Tu as donc décidé de nous plonger dans un univers oriental, pourquoi un tel choix pour cette histoire ?
J'aime beaucoup les chevaliers, les extraterrestres et les vampires, mais certains font ça beaucoup mieux que moi ! Pour expliquer ce choix, il faut sans doute que j'explique la genèse du projet : au départ, ce qui m'intéressait, c'était la position centrale du sultan. Pour tout le monde, l'herbe est plus verte chez lui.
Et puis inventer un monde de toutes pièces ne m'intéressait pas tant que ça, j'ai préféré réutiliser un folklore existant. De fil en aiguille, je suis arrivé à l'Orient avec Azi Dahaka alias Zahhak, alias le sultan-dragon (merci wikipédia !). Donc, en premier, c'est ce folklore perse. Le reste a suivi : on a pas mal de références à l'Inde et même au Népal avec les rakshasas (des esprits malveillants qui perturbent la méditation des moines et que l'on repousse avec de l'encens !). Je pense que l'agglomération des mythes signifie quelque chose. S'ils traversent les âges et se communiquent si bien, c'est que l'on y retrouve quelque chose d'universel.
Avec Shéhérazade en conteuse, pas trop peur d'une confusion du public avec une réécriture des Mille et une Nuits ?
Ah, cette bonne vieille Shéhérazade, elle n'aura pas fini de faire couler l'encre ! Rajouter Shéhérazade a été un choix de réécriture. Elle s'est imposée, une après-midi terne, alors que j'étais sur un des escalators infinis de Châtelet (oui, le métro parisien a su éveiller ma créativité). La révélation a été immédiatement adoptée : c'était si stupide de ne pas y avoir pensé avant, alors que c'était si logique ! Shéhérazade n'a pas arrêté de prendre de l'importance, pour, au final, atteindre un statut de protagoniste, au même titre que le sultan ! En tout cas, non, pas de crainte de ce côté. Le lecteur connaît en général l'histoire cadre des Mille et une Nuits, et le roman se charge de lui rappeler que ce pan d'histoire est déjà passé.
Tu avais travaillé ce roman dans le cadre d'une Tétard avant le cycle, ce qui en cumulé donne une longue période de travail pour cette histoire, quel effet cela fait-il d'avoir terminé ?
Or et Nuit m'a habité – voire hanté – pendant trois ans et demi. Mais en fait, cela fait longtemps que je pense à autre chose, donc, une fois l'euphorie et la sensation de vide passées, tout est revenu à la normale : mes blagues débiles, ma philosophie du fromage et mes histoires farfelues sont revenues !
Toi qui as tout testé, quelle a été la phase la plus dure en terme de retravail ?
Il n'y a pas d'autre endroit où je peux le dire : mes relecteurs, je vous adore !
Indéniablement la phase IV. La têtard est une route longue, un peu solitaire, mais c'est comme un deuxième jet, on crée, on élabore. Pareil pour la phase II. Après la têtard, je m'étais juré de ne pas trop réécrire... et c'est plus d'un tiers du roman qui a été remanié de fond en comble, fin incluse !
Bonjour Mathieu,
Tout d'abord, peux-tu nous présenter ton roman, Or et Nuit en quelques mots ?
Hello ! Il s'agit d'un roman de fantasy pour adultes. Il se déroule dans un Orient fictif où un jeune sultan à la dynastie maudite lutte pour conserver un héritage ancestral : son sang. Dans son corps coule une magie qui attise la convoitise des djinns autant que celle des hommes. Pris entre complots et guerres, le sultan rencontre la reine Shéhérazade, qui l'accompagne dans son épopée tragique et narre l'histoire.
Tu as donc décidé de nous plonger dans un univers oriental, pourquoi un tel choix pour cette histoire ?
J'aime beaucoup les chevaliers, les extraterrestres et les vampires, mais certains font ça beaucoup mieux que moi ! Pour expliquer ce choix, il faut sans doute que j'explique la genèse du projet : au départ, ce qui m'intéressait, c'était la position centrale du sultan. Pour tout le monde, l'herbe est plus verte chez lui.
Et puis inventer un monde de toutes pièces ne m'intéressait pas tant que ça, j'ai préféré réutiliser un folklore existant. De fil en aiguille, je suis arrivé à l'Orient avec Azi Dahaka alias Zahhak, alias le sultan-dragon (merci wikipédia !). Donc, en premier, c'est ce folklore perse. Le reste a suivi : on a pas mal de références à l'Inde et même au Népal avec les rakshasas (des esprits malveillants qui perturbent la méditation des moines et que l'on repousse avec de l'encens !). Je pense que l'agglomération des mythes signifie quelque chose. S'ils traversent les âges et se communiquent si bien, c'est que l'on y retrouve quelque chose d'universel.
Avec Shéhérazade en conteuse, pas trop peur d'une confusion du public avec une réécriture des Mille et une Nuits ?
Ah, cette bonne vieille Shéhérazade, elle n'aura pas fini de faire couler l'encre ! Rajouter Shéhérazade a été un choix de réécriture. Elle s'est imposée, une après-midi terne, alors que j'étais sur un des escalators infinis de Châtelet (oui, le métro parisien a su éveiller ma créativité). La révélation a été immédiatement adoptée : c'était si stupide de ne pas y avoir pensé avant, alors que c'était si logique ! Shéhérazade n'a pas arrêté de prendre de l'importance, pour, au final, atteindre un statut de protagoniste, au même titre que le sultan ! En tout cas, non, pas de crainte de ce côté. Le lecteur connaît en général l'histoire cadre des Mille et une Nuits, et le roman se charge de lui rappeler que ce pan d'histoire est déjà passé.
Tu avais travaillé ce roman dans le cadre d'une Tétard avant le cycle, ce qui en cumulé donne une longue période de travail pour cette histoire, quel effet cela fait-il d'avoir terminé ?
Or et Nuit m'a habité – voire hanté – pendant trois ans et demi. Mais en fait, cela fait longtemps que je pense à autre chose, donc, une fois l'euphorie et la sensation de vide passées, tout est revenu à la normale : mes blagues débiles, ma philosophie du fromage et mes histoires farfelues sont revenues !
Toi qui as tout testé, quelle a été la phase la plus dure en terme de retravail ?
Il n'y a pas d'autre endroit où je peux le dire : mes relecteurs, je vous adore !
Indéniablement la phase IV. La têtard est une route longue, un peu solitaire, mais c'est comme un deuxième jet, on crée, on élabore. Pareil pour la phase II. Après la têtard, je m'étais juré de ne pas trop réécrire... et c'est plus d'un tiers du roman qui a été remanié de fond en comble, fin incluse !
La phase IV est un retravail minutieux sur chaque recoin de phrase ou obscurité du décor. Et sur un manuscrit revu plusieurs fois, ce n'était pas facile ! Dur de se confronter aux vieux défauts que l'on croyait éradiqués, dur de se souvenir pourquoi on a eu telle idée ou si tel point est cohérent. Et puis on relit le travail fini, et on se dit qu'on a fait de sacrés progrès.
Et maintenant, quelle est la prochaine étape ? D'autres projets sous le coude ?
D'abord, j'envoie mon manuscrit dans une e-bouteille pour que plein d'éditeurs le lisent.
J'ai quelques corrections à faire pour un roman de cyberpunk à paraître chez un éditeur numérique puis en papier chez un autre, dans le courant de l'automne. Il parlera de prothèses, d'Internet illimité dans votre cerveau et de pop-stars cyborgs...
N'oublions pas les nouvelles ! En écrire quelques-unes, en corriger aussi.
Et puis bientôt, j'entamerai une nouvelle aventure en terre hostile, un nouveau roman. Sûrement un truc onirique un peu fou, avec des étudiants fauchés qui se téléportent dans les Bermudes pour empêcher des vilaines fées de manger les paquebots. Ça devrait envoyer du lourd. !
Merci beaucoup pour tes réponses.
Merci pour les questions !
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