mercredi 13 juin 2012

En direct des Imaginales

Les Imaginales sont déjà finies, mais l'équipe Tintamare a décidé de vous les faire revivre avec le compte rendu de Patastec la grenouille :

A comme arrivée : le vendredi matin après un détour par Paris pour aller chercher une autre grenouille, cinq heures de route et des papotages à n’en plus finir, nous voilà arrivées à bon port ou plutôt à Épinal, car de ce côté-ci de la France il n’y a pas beaucoup de plages.

B comme bonheur : un ciel gris nous attendait et un crachin s’était aussi invité à la fête. Le pique-nique du vendredi midi semblait compromis, mais que nenni ! Après un coup de fil à l’organisatrice prévoyante de cette réunion, nous nous sommes dirigées vers… le bar. Pas la mare, non le bar, mais c’était tout comme ! Elles étaient là, les Grenouilles. Leur sourire et leur accueil m’ont été droit au cœur. Enfin chez soi !

C comme conférences : à peine le temps de se délecter du repas, mais surtout des retrouvailles avec des personnes trop longtemps éloignées, d’autres attraits m’ont appelée. Le plus de ce festival ? Les conférences ! Il y en a pour tous les genres, tous les goûts, toutes les affinités. Cette année il y avait au programme la bit-lit, les loups-garous, les dragons, la Fantasy sous toutes ses formes, la révolution, la guerre d’Algérie et encore bien d’autres. Impossible d’assister à toutes, mais la plupart ont été filmées et sont visibles sur le
forum d'ActuSF.

D comme dédicaces : que serait un festival sans les auteurs en dédicaces ? Pas vraiment un morne désert, mais un endroit orphelin sans aucun doute (au moins pour moi). Quel plaisir de découvrir au long de ma promenade dans les allées Thomas John, Nadia Coste, Celia Deiana, Samantha Bailly, Christophe Nicolas, Jean-Claude Dunyach, Nathalie Dau, Charlotte Bousquet, Laurent Whale, Adrianna Lorusso et tant d'autres.

E comme écriture : mon regret sur ces Imaginales ? Ne pas avoir pu participer aux ateliers d’écriture. Des participants m’en ont parlé et m’ont tous donné l’impression d’en avoir retiré une belle expérience et une irrésistible envie de se jeter à nouveau sur leurs propres écrits. En un mot, cela les a « reboostés ».

F comme festival bien sûr ! Que dire sinon merci et bravo aux organisateurs qui nous offrent tous les ans cette tranche de rêve. Tout était parfait, le décollage vers l’imaginaire s’est déroulé sans fausse note.

G comme guerre : avec en marge du salon du livre, une reconstitution historique plus vraie que vraie de la vie d’un soldat lors du conflit contre l’empire Austro-Hongrois. Des combattants en tenue, croisés au détour des allées m’est restée une question : mais pourquoi allaient-ils sur le champ de bataille vêtus comme à la parade ?

H comme histoire : nous nous sommes retrouvés plongés dans le Siècle des lumières avec des personnages costumés comme à cette époque. Du rêve, encore du rêve avec des crinolines, des corsets, des perruques aux coiffures alambiquées, des fracs et des chapeaux haut-de-forme. Je garde une pensée émue pour ces personnes qui ont dû souffrir sous le soleil du samedi après-midi.

J comme jeux : jeux de rôles, jeux de figurines, jeux de cartes à collectionner. Il y en avait pour tout le monde avec des tournois, des démonstrations. Les passionnés n’ont pas mis le nez dehors.

L comme livres : la première impression en entrant sous la « bulle du livre » est celle ressentie par un enfant lâché dans un magasin de jouets ou de bonbons. Il y en avait partout, le paradis ! Difficile de ne pas perdre la tête devant cette abondance de rêves, d’aventures, de dépaysements portée par des écrivains souriants et disponibles pour en parler. Après, il faudra expliquer au mari ou au banquier pourquoi la carte bleue s’est affolée d’un coup comme ça sur quelques jours, mais tant pis, cela en valait la peine.

M comme maquillage : avec un stand spécialement réservé à celles et ceux qui avaient envie (ou le courage, que je n’ai pas eu pour ma part. Pourtant, ces dames ont réalisé de magnifiques grimages). Non, je ne parle pas des deux superbes jeunes femmes qui ont été peintes de la tête aux pieds et qui nous ont donné un aperçu de ce que pourrait être la sensation d’évoluer parmi des êtres venus d’ailleurs. Un petit maquillage facial m’aurait suffi.

O comme occasion : ce festival est aussi une opportunité pour des auteurs dont le roman est achevé de partir en quête d’éditeurs. Il y a un véritable dialogue et des conseils qui se sont échangés.

P comme piquenique du samedi : le point fort en émotions de ce festival. Réunion au sommet des grenouilles et d’autres passionnés. Autour de spécialités de toute la France et de Belgique, c’est le moment privilégié pour échanger, faire connaissance, se découvrir des affinités. Certaines grenouilles ont prolongé l’instant par une sieste à l’ombre des grands arbres du magnifique parc où se déroulaient les Imaginales.

Q comme « Quel talent ! » Je sais, certains vont penser : « aurait pu faire mieux », mais je n’ai pas trouvé et je tenais à parler de ces artistes peintres, Johann Bodin (
http://yozartwork.com/), Elvire de Cock (http://kokoahouse.wordpress.com/), Fabien Fernandez (http://www.fablyrr.com/) et Christelle Pécout (http://christellepecout.com/), qui ont passé leurs journées à réaliser une superbe fresque murale. C’était impressionnant de voir ces personnages et ce paysage prendre forme sous leurs mains. Pas un dérapage, pas une fausse note. Chapeau bas ! Pour en savoir plus, c'est par ici.

S comme speed dating : les participants sont devenus de plus en plus pâles au fur et à mesure que l’instant fatidique approchait. Un peu d’angoisse pour eux pendant leur absence, mais leur sourire et leur air satisfait donné par la sensation d’avoir fait ce qu’il fallait, a levé toutes mes inquiétudes. Je croise les doigts. Ils ont osé, ont mis leurs peurs en veilleuse et du coup on fait le nécessaire pour mettre tous les atouts de leur côté. Bravo !

U comme unique : comme CoCyclics. Qui d’autre mériterait cet adjectif ? Qui le porterait mieux ? Personne, à mon avis. Comment expliquer le lien créé par ce forum, ce collectif, cette association de passionnés ? Par quelques mots qui parlent d’eux-mêmes : amitié, entente, soutien, famille. Autant de valeurs qui ont pris encore toute leur ampleur dans cette réunion.

V comme Voyage de retour : beaucoup moins drôle. Même le temps s’était adapté : il tombait des trombes d’eau quand nous sommes parties. C’est vraiment un moment pénible, heureusement qu’un salon de thé parisien nous attend dans deux semaines, cela aide un peu à supporter la séparation.


Patastec et l'équipe Tintamare

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