mercredi 21 décembre 2011

Et on lance les dés !






Oh oh oh !
En ces soirées d’hiver, longues, froides, pluvieuses ou neigeuses, rien de tel que de se retrouver entre amis autour d’une table… de jeu de rôle !
Beaucoup de grenouilles ont fait leurs armes dans les lancements de dés et les nuits blanches. Thomas John fait partie de ces joueurs invétérés. L’auteur de la Cité Noire a eu ainsi le privilège de gérer les deux prochains numéros de JDR Mag’. Le 17e opus sort d’ailleurs cette semaine.
Orienté notamment vers la fantasy, ce premier exemplaire voit son sommaire se parer de grands noms qui ne seront pas de trop sous votre sapin : George Martin, Robin Hobb et Philippe Jaworski, Charlotte Bousquet, Pierre Pevel et Syven, entre autres. Votre Noël sera peut-être sanglant, vibrant de bruits et de fureur, mais il sera magique !
À noter que vous aurez également droit à un article sur CoCyclics, rédigé par votre très humble rédac’ chef ici présente.

Pour plus d’information sur le travail effectué par Thomas John pour cet évènement, n’hésitez pas à aller sur son blog !

Et s’il vous reste un cadeau de dernière minute à faire à votre cousin, votre petite nièce, votre petit copain ou votre tante (celle qui vous pique vos gobelins à Donjons et Dragons depuis vingt ans), vous savez ce qui vous reste à faire !



Célia.

Illustration : Guillaume Ducos.

dimanche 18 décembre 2011

Voeux grenouillesques


Alors que nous entamons nos derniers sauts à grands coups de palme vers le 31 décembre, CoCyclics, ses membres, son staff quelle que soit sa couleur et l’équipe de Tintamare au complet vous souhaitent d'agréables fêtes de fin d'année.

Nous espérons que vous vivrez une nouvelle année riche en lectures, en écriture, en publications et en récits apocalyptiques (d'inspiration maya, bien entendu).

Nous vous retrouverons ici encore à deux reprises, pour quelques nouvelles ultimes, avant de chausser nos bottes fourrées pour aller chasser trolls et extra-terrestres dans les allées des marchés de Noël.

À bientôt, en 2012 !



Célia et toute l"équipe du blog
Crédit photo : Village du Père Noël à Rovaniemi- Bureau de poste, Cédric Puisney.

mercredi 7 décembre 2011

Une estampille de plus !


En ce froid et pluvieux jour de décembre, les grenouilles bêta-lectrices ont quitté leur Mare pour se retrouver dans une auberge. Quel évènement a bien pu les pousser à laisser la boue accueillante, les mouches grillées et le nénuphou pour cet endroit aussi anormalement humain ?
Tout simplement la nouvelle estampille CoCyclics, décrochée à force de travail par Roanne. Aidée de ses bêta-lectrices Aelys, Ayaquina, Elfine noire et Mélindra, Roanne est parvenue à donner à l’auberge des Trois-Dragons une nouvelle brillance, à son monde une belle vigueur et à son héroïne, Romane, un éclat qui fera pâlir plus d’un apprenti-héros en pantalon !
Voici donc pourquoi nous sommes ici, pour fêter la fin de cette partie de l’aventure.
Bravo à Roanne, bravo à ses bêta-lectrices, et bravo à Dans les pas de Romane !

mardi 22 novembre 2011

Deux grenouilles chez les extraterrestres (partie 2)

Voici la suite du reportage de David et Patrice aux Utopiales.
Première partie ici.

Destination Univers : À savoir pour les non sélectionnés

David
En tant que non sélectionné, j'étais attentif à toutes informations suggérant qu'on avait fait, malgré tout, un bon travail. Ça a été le cas semble-t-il. Tous les textes avaient les qualités littéraires minimum pour un AT. Il n’y avait pas de texte peu ou non travaillé, comme on peut en trouver dans un AT ouvert.

Patrice
C’est encourageant. Même les textes refusés ont des chances non négligeables de pouvoir se recycler. C’est d’ailleurs déjà le cas pour certains je crois.

David
Les anthologistes ont confirmé qu’ils transmettront des dossiers issus du comité de lecture à chaque participant venant du forum pour qu’il comprenne les points à améliorer. Il faudra attendre la parution de l’anthologie Destination Univers à la prochaine édition de Zone Franche en février 2012.
Mais un scoop a été annoncé par Jean-Claude : deux ou trois textes non retenus ont fait l’objet d’un ballotage. « C’était pas encore ça, mais il y a quelque chose. Il faut qu’on bosse » a-t-il dit en précisant qu'il aimerait rencontrer ces grenouilles pour en discuter. Malgré mes tentatives de connexions télépathiques, je n'ai pas réussi à lire leur nom dans son esprit.

Jean-Claude Dunyach, un des deux maîtres d'oeuvre de Destination Univers


Les apports de CoCyclics révélés par l’expérience Destination Univers

David
Les représentants de CoCyclics à la conférence, Thomas John et Silène ont été excellents : leurs explications étaient claires et précises, transmises sans stress au public comme s’ils avaient fait ça toute leur vie.

Patrice
Thomas a présenté le fonctionnement de Cocyclics. Cela a été profitable puisque la Mare compte un nouveau membre qui nous a expliqué avoir été attiré par ce qui avait été dit à cette table ronde.

David
La communauté CoCyclics a démontré qu’elle pouvait créer une émulation bénéfique autour d’un projet, et permettre à ses membres de produire des textes nombreux et de qualité. Les anthologistes ne s’attendaient pas à recevoir autant de textes, plus d’une quarantaine. Quatre ont été retenus, soit un énorme taux d’acceptation de 10%, comparé au 1% habituellement constaté dans le monde de l’édition. L’usage de bêta-lectures réciproques a « brillamment marché » selon Jean-Claude et a permis d’augmenter sensiblement la qualité des textes.

Patrice
Ce qui démontre si besoin était la valeur ajoutée d’un travail en groupe dans des conditions sereines.

David
Autre avantage de CoCyclics : nous avons bénéficié du soutien des autres participants des bêta-lecteurs sur toute la durée de l’AT, qui a maintenu notre motivation et notre confiance dans notre capacité à produire le meilleur texte possible. Le sous-forum dédié a favorisé une émulation positive où tout le monde a pu partager encouragements, joies et doutes jusqu’à la dernière minute de l’AT (et ce n’est pas à prendre au figuré). Une fois désignés, les quatre sélectionnés CoCyclics ont été félicités par les autres : leur succès a été vécu comme une réussite collective.

Patrice
Jean-Claude a même ajouté que ce n’était pas courant dans le monde de l’édition !

Et il s’agit d’une caractéristique que certains jugent utopiques mais que CoCyclics s’efforce de répéter jour après jour, textes après textes : quand un auteur réussit, c’est une petite victoire pour tout le monde.
Le blog tient à remercier chaleureusement Patrice et David pour leur témoignage. Et en ce qui concerne Destination Univers, le blog vous donne rendez-vous en février prochain, pour recueillir, cette fois-ci, les impressions des auteurs sélectionnés !


Merci à Patrice et David pour leur travail, et à Silvie pour les photos !

lundi 21 novembre 2011

Deux grenouilles chez les extra-terrestres









Du mercredi 9 au dimanche 13 novembre s’est tenue l’édition 2011 des Utopiales de Nantes, rendez-vous apprécié des amateurs de science-fiction en général et des grenouilles en particulier.
Tintamare a donc dépêché deux journalistes freelance pour vous donner un aperçu de l’évènement qui les concernaient en particulier. En effet David (Wadadz sur le forum) et Patrice (Lhomme au chapeau) avaient participé à l’appel à texte pour Destination Univers et souhaitaient assister à la table ronde « Conférence Apprentis écrivains mode d’emploi », dédiée à cette expérience. Ils reviennent donc ici sur leur festival et cette rencontre particulière avec Anne Fakhouri, Jeanne A-Debats, Jean-Claude Dunyach, Thomas Geha et, en représentants de CoCyclics, Thomas John et Silène.
Vous pouvez écouter la conférence en entier chez ActuSF !

Les Utopiales (Jeudi 14)

David
Les Utopiales ont été mon premier festival de SF. Quand j’ai consulté le programme pour la première fois, je l’ai refermé en me disant « bof, j’y vais pas. Y'a que la conférence de Jean Claude qui m’intéresse. Je ne vais pas me taper quatre heures aller-retour pour une heure de conférence. » Finalement, l’ébullition de la Mare à l’approche de l’événement et la perspective d’y croiser des grenouilles m’ont convaincu d’y aller.

Patrice
On a souvent reproché au fandom, le groupe des fans (de SF pour ce qui nous concerne) d’être un milieu fermé où il est difficile d’entrer. Je crois que c’est vrai pour tout groupe. Le nouvel arrivant aura toujours l’impression d’être en dehors quand deux « vieux » évoqueront leurs « souvenirs d’anciens combattants ».
C’est pourquoi il est toujours plus sympathique de participer à un festival inconnu en compagnie de personnes connues. Le groupe des grenouilles a eu cet effet rassurant pour beaucoup de ceux qui découvraient ce milieu extraterrestre.

David
J’ai préféré les conférences du bar de madame Spock à celles de l’espace Shayol. La salle plus petite induisait une relation plus intime entre l’auditoire et les intervenants. Ceux-ci s’autorisaient un discours moins convenu, plus personnel, parfois proche de la discussion. L’inconvénient c’est que certaines conférences, par insuffisance de préparation ou de modération, ont dérivé de leur objectif initial ou ont trop vulgarisé leur sujet pour nous offrir des informations vraiment nouvelles ou pointues. La conférence qui m’a le plus apporté est évidemment celle de Jean Claude et de Jeanne. J’étais venu pour ça.

Patrice, dit L'Homme au chapeau
Notre reporter grenouille !

Patrice
C’est vrai que Spock était plus intime. Francis Valéry (créateur de l’exposition « Histoire de la science-fiction ») était même assis sur le bord de l’estrade pour converser avec son public.

David
En entrant dans le salon du livre, j’étais persuadé de trouver des stands d’éditeurs qui me parleraient de leurs publications récentes et qui m’aideraient à choisir parmi elles. Mais c’était juste une énorme librairie sans libraire. Pour moi, qui ne connaissait que les grands classiques de la SF, difficile de découvrir de nouveaux talents sans aide extérieure et sans y passer beaucoup de temps. Je suis quand même sorti avec un Bordage dédicacé.
À part l'excellente exposition de peintures steampunk signées Greg Broadmore, les autres expositions étaient trop petites pour vraiment développer leur sujet.

Patrice
Cette exposition steampunk était d’ailleurs un vrai régal. Peintures, oui, mais aussi trophées d’animaux extraterrestres et reproduction d’armes bizarres ! Sans oublier de citer les petits cartons descriptifs à l’humour ravageur. La galerie de portraits, par exemple, constituait un vrai morceau d’anthologie.

Destination Univers : sélection et révision des textes

David
L'AT Destination Univers a été une expérience éditoriale qui a démontré que l'AT semi-privé en lien avec un système de bêta-lecture comme Cocyclics permettait de donner une chance à de jeunes auteurs, et donc de diversifier l'offre de nouvelles en SF française.

Patrice
C’était quand même une prise de risque pour l’éditeur qui n’avait pas la certitude d’obtenir suffisamment de textes qui lui conviendraient pour l’anthologie. En même temps, on sentait bien que les anthologistes faisaient confiance à notre méthode de travail.

David
Tous les textes reçus ont été rendus anonymes par Jeanne avant d'être soumis au comité de lecture. Pour être sélectionné dans l'anthologie, le texte devait obtenir l'unanimité de ses lecteurs.

Patrice
Les pros ont d’ailleurs très bien vécu le système. Thomas Géha disait ne pas s’être vu dans un système concurrentiel et avoir écrit du mieux possible pour être sélectionné. Quant à Anne Fakhouri elle a avoué avoir eu très peur en envoyant sa nouvelle. « …comme d’habitude » a-t-elle ajouté.

David
Je pensais naïvement qu'un texte était retenu parce qu'il était presque parfait et publiable après des corrections mineures. Les anthologistes nous ont montré que la réalité est tout autre.

Patrice
Jean-Claude en a d’ailleurs témoigné : « Même quand vous serez des auteurs confirmés, on vous fera chier ».

David
Le travail de l’éditeur sur le texte est le même avec un jeune auteur ou un confirmé, à l’exception des points de forme (typographie) spécifiques aux débutants.

Patrice
Malgré tout, les anthologistes déclarent que les auteurs de CoCyclics sont plus faciles à corriger que la majorité des jeunes auteurs. Je ressens ici l’un des « effets CoCyclics » : la capacité à accepter la critique constructive. Notre méthode de travail nous a appris que, comme le dit Jean-Claude, « Ce sont les textes qui sont corrigés, pas les gens ».

La suite demain !

lundi 31 octobre 2011

Double estampille : double tournée !


Des bruits de bouchons de nénuphou se font entendre depuis ce dimanche dans les eaux sombres de la Mare. En effet, l’équipe des bêta-lecteurs fête une double estampille !
La première est attribuée à Kira, pour son roman fantastique Marcheurs de rêves. Quand deux grands adolescents détiennent le pouvoir de diriger leurs songes, cela fait des étincelles, et les bêta-lecteurs qui se sont penchés sur ce texte ne diront pas le contraire. Mélindra et Scribo-loutre en alpha, Khellendros, Earane et Célia en bêta, se sont retrouvés plongés dans un monde à la fois onirique et bien réel.
S’est-il passé la même chose pour les bêtas de la seconde estampille de la semaine ? En tout cas Chapardeuse et Macalys en alphas, Pingu, Silène, GabrielleTrompeLaMort et –stef en bêtas, ont certainement pris goût à la magie et aux combats d’un autre monde avec les Outrepasseurs, de Blackwatch. Nous ne savons d'ailleurs pas s’ils sont déjà revenus dans la réalité.
Ces deux estampilles quasi simultanées peuvent rendre fières leurs auteures, et nous leur souhaitons le succès qu’elles méritent pour la suite !

dimanche 30 octobre 2011

Un blog bien palmé !

Pour fêter le premier anniversaire (avec un peu de retard) de la reprise en main du blog, la rédaction a décidé de vous donner un aperçu de son organisation. Un reportage sur le vif dans les couloirs sombres et (un peu) bordéliques du nénuphar Tintama(r)re.

Ledit nénuphar se trouve à la frontière des eaux sombres, derrière les bureaux de travail des bêta-lecteurs, à quelques brasses à peine des forums secrets des modérateurs et permanents. Voilà, il est assez bien éclairé, à l'abri du vent et, surtout, en hauteur (oui, on peut parfaitement être en hauteur sur un nénuphar) afin de traquer toutes les informations en provenance des quatre coins de la Mare.

Réaménagés en septembre 2010 autour des permanents et de l'actuelle Rédac' Chef (moi-même), les bureaux de la rédaction se sont rapidement vus investis par une équipe énergique. S'il y a eu des départs et des arrivées, nous comptons aujourd'hui un noyau dur de rédacteurs et surtout de bêta-lecteurs : Mélanie, Melindra et Iluinar. Chaque article, avant et après publication, passe entre leurs palmes, à l'affut de la plus petite incohérence, coquille, ou du moindre lien cassé. Les Permanents passent également de temps en temps pour tendre une patte secourable, voire pour tenir la barque lors des vacances de la Rédac' Chef.

Tintama(r)re se faisant l'écho des multiples projets du forum, plusieurs autres grenouilles se sont installées dans leurs propres bureaux. Tout d'abord l'équipe des Challenges annuels, menée par –stef, aidé d'Earane, Chocolaa, Sytra et Aethra, puis le tout nouveau binôme en charge de la surveillance des Dissections batraciennes, Aelys et Isaiah. Enfin, notre chère Conteuse s'occupe des chiffres, présentant tous les trimestres une synthèse complète des cycles, nouveaux lecteurs et départs en retraite. Sachant que chacune de ses grenouilles participe au bon fonctionnement du blog, même hors de son espace d'origine, la rédaction de Tintama(r)re ne manque pas de bras !
Le rôle du blog est de vous donner, vous chers membres du forum ou simples visiteurs, un aperçu de nos activités et des réalisations de tout un chacun. Hors informations sur les cycles et les partenariats, notre mission première est de parler des romans sortis de cycle, de leur estampille jusqu'à leur publication. Nous cherchons aussi à nous faire l’écho des réussites des grenouilles nouvellistes, bien que cela reste encore un sujet en chantier. Les coups de cœur des dissections batraciennes sont publiés également sur le blog, ainsi que les comptes-rendus des salons auxquels participent les grenouilles, en tant qu'auteurs ou simples visiteurs. Les rencontres privées avec des auteurs professionnels sont également retranscrites, bref, tout ce qui touche de près ou de loin l'activité du forum.

Ensuite me direz-vous, il y a tout le reste. Et comment décide-t-on de parler de tel ou tel sujet ? Eh bien voilà qui est fort simple : on se tape dessus, et comme j’ai deux voix de plus que tout le monde (et les points de puissance au maximum), j'impose tout ce que je veux…


Non, en fait, quand un des membres de l'équipe souhaite traiter d'un sujet, il en fait part sur le forum dédié, nous en discutons, à savoir si le sujet correspond ou non au cadre éditorial du forum, et nous nous mettons au travail. Nous sommes également ouverts à toute proposition d'article de la part des bêta-lecteurs comme de toutes les autres grenouilles ; chaque proposition est étudiée par l'équipe et les permanents. Ensuite, la grenouille peut rédiger elle-même son article, ou en laisser la charge à un des membres de la rédaction, ce qui s'est d'ailleurs passé récemment avec l'article sur les traducteurs, proposé par Cédric, et traité par Isaiah avec l'aide du même Cédric et de Mandesandre.

Aujourd’hui, Tintama(r)re a atteint son rythme de croisière. À titre personnel, je ne m'attendais pas à ce que nous abattions autant de travail en si peu de temps et je suis très fière du blog et de notre équipe. Rendez-vous dans quelques jours pour le prochain article !


Célia.

samedi 22 octobre 2011

Destination Univers : Le sommaire annoncé !

L'anthologie Destination Univers sortira en février chez Griffe d'Encre, à l'occasion du festival Zone Franche de Bagneux. Ce projet a fait l'objet d'un partenariat avec CoCyclics dont nous avions déjà parlé il y a quelques semaines.
Depuis quelques jours le sommaire a été annoncé officiellement. CoCyclics applaudit de toutes ses palmes le résultat et félicite chaleureusement les quatre auteurs amphibiens qui ont vu leur texte accepté : Anthony Boulanger, Célia Deiana, Olivier Gechter et Aurélie Ligier.
Alors que tout un chacun bosse sur ses corrections éditoriales, voici la couverture et la présentation officielle de l’objet.


Qui n'a pas rêvé des étoiles ?
Franchir le seuil de la lumière, foncer dans l'hyperespace par des chemins secrets, filer au cœur des astres mourants, plonger dans la chevelure des nébuleuses et s'aveugler à la lumière des supernovæ ; rêver parce que le ciel au-dessus de nous est à la fois fascinant et irrésistible.
Mais la navette Atlantis a atterrit et ne repartira plus, le ciel nous est désormais fermé.
Huit auteurs ne se sont pas résignés, ils ont pris leur envol dans cette anthologie. Ils nous ont chanté les planètes lointaines et les océans spatiaux, les stations orbitales et les vaisseaux rutilants sous des étoiles inconnues. Ils ont peuplé l'univers immense de dangers incommensurables, d'aventuriers exceptionnels, d'intelligences artificielles, de civilisations oubliées et de trésors fabuleux.
Parce que, même si le ciel nous est fermé, il nous reste le rêve.
Et qu’on ne rêve jamais assez.


Sommaire :
Évaporation et sublimation – Anthony Boulanger, lauréat du prix Zone Franche
Le Bal des méduses – Célia Deiana
Les Tiges – Xavier Dollo
Sleeping Beauty – Anne Fakhouri
Le Gambit de Hunger – Olivier Gechter, lauréat du prix Zone Franche
Les Dieux bruyants – Laurent Genefort
Le Marathon des trois lunes – Aurélie Ligier
Space Khan – Olivier Paquet
Postface – Jeanne-A Debats et Jean-Claude Dunyach

Le travail entre les anthologistes et nos auteurs fera l'objet d'une partie de la table ronde « Apprentis écrivains, mode d'emploi : Comment soumettre un texte ? Quels sont les processus de sélection ? Quelques conseils pour les écrivains en herbe... », aux Utopiales de Nantes.*
Anthologistes et auteurs seront également présents, comme de bien entendu, à Zone Franche, notamment pour la table ronde consacrée à l'ouvrage.**
Bravo encore à tous les auteurs et aux grenouilles pour leur participation et/ou leur soutien et vivement la sortie de Destination Univers !


* Utopiales de Nantes. Jeudi 10 novembre, 18h30, bar de Mme Spock. « Apprentis écrivains, mode d'emploi Comment soumettre un texte ? Quels sont les processus de sélection ? Quelques conseils pour les écrivains en herbe... » avec : Anne Fakhouri, Jeanne-A. Debats ; Modération : Jean-Claude Dunyach
** Zone Franche de Bagneux. Samedi 11 février 2012, 17h. Avec Jeanne-A Debats, Jean-Claude Dunyach, auteurs et directeur de l’anthologie. Modération : Stéphanie Nicot.

mercredi 19 octobre 2011

Convention CoCyclics : 3ème prise !

En ce début d’octobre, alors que les feuilles rougissent aux arbres et que l’écrivain frileux sent les premiers frimas de l’automne au bout de ses orteils – il faut toujours travailler avec des chaussettes – une trentaine de grenouilles a investi un gîte de campagne pour trois jours de réunion. La convention CoCyclics prend vie pour la troisième fois, organisée par Alaric, qui prend la succession de NB et Roanne, épaulé par l’association des Tremplins de l’imaginaire. Dans un lieu éloigné de tout – même si certains y ont trouvé une connexion internet – les grenouilles sont invitées à échanger autour de l’écriture et de repas conviviaux.

Les premiers arrivants du vendredi ont ainsi pu bénéficier, notamment, de l’expérience de Roanne pour dédramatiser les cycles de bêta-lecture. En effet le système a fait ses preuves mais, quand une grenouille se retrouve au pied du mur avec son manuscrit sous le bras, ça peut faire un peu peur. Les auteurs ayant déjà bénéficié du cycle, que leur expérience ait été baignée d’huile de rose et de chocolat fin ou non, ont généreusement répondu aux interrogations des jeunes grenouilles.

Le samedi soir, ce sont trois auteurs (estampillés pour deux d'entre eux) qui nous ont parlé de l’après : envoi, attente, contrat, correction, promotion. Sans tabou aucun, Silène, Paul Beorn et Thomas John ont là aussi livré leurs expériences qui, sur certains points, étaient totalement opposées ! Les membres présents ayant un pied – ou les deux – dans le monde de la petite édition ou du fanzinat, et certains novellistes, ont également participé à la conversation, histoire d’éclaircir un peu ce grand flou artistique que peut être la publication d’un texte, quels que soient sa longueur, son message, son genre ou sa forme.


Paul Beorn, Silène et Thomas John pour une conférence détendue !

Et dans la journée, ah, que pouvions-nous bien faire ?
Eh bien, inutile de tirer au flanc, notre Gentil Organisateur avait préparé des ateliers d’écriture. Quelques grenouilles sérieuses ont pu travailler sur les sentiments, les mettant en scène dans l’action, la description ou le dialogue ; puis des cadavres exquis sur les thèmes mélangés de « voyage dans le temps », « cuisine extra-terrestre » et « bateau hanté » furent écrits à… dix mains ! Les résultats surréalistes sont aujourd’hui lisibles sur le forum des novellistes. Ce que les participants, auteurs aux expériences diverses, en retiennent, est sans doute le fait qu’on peut ne pas être bloqué en écriture, et qu’on peut très bien aussi écrire un nouvelle, certes surréaliste, en trois quarts d’heure, voire une micro-nouvelle en dix minutes.


On exploite les petits nouveaux ! JMT, Siècle Vaëlban et LHomme_au_chapeau

Le lendemain dimanche, Alaric nous avait préparé un exercice tout autre : raconter son livre en dix minutes à un éditeur potentiel. Travail difficile s’il en est, la victime pouvait discuter de son roman et de la manière dont elle le présentait avec ses deux bourreaux. Visiblement, ce moment-là a eu beaucoup de succès parmi les participants !

Comme tous les ans, la convention s’est achevée bien trop vite. On y a bien rajouté un atelier truffe, une tombola de livres et quelques parties de loup garou, mais il fallait bien s’y résoudre : dimanche soir, les grenouilles ont retrouvé leurs pénates en se disant sans doute, à l’heure de coucher les enfants ou de payer les factures, « vivement l’année prochaine ».


Des fois, oui, on est sérieux, mais pas tout le temps

samedi 15 octobre 2011

Et la jeunesse dans tout ça ?

A l'occasion de la sortie en librairie du Bateau vagabond, l'équipe de Tintama(r)re s'en est allée poser quelques questions à son auteur : genèse, cycle et littérature jeunesse !




Le Bateau vagabond est le second volume de Moana (Le premier étant La Saveur des figues). Comment as-tu abordé son écriture ? Est-ce que tu avais déjà un plan précis lors de la conception de La Saveur des figues ?

Après avoir écrit La Saveur des figues, je pensais m'arrêter là, j'avais tout défini avec précision et c'était un one-shot*. Quand il a été fini, mes proches l'ont lu et ils m'en ont demandé plus. Moi-même, j'avais du mal à laisser Moana, j'ai donc imaginé une suite en deux volumes. Je veux décrire la façon dont l'enfant devient adolescent avec ses défauts, ses illusions mais aussi son énorme appétit de vivre. Elle va connaître la révolte et son prix. Puis, dans le tome 3, son passage à la grande adolescence, le début de l'âge adulte où l'on découvre d'autres façons de s'affirmer que cette révolte ! Si Moana vous a conquis, Le Bateau vagabond est pour vous mais il faudra attendre le tome 3 pour avoir le fin mot de l'histoire.

Le premier volume n’est pas passé en cycle. Pourquoi as-tu souhaité que ce soit le cas pour Le Bateau vagabond ?

En fait, La Saveur des figues a été acceptée par mon éditeur, Saad Bouri, avant que je ne devienne bêta-lectrice, il n'était donc pas question que je fasse un cycle alors que le travail avec l'éditeur était déjà avancé. Mais c’était mon premier roman et je n'étais pas sûre de moi pour Le Bateau vagabond, j'avais besoin de confronter mon écriture aux grenouilles afin de mieux connaître mon style, de le dégrossir. J'avais peur qu'il ne plaise pas à mon éditeur : je me suis dit que la première fois, on surprend, la seconde, on risque de décevoir alors le faire bêta-lire, c'était rassurant. Je pense qu'il s'agissait pour moi de prendre confiance aussi. Je remercie mes alphas et mes bêtas pour le travail accompli sur ce roman. J'ai beaucoup appris et, quand je l'ai remis à mon éditeur, je n'avais pas le même sentiment que la première fois. Cette fois, j'étais auteure, et même mieux, une auteure qui assume ses choix, et ça, c'est le cycle qui me l'a donné.

Tu écris en jeunesse (et non en littérature « de passerelle », plus orientée vers les adolescents). Peux-tu nous parler un peu de ce « genre » peut-être mal connu par les lecteurs de l’imaginaire ?

Écrire en jeunesse, pour moi, c'est accepter certaines contraintes de style et de ton : on ne doit pas prendre les lecteurs pour de jeunes stupides ; il faut leur parler vrai sans pour autant oublier qu'ils n'ont pas autant de vocabulaire qu'un adulte, parfois moins de persévérance aussi devant les passages longuets. Aller à l'économie dans la description, réfléchir à une caractérisation efficace mais éclatée, privilégier des dialogues vifs à de longues explications psychologiques, éviter un vocabulaire abscons : tout cela me semble important. Pour autant, je fais très attention à ne pas tomber dans la pédagogie : ils lisent pour le plaisir et pas pour se voir asséner une morale bien-pensante. J'essaye d'éviter la caricature tout en abordant des thèmes qui me semblent importants à l'adolescence. Pour moi, la littérature passerelle concerne les grands ados, lycéens, jeunes étudiants : j'écris pour ma part pour les collégiens.

Les aventures de Moana contiennent un message écologique et trans-générationnel fort. Comment ne pas tomber dans le texte « à message » ? As-tu eu des difficultés à trouver un équilibre entre ces thèmes et l’aspect épique, l’esprit d’aventure de ton histoire ?

Ne pas tomber dans le texte « à message », c'est toute la difficulté et cela me parle d'autant plus que j'ai choisi le nucléaire comme fantôme de l'industrialisation massive. Avec ce qui s'est passé au Japon, j'ai peur qu'on n'y voit de la récupération quoique le livre ait été écrit bien avant. Je pense que le message ne doit pas être pesant : il est là, bien sûr, j'écris de l'anticipation pour véhiculer des idées, dresser le tableau d'un avenir inquiétant pour réfléchir à notre présent (non moins inquiétant) mais je veux aussi qu'on puisse lire les romans sans être dans l'obligation de tenir compte de ces messages et juste profiter de l'histoire. C'est le sens de mon pseudonyme : je l'ai emprunté à Rabelais qui dit de son Gargantua, en substance, qu'on peut le lire pour s'amuser mais aussi choisir de chercher un peu entre les lignes.
Les thèmes et l'aventure se sont mêlés naturellement, j'ai du mal à définir cet aspect de la genèse du roman : j'ai une intrigue en tête et des choses à transmettre, les deux s'emboîtent au petit bonheur la chance. C'est aussi à cause de cet équilibre approximatif que le passage en cycle me semblait nécessaire, pour vérifier que la sauce prenait.

Quelles ont été les réactions de tes jeunes lecteurs à la Saveur des Figues ? Quelles sont tes attentes (ou tes peurs) pour l’accueil du Bateau Vagabond ?

Les lecteurs de La Saveur des figues sont généralement ravis, j'en ai rencontré dans des classes, sur les salons et dans mon collège puisque le livre est au CDI. Ils n'ont pas trop aimé la couverture et m'avouent qu'ils ne l'auraient pas forcément choisi d'eux-mêmes mais finalement, ils le dévorent, même les lecteurs peu enthousiastes au premier abord et les libraires me disent que la suite est attendue. Il a plus souvent séduit les filles, certains garçons l'ont trouvé un peu lent, d'autres l'ont cependant adoré.
J'ai peur que cette suite ne plaise pas, que les lecteurs ne trouvent pas assez de réponses dans ce tome 2 ou que, l'effet de surprise passé, mon univers ne soit plus si attrayant mais j'essaye de me rassurer en me disant que tous les auteurs ressentent ça... gloups...
J'espère surtout que les gens en parleront autour d'eux, que le livre continuera son chemin et qu'ils auront envie de suivre Moana pour le tome 3.


* one-shot : histoire qui tient en un seul volume.

lundi 10 octobre 2011

Le bateau vagabond - Silène



En ce lundi d’octobre, en (presque) plein été indien (soyons un peu optimiste), Silène vous invite à retrouver Moana. L’héroïne de La saveur des figues a grandi, et c’est dans Le bateau vagabond qu’aujourd’hui nous sommes conviés, continuant à découvrir ce monde post-apocalyptique original et… refroidi.

Nous vous présentons le résumé du livre, en attendant une quatrième de couverture officielle :

Arrivée en Corse, Moana prend le relais de Mémine comme conteuse et part sur les routes avec ses amis Pierre et Chris, le magicien des images. Leur emprisonnement provoque une série d'aventures qui vont la mener de nouveau à de grands voyages, bien plus loin qu'elle ne se l'imaginait. Elle découvre l'Argo, bateau vagabond, dirigé par un quatuor de vieux marins, rebelles à l'autorité du Gouvernement central.

Alors qu'elle grandit et ouvre les yeux sur l'univers glacé et totalitaire de 2052, elle découvre de nouveaux sentiments, de la jalousie à la révolte...

Comme nous en avons pris l’habitude depuis quelques temps, nous joignons à cette présentation les témoignages de trois bêtas ayant participé au cycle de Silène.

Chapardeuse :

J’avais déjà lu le premier tome des aventures de Moana et gagné l’envie de découvrir la suite. Quelle plus belle opportunité que de travailler sur le tome 2 avec Silène ?

Le bateau vagabond a deux facettes qui se complètent : au cours du roman, le personnage de Moana gagne en maturité rapidement et de façon plus perceptible que dans La saveur des figues, ce qui plaira sans nul doute au jeune lectorat. De plus, le gouvernement de Pondichéry devient bien plus tangible et dangereux dans ce second tome, qui fait la part belle aux péripéties en tout genre.

Travailler avec Silène a également été un immense plaisir, car nous avions à peu près la même vision des choses. Il va sans dire que j’ai pris un ticket sur le futur troisième tome !

Kira :

Le bateau vagabond, second volume de La saveur des figues, est entré en phase 3 de cycle au moment où, toute jeune bêta-lectrice, j'étrennais ma tenue vert sombre.

Le thème m'a tout de suite séduite. Un roman jeunesse ? Dans un futur post-apocalyptique ?

Sur des thèmes comme la relation de l'homme à la nature ou la transmission entre générations ? J'achète !

Je n'avais pas encore lu le premier tome ? Peu importait : acheté et dévoré en moins de trois jours, il ne m'a donné que plus envie de me lancer.

Il y avait une contrainte de temps liée au calendrier éditorial ? Pas de problème : nous avons effectué les retours au fur et à mesure sans attendre la synthèse finale, nous consultant au besoin s'il existait des différences sur un point.

La bêta-lecture fut un plaisir : à ce stade, il ne restait plus que des problèmes mineurs. D'autre part, la communication avec l'auteur et les autres bêta-lecteurs a été très agréable.

Que retenir du Bateau vagabond ? L'odeur de la mer, une héroïne qui évolue, qui connaît des moments difficiles, voire tragiques, mais aussi l'amitié, l'amour, le voyage. Un monde qui s'élargit, et le Cube, des personnages profondément humains. En dépit de l'absence de la grand-mère, j'ai même préféré ce volume à La saveur des figues, et j'attends avec impatience de tenir le livre abouti entre mes mains pour pouvoir le relire, juste pour le plaisir, cette fois.

Beorn :

Pour moi, bêta-lire Le bateau vagabond a été aussi facile que de manger une part de tarte à la fraise (et la tarte à la fraise constitue pour moi le sommet de l'art culinaire, toutes cultures confondues). D'abord j'avais lu La saveur des figues (le tome 1) et je connaissais bien les personnages. J’étais heureux et impatient de le retrouver. Je savais ce que l'auteur en avait déjà fait et je pouvais donc facilement aider Silène dans son projet en pointant ce qui collait ou ne collait pas, selon moi, avec leur caractérisation. Ensuite, j’ai trouvé très peu de choses à régler sur ce roman, ce qui ne m’a pas empêché de pointer de nombreux points de détails, juste pour lui casser les pieds affûter et polir encore un peu plus un ouvrage déjà largement prêt à être confronté à l'épreuve de l'éditeur. Enfin, je connaissais très bien l’auteur et j'étais en confiance avec elle, je n’avais aucun doute sur sa capacité à recevoir toutes les remarques que je jugeais bon de lui faire.

Mais surtout, cette lecture aux côté de Moana, de ses premiers amours et de ses premières grandes décisions a été un vrai plaisir de bout en bout…

Nous vous souhaitons une bonne lecture et vous retrouvons dans quelques jours, avec Silène, pour papoter littérature jeunesse !

jeudi 6 octobre 2011

Fedeylins : Aux bords du mal - Nadia Coste


Il y quelques mois CoCyclics fêtait la sortie de Fedeylins, de Nadia Coste. Les Rives du Monde (nommé pour le prix Imaginales des collégiens 2012 !) correspondait à la première moitié du tapuscrit passé en cycle. Et c'est aujourd'hui, le 6 octobre, que sort la seconde partie : Aux bords du mal.
Précisons aussi que l'histoire du petit Cahyl ne s'arrêtera pas là, puisque deux autres tomes sont encore prévus.
En attendant, voici la quatrième de couverture, histoire de vous donner l'eau à la bouche :

Cahyl le fedeylin et Glark le gorderive décident de fuir ensemble leurs sociétés respectives. Ils tournent le dos au Monde, s'enfoncent dans la forêt avec l'espoir de donner un sens à leur vie. Mais la liberté a un prix : les ennemis sont légion, les dangers nombreux, les drames quotidiens. Leur errance s'annonce périlleuse et, lorsqu'ils découvrent l'existence d'un complot risquant de briser l'équilibre fragile qui règne entre leurs deux peuples, leur incertitude grandit.
Fuir sans se retourner ?
Revenir en arrière ?
Peut-être est-il déjà trop tard...

vendredi 30 septembre 2011

Dans trois mois, 2012 !

Comme chaque trimestre, Conteuse nous rapporte les dessous de la Mare, avec bêta-lecteurs et bêtas-lectures à foison !

Tout d’abord, félicitation aux grenouilles qui ont rejoint les bêta-lecteurs pour ce trimestre :
-> Ermina
-> Froucle
-> Chocolaa
-> LHomme au chapeau
-> Isa S

Puis tous nos encouragements à celles qui sont entrées en cycle au cours des trois derniers mois :
-> Aelys, avec « La couleur de l'aube »
-> Macalys, avec « Mary's Blues »

Et enfin un grand bravo au manuscrit estampillé qui a été publié ce mois-ci :
-> Emile Delcroix et l’ombre sur Paris, aux Éditions Walrus (Mandesandre)

Si l’on considère les estampilles délivrées avant décembre 2010, la sortie de ce roman porte le nombre d’estampilles publiées à 5 sur 10 (et quatre autres ont annoncé une publication à venir - soit au final un ratio remarquable !).



L’été a encouragé les grenouilles en cycles, et nombreuses sont celles qui ont progressé dans leur travail :
Quatre ont terminé leur phase I :
-> Scipion, pour « La vieille paire de lunettes »
-> Khellendros, pour « Les Reflets d'Earanë »
-> GabrielleTrompeLaMort, pour « L'étrange cas du docteur Ravna et de Monsieur Gray »
-> Aelys, pour « La Couleur de l'aube »
Munies des remarques de leurs bêta-lecteurs et d’un plan de travail, elles avancent désormais sur leurs corrections de phase II.

Corrections de phase II qui se sont terminées en août pour :
-> Roanne, pour « Dans les pas de Romane »
Ses bêta-lecteurs de phase III travaillent désormais à l'analyse de la dernière version de son manuscrit.

Fin aout et septembre ont vu trois grenouilles se lancer dans les corrections de phase IV :
-> Kira, pour « Marcheurs de rêves »
-> Elikya, pour « Kaefra, Cité de la terre et du ciel »
-> Blackwatch, pour « Les Outrepasseurs »
Finiront-elles leurs cycles dans le trimestre à venir ? Aurons-nous une nouvelle estampille à fêter en 2011 ? Les paris sont ouverts !


Conteuse, et l'équipe de Tintama(r)re

samedi 24 septembre 2011

Émile Delcroix : de l'idée à l'édition !

Suite à la sortie numérique d'Émile Delcroix et l’ombre sur Paris, Jacques Fuentealba a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. Merci à lui de nous éclairer sur le parcours éditorial de son livre !


Comment en es-tu venu à écrire Émile Delcroix et l’ombre sur Paris ?


Pendant très longtemps, j’ai eu un rapport assez particulier au steampunk. Je trouvais le genre en lui-même génial, avec ce mélange de savants fous, d’Histoire distordue, d’hommes politiques, penseurs, artistes « réels » côtoyant des personnages de fiction... Mais pour moi, cela me semblait extrêmement difficile d’écrire dans ce type d’univers. Pour être à la hauteur, il aurait fallu se montrer rudement calé en Histoire, ainsi qu’en littérature populaire du XIXème siècle. L’un de mes blocages provient sans doute du jeu de rôles Château Falkenstein, aux illustrations de couvertures (et certaines intérieures) magnifiques, mais à la mise en place de parties, dans mon souvenir, peu évidente. Il me semble ne jamais être arrivé à faire un seul scénario en tant que maître de jeu. Avec le recul, je me dis que je n’étais peut-être tout simplement pas prêt, mais que la lecture du jeu et les recherches faites à gauche à droite ont pu nourrir, qui sait, la base d’un roman à paraître des années plus tard.

La rédaction d’Émile Delcroix et l’ombre sur Paris débute en 2007, avec pour titre provisoire Paris by gaslight. Deux éléments déclencheurs : la lecture de la nouvelle de Yohan Vasse « Je rêvais des Fays » dans le AOC n°4 et la lecture du dossier jeunesse dans le Présence d’Esprits n°48, avec justement une couverture steampunk à souhait. De ces deux lectures, je tirais beaucoup d’enthousiasme et l’envie de m’atteler à l’écriture d’un roman jeunesse haut en couleur, flamboyant dans le Paris d’un XIXème siècle revisité. Cela faisait suite également à l’achèvement d’un roman très sombre, Retour à Salem, où la couleur privilégiée et le ton étaient surtout le noir, un roman qui m’a pas mal collé aux basques et occupé l’esprit en relecture, réécriture et correction. On y trouvait aussi du rouge sanglant et un éventail de personnages plus ou moins gris sur l’échelle de valeur allant du Bien au Mal. Avec Émile Delcroix, je voulais m’aérer l’esprit avec un texte plus léger, ainsi que me « mettre en danger » en écrivant quelque chose qui m’était un peu étranger, dans un sous-genre qui ne m’était pas familier, pour un public que je ne visais pas habituellement : les ados-adultes... Mais, au bout du compte, je me suis retrouvé à écrire du Fuentealba [rires]. Et au fur et à mesure des versions, je jetai un certain nombre de passerelles avec d’autres de mes textes (notamment ceux du cycle du Sunset Circus).



Pourquoi l’avoir présenté en cycle ?


En février 2008, après avoir terminé et retravaillé le roman, je l’ai envoyé à une dizaine d’éditeurs jeunesse, et ai essuyé autant de refus dans les mois qui ont suivi. Pour moi, le texte était « achevé », mais je sentais bien qu’il pouvait être perçu comme non-publiable par la plupart des éditeurs jeunesse, parce qu’assez dense (beaucoup d’éléments d’univers présentés, ça fuse un peu dans tous les coins) et avec un style pas toujours facilement abordable, comme j’avais essayé de retrouver une plume un peu apprêtée, propre à certains romans du XIXème siècle.
Je fais partie de ces auteurs qui, à tort ou à raison, ont pas mal de difficultés à reprendre un texte une fois achevé, que ce soit de mon propre chef ou sous l’impulsion d’un lecteur/éditeur/rédacteur en chef de fanzines... Je trouvais la démarche de CoCyclics très intéressante et je me disais qu’il serait très enrichissant pour moi, non seulement sur ce roman, mais sur mon écriture en général, de me remettre en question sur un texte long. J’avais eu pas mal de discussions passionnantes avec Lionel Bénard de Borderline (et d’autres personnes gravitant autour de ce fanzine, comme Maxime Le Dain ou Anaël Verdier), sur le métier d’écrivain, sur ce que cela signifiait d’aborder l’écriture d’un point de vue professionnel, en mettant de côté son égo pour aboutir au meilleur texte possible...

Je savais donc qu’il fallait que je franchisse une étape pour progresser et me décider à retravailler un roman sous le regard d’inconnus. Mais je ne me voyais pas reprendre un roman court que j’avais également fini en 2007, Le cortège des fous, car il me semblait trop barré, expérimental et surtout trop personnel, pour supporter de passer par un cycle sans risque d’en sortir dénaturé. En fait, j’étais très content de ce roman parce que je pensais avoir atteint ce que je recherchais, à peu de choses près, ce qui n’était pas le cas d’Émile Delcroix. Pour ce dernier, je sentais bien qu’il y avait encore une certaine « marge de progression ».


Que retires-tu de ce passage du livre en bêta-lecture ?


Qu’Émile Delcroix était en effet bien perfectible ! La bêta-lecture a été l’occasion de remettre à plat l’univers du roman, les interactions des personnages les uns avec les autres, de déterminer vraiment les factions en présence, de clarifier un certain nombre de points de background, de trouver des moyens d’augmenter la tension dramatique et faire en sorte que le lecteur se sente plus impliqué. Même jusqu’à la fin du cycle, j’ai eu l’occasion de traquer d’ultimes incohérences avec l’aide des bêta-lecteurs.

Conteuse et Arnaldus, les alpha-lecteurs, ont appuyé sur un certain nombre de points qui faisaient mal et qui pouvaient déranger le lecteur lambda. Ça a été des moments de doute, de remise en question et d’acceptation pour la plupart des points évoqués. J’ai tâché notamment de réduire la passivité du personnage principal et l’impression qu’il pouvait donner d’être un peu choyé par l’auteur (il y avait toujours quelqu’un pour l’aider, le soutenir, le secourir...). Je ne suis pas revenu, par contre, sur d’autres aspects, comme le rapport du personnage avec les femmes – le fait par exemple, qu’il puisse être amoureux de Floriane, mais que les charmes d’autres filles ne le laissent pas insensibles. L’adolescence est un moment où les hormones sont en ébullition, après tout. J’ai également conservé ce qui était pour moi un pilier de la structure du roman, le fait que l’enjeu du protagoniste change au milieu de l’œuvre, laquelle prend alors une autre direction, après une première « résolution » du nœud de l’histoire.

Je dois dire que les grenouilles qui m’ont suivi sur le cycle ont été particulièrement efficaces et ont su me faire des remarques pertinentes et bien construites, tout en me soutenant lorsque j’avais des petits coups de moins bien, lorsque je flanchais devant la tâche qui m’attendait (et me semblait colossale, dès lors que je devais réécrire un passage).


Comment s’est passée ta recherche d’éditeur ? Stressée ou pas ?


Je suis parti du principe que je devais viser de gros éditeurs. Le cycle avait renforcé ma conviction que ce roman avait un très gros potentiel (certains des bêta-lecteurs n’arrêtaient pas de me le dire, dès que je commençais à montrer le moindre signe d’abattement !) J’étais plutôt confiant, ce qui ne m’empêcha pas d’être assez stressé également, car je plaçai la barre haut et que je n’avais pas vraiment de nom dans le milieu. Ce que je présentais était en effet mon premier roman (même s’il s’agissait en fait du quatrième que j’écrivais, et que j’avais eu deux publications de romans avortées pour cause d’éditeur qui met la clé sous la porte ou de mésentente sur le contrat). Tout reposait donc sur le roman lui-même, d’une part, et la bonne réputation que CoCyclics était en train d’acquérir d’autre part.

Le collectif m’a en effet ouvert des portes qui seraient sans doute restées fermées si le roman n’était pas passé par le cycle. Cela a donc été l’occasion d’approcher des éditeurs connus sur la place comme Xavier Décousus de Gründ ou Stéphane Marsan de Bragelonne, et d’échanger avec eux sur le roman, et plus largement sur la littérature et l’écriture, ce qui ne peut être que très enrichissant dans l’absolu.


Ton livre va sortir chez un éditeur 100% numérique ? Est-ce que beaucoup de choses diffèrent par rapport à l’édition traditionnelle ?

Comptes-tu quand même chercher un éditeur-papier ?


Walrus-books est effectivement un éditeur numérique. Quant à savoir si ça change beaucoup de choses par rapport à l’édition traditionnelle... je te répondrai après usage ! [rires]

Déjà, les dédicaces me laissent dubitatif... Comment fait-on ? Ensuite, le pourcentage prévu pour l’auteur est bien plus important que dans l’édition traditionnelle, ce qui est juste, puisqu’il y a tout un tas d’intermédiaires qui disparaissent avec le numérique. Il est également possible que le roman numérique ait quelques petits plus, le côté « livre augmenté », si cher à l’éditeur... Bon, ça ne sera pas le Kadath préparé par Walrus pour le compte de Mnémos non plus !

Ce que ça change également, que ce soit cet éditeur-là, à la pointe de ce qui se fait en numérique, qui publie Émile Delcroix et l’ombre sur Paris, plutôt qu’un éditeur traditionnel du milieu, c’est que le public visé n’est pas du tout le même. On ne s’adresse pas uniquement aux lecteurs de l’imaginaire.

Ce qui change également, c’est le rapport au livre même comme œuvre littéraire, avant toute chose. Pour certains, il faudrait limite « révérer » l’objet papier (j’adore avoir des bouquins pleins la maison en attendant, mais la dématérialisation peut aussi avoir du bon), certains éditeurs traditionnels agiteront l’épouvantail de la mort du livre, avec une bonne part de mauvaise foi… À mon avis, c’est dans le numérique qu’une nouvelle offre peut se faire, qu’une nouvelle donne peut se jouer. Peut-être que je me trompe. Peut-être que là aussi, on va se retrouver avec un simili-choix rapidement verrouillé, dès lors que les rois de la communication vont nous servir leur soupe livresque insipide (en nous faisant croire qu’un bouquin dispensable est génial à grands renforts de matraquage publicitaire...). Mais pour l’instant en tout cas, j’ai l’impression que le numérique permet à l’éditeur de prendre plus de risques et de publier des textes un peu « différents » (il n’y a qu’à voir le catalogue de Walrus par exemple), tout simplement parce que les coûts pour sortir un livre sont moindres : pas d’impression, pas de stock de livres, pas besoin de s’occuper de la distribution non plus (et donc pas de risque de retours mortifères).

Enfin, un autre point positif à voir, dans l’édition numérique, c’est que les livres ne sont pas obsolètes au bout d’un trimestre (rappelons que la durée de vie d’un livre dans l’édition traditionnelle est de 3 mois, passé ce délai, il est trop vieux, s’il n’a pas trouvé son public, pour rester sur les lutrins et les tables d’expositions)... et pas de pilons ! Jamais !

Pour l’éditeur papier, je me tâte. Je ne suis pas très pressé d’en trouver un, en réalité. Je trouve pour le moins étrange de publier un roman chez deux éditeurs différents… dans la même langue. Mais cela ne veut pas dire que je ne vais pas me retrouver à le faire, d’autant que j’ai déjà des publications de textes « éclatées » prévues (nouvelles en recueil dont certaines seront aussi publiées en anthologies papier chez plusieurs éditeurs).


Que peut-on te souhaiter pour la sortie d’Émile Delcroix ?


Je sens que je ne vais pas être super original, sur ce coup-là… Souhaitez-moi le meilleur ! En fait, j’aimerais arriver à toucher autant un public adolescent (15 ans et plus) qu’adulte, ainsi que je l’avais souhaité au moment de commencer la rédaction du roman. Et accessoirement, que ça me donne toute l’Inspiration nécessaire pour écrire la suite des aventures d’Émile Delcroix !