lundi 18 mai 2015

Galaxies : interview de Pierre Gévart

Une nouvelle rubrique pour Tintama(r)re, encore une ! Aujourd'hui, nous inaugurons la rubrique « Revues et zines francophones », qui s'intéressera aux revues, magazines, webzines, fanzines francophones de SFFF.
Nous commençons par la revue Galaxies (http://www.galaxies-sf.com/), au sujet de laquelle Guillaume Parodi a interviewé Pierre Gévart. Un grand merci à tous les deux !

Logo de la revue Galaxies


Qu'est-ce que Galaxies ? Tirant son nom d'une revue homonyme fondée en 1953, Galaxies a été créée en 1996 par Stéphanie Nicot, l'actuelle directrice artistique des Imaginales d'Épinal. Chaque numéro est consacré à un auteur ou à un thème particulier et a pour originalité de présenter des textes et des auteurs du monde entier. C'est ainsi que certains numéros se sont intéressés à la science-fiction russe, nordique, italienne ou encore d'Amérique latine.

Depuis sa reprise en 2007 par Pierre Gévart, à qui l'on doit l'organisation de plusieurs conventions nationales de science-fiction en France mais aussi la création du fanzine Géante Rouge en 2006, Galaxies a absorbé en 2012 une autre revue, Lunatiques. Cette fusion a permis aux deux magazines de multiplier le nombre de publications à l'année de Galaxies mais aussi de diversifier les textes et les études proposées.


Tintama(r)re : Combien de membres compte l'équipe de Galaxies au total ?

Pierre Gévart : Difficile de répondre, car c'est variable. Il y a un rédacteur en chef et deux rédacteurs en chef délégués, une secrétaire, un webmestre et un concepteur e-books, une relectrice correctrice, un maquettiste de couverture, six ou sept responsables de rubriques récurrentes, cinq ou six responsables internationaux, six ou sept membres du conseil éditorial, et des intermittents. En tout, de douze à vingt personnes… Mais nous travaillons uniquement par mail. En 8 ans, il n'y a jamais eu de comité de rédaction physique. De plus, dans la mesure où il m'arrive de demander leur avis aux amis de la page Facebook, on pourrait porter à 750 !


Galaxies ne compte que trois hors-séries depuis la reprise. Ces numéros sont-ils envisagés selon les coups de cœur ou une fréquence de parution précise ?

Les trois hors-série, un par année, correspondent à la période « trimestrielle » de Galaxies. Le premier était anecdotique : comme dans la série précédente, celle de Stéphanie Nicot, il n'y avait pas eu de N°41, j'ai eu l'idée d'un appel à textes et à illustrations sur le thème « 41 ». Nous en avons reçu 81, dont 41 ont été publiés sous forme de numéro hors-série, avec un habillage s'intégrant à la série de Nicot (qui en a écrit la préface). Puis, nous avons conservé le rythme, et proposé un abonnement à 5 numéros dont le hors-série. La quatrième année, nous avions préparé un hors-série Réchauffement, puis nous avons intégré Lunatique, et sommes passés à un rythme bimestriel… Toutefois, il est probable que nous ressortirons des hors-série au coup par coup. Il y a des projets presque aboutis, mais nous gardons encore le secret !

Couverture du n°41 de Galaxies


Galaxies est-elle distribuée uniquement en France métropolitaine ou aussi dans les départements et territoires d'outre-mer ? Avez-vous connaissance d'un lectorat francophone non français ?

Galaxies arrive dans des boites à lettres du monde entier, même non francophones. Parmi les francophones, la Belgique arrive en tête, puis la Suisse et le Québec, mais nous avons des lecteurs en Chine, au Japon, en Russie, aux États-Unis, etc. Vingt-sept pays, je crois…


Galaxies est renommée pour présenter des écrivains et des textes du monde entier. Y a-t-il des écrivains que vous aimeriez traduire/publier en particulier ?

Beaucoup ! En particulier, nous avions commencé un travail avec des écrivains arabes avant les évènements politiques divers et parfois terribles. Nous avions commencé la traduction d'une nouvelle d'un écrivain syrien. J'aimerais aussi donner un dossier sur la SF africaine. Nous avons commencé un travail avec Moussa Ould Ebnou, un écrivain mauritanien, mais nous cherchons à structurer cela. Et bien entendu, il y a un tas d'auteurs chinois, indiens, etc. que nous avons envie de faire connaître !


Depuis quand Galaxies propose-t-elle une offre numérique ? Quels avantages ou désavantages y trouvez-vous ? À combien estimez-vous les ventes de Galaxies en version numérique ?

Actuellement, après trois années, 10 à 15 % de nos ventes se font en numérique. Les avantages sont nombreux, et pas seulement sur le plan financier (pas d'imprimeur ni de frais de timbres, vente directe sur notre site, etc.). Le numérique nous permet de travailler la couleur, de donner des bonus (articles ou nouvelles en plus), et de commencer à envisager un nouveau rapport au livre, même si c'est encore au stade de la réflexion. Nous avons envie de devenir un laboratoire du livre numérique !


Est-ce que la revue demeure encore dépendante de la publication papier ou envisagez-vous le tout numérique comme le font certains grands périodiques tels que Le Monde ?

En effet, je dois dire que j'avais un peu pris mes distances avec le Monde-papier, encombrant, bruyant, etc. Depuis que je suis abonné en numérique, j'ai recommencé à le lire tous les jours ! C'est tellement facile et agréable … Mais Le Monde n'abandonne pas son édition papier. Nous non plus !


Dans le n°18 vous avez publié les résultats d'un concours mené par le Ministère de la Défense. Pouvez-vous nous parler de la création de ce partenariat entre votre revue et le gouvernement ?

Facilement : tout est venu d'un groupe de réflexion prospective sur « la menace future » que le ministère avait organisé en y intégrant des auteurs de science-fiction. J'ai fait partie de ce groupe ès qualité Galaxies et pas du tout à cause de mon activité de haut-fonctionnaire. Nous avons eu l'idée de proposer un concours pour recueillir le plus d'idées possible. Les textes sélectionnés par le jury ont été publiés. Bien entendu, les choses étaient clairement affichées pour ceux qui participaient !

Couverture du n°18 de Galaxies


Qu'est venu récompenser le Prix de l'Eurocon de 2012 de Zagreb ?

Ce serait au jury de répondre. Simplement, parmi la vingtaine de revues concurrentes cette année-là, ils ont dû trouver que nous faisions plutôt du bon boulot ! Et nous n'avons pas eu à protester !


Vous recevez un texte de la part d'un auteur. Quel sera le cheminement du texte au sein de votre équipe ?

Si c'est un texte sollicité, il sera en principe publié. Le texte reçu, je le lis. Cela dépend de ma disponibilité. Le record de durée est de neuf ans (texte reçu par Stéphanie Nicot en 2001, transmis par elle en 2007 et publié en 2010), de brièveté de vingt minutes (texte reçu par courrier, lu aussitôt et suivi d'un mail d'acceptation). Quand j'ai un doute, je transmets à Patrice [Lajoye, NDLR], qui m'envoie aussi certains textes soumis pour Géante Rouge. D'autres avis peuvent venir… Pour les textes en langue française, le rédacteur en chef (ou le rédacteur en chef délégué) est maître après Dieu. Pour les domaines linguistiques, ce sont les responsables par zone. Pour l'anglais, c'est fifty-fifty. Mais je m'efforce de plus en plus de rediriger tous les textes francophones vers le concours Alain le Bussy, qui a vocation pour nous à devenir notre pépinière de nouveaux auteurs.


Percevez-vous un effet de mode dans les textes reçus ? Avez-vous vu au fil des années une évolution particulière quant aux genres et/ou sous genres des textes proposés ?

Bien sûr. Cela se voit particulièrement à travers les concours. En ce moment, on parle beaucoup d'intelligence artificielle, et, en lien, d'abolition des frontières de la mort. L'environnement reste présent, mais en recul. Le space opera se fait très rare.


Qu'est-ce qui a motivé la fusion de la revue avec Lunatique ?

Lunatique avait été reprise par un éditeur avec lequel j'avais partie liée, mais qui, pour diverses raisons, n'a pas pu conserver à la revue un rythme de parution compatible avec le maintien d'un lectorat stable. Les deux rédacteurs en chef, J.-P. Fontana et J.-P. Andrevon, avaient un numéro tout prêt et attendaient depuis près d'une année de le voir paraître. Ils m'ont demandé si le dossier m'intéressait. J'ai préféré proposer à l'éditeur une semi-fusion, en devenant bimestriel, et en réservant deux numéros par an à son équipe, avec partage des risques. Au bout de deux ans, le titre Lunatique, qui appartient à son éditeur, s'est retiré, mais l'équipe est restée, nous faisons ensemble de l'excellent travail (c'est-à-dire que nous nous amusons bien) sous le titre Galaxies/Mercury, désormais.

Couverture du n°17 Galaxies - n°84 Lunatique


À propos de Géante Rouge... Comment vous est venue l'idée de créer ce fanzine ? Quel en était le but originel ?

En 2004, j'ai été choisi pour organiser la Convention nationale française de Science-Fiction 2006 à Bellaing. Il m'a semblé nécessaire de préparer l'événement avec deux concours : un concours de nouvelles, « Clavène », la création du Prix Pépin (des micro-textes de 300 signes), et en créant un fanzine « à l'ancienne » qui devait durer 4 numéros, le dernier paraissant à l'occasion de la convention. Mais Géante Rouge a rencontré un vrai succès, et tout le monde m'a demandé de continuer. C'est ce qui a amené Stéphanie Nicot à me proposer de reprendre le titre Galaxies. Du coup, je n'avais plus le temps de travailler à Géante rouge, qui a connu depuis deux rédacteurs en chef : fredgev, puis, aujourd'hui, Patrice Lajoye.

lundi 11 mai 2015

Le GGG 3e édition envahit les Imaginales !

Ça y est. IL arrive.
2015 est, ma foi, un excellent cru pour le monde de l'imaginaire. Les dix ans de Trolls & Légendes, les trente ans de Retour vers le futur, les cinquante ans de Dune, et bien évidemment...
Les 5 ans du GGG.
Un anniversaire qui se fête comme il se doit, à commencer par une nouvelle mouture, la troisième depuis sa création !

Alors, j'en entends dans le fond de la salle qui se demandent encore ce que ces trois lettres signifient. GGG. Rien à voir avec une Gargouille Gargantuesque et Gigantesque, ou une Gigoteuse Géante et Grandiose (quoique, en toute modestie, ce dernier adjectif pourrait très bien convenir à notre sujet :-p).

Le GGG, c'est le Grimoire Galactique des Grenouilles !
Concocté par une équipe du collectif CoCyclics, édité par l'association Tremplins de l'imaginaire, ce guide a pour mission de vous informer sur le monde de l'édition SFFF. Oui, vous, j'ai nommé les jeunes auteurs qui souhaitez être publiés à compte d'éditeur.
À noter que, pour cette troisième édition, plus de 140 éditeurs ont été contactés et 85 d'entre eux paraissent intéressés par les manuscrits de SFFF.

Couverture du GGG 3e édition


Vous trouverez donc dans ce Grimoire :
  • Des fiches détaillées d'éditeurs de SFFF publiant des romans, des novellas et des recueils de nouvelles ET acceptant des manuscrits de jeunes auteurs ;
  • La liste des éditeurs auxquels vous auriez pu penser mais qui n'acceptent pas ou plus de manuscrits SFFF ;
  • Un tableau récapitulatif qui vous permet de voir en un seul coup d'œil ce que publie un éditeur (adulte ou jeunesse ? SF, Fantasy ou Fantastique ? Papier ou numérique ?)
  • Des réponses aux questions utiles sur chaque éditeur (ligne éditoriale, nombre de premiers romans publiés récemment, infos pratiques pour la soumission de manuscrits, etc.) ;
  • Des témoignages d'auteurs sur leur expérience en matière de publication (la première fois, les publications numériques, etc.) ;
  • Quelques conseils utiles avant d'envoyer un manuscrit à un éditeur.

Mais vous ne trouverez pas dans ce Grimoire :
  • Des éditeurs ne publiant pas de littérature de l'imaginaire ;
  • Des éditeurs à compte d'auteur ou assimilés ;
  • Des éditeurs publiant uniquement des nouvelles, des novellas ou de la poésie (ni des appels à textes ou des concours de nouvelles).

Le GGG troisième édition sera disponible dès le 28 mai aux Imaginales sur le stand d'Etherval, ou en commande en ligne sur le site de l'association Tremplins de l'imaginaire, pour la modique somme de 7 euros version papier (hors frais de port), ou 4 euros (version numérique).

Puisqu'un bonheur n'arrive jamais seul et que la deuxième version du Grimoire va très vite devenir collector, l'association Tremplins décide de vous en faire gagner 10 exemplaires avec un concours-tirage au sort !!!

Couverture du GGG 2e édition


Pour participer, c'est très simple :
  • Envoyez un mail avant le 27 mai 2015 à cette adresse : tremplinsdelimaginaire[@]gmail[dot]com
  • En sujet du mail, précisez bien [Concours GGG]
  • Dans le corps du mail, répondez à la question suivante : Que signifient les trois lettres « GGG » ? (indice chez vous, la réponse est dans ce billet :p ) et indiquez vos coordonnées postales !
Le tirage au sort sera effectué durant le festival des Imaginales.

Alors, à vos mails, et à très bientôt pour la sortie officielle du nouveau Grimoire ! :-)

mardi 5 mai 2015

Le Festival des Mondes de l'Imaginaire : une première à Montrouge !

Les 11 et 12 avril 2015 a eu lieu la première édition – ou plutôt, l'édition 0.5, comme précisé par les organisateurs – du festival des mondes de l'imaginaire (FMI) à Montrouge, Paris.
Merci à Lilie qui nous livre ce retour sur le festival !

Affiche du festival FMI 2015


Ce nouvel événement littéraire remplace celui de Bagneux (Zone Franche). Intéressée par la thématique annoncée, « Jeux et Littérature », je m'y suis rendue le samedi après-midi.
Pour cette première édition, j'ai senti que l'organisation était encore quelque peu balbutiante, avec un léger manque de signalétique (j'ai visité tout le rez-de-chaussée, rempli de très belles figurines, avant de m'apercevoir que ce n'était pas le même festival...) et un salon des exposants (éditeurs et auteurs en dédicaces) plutôt réduit. Il faut dire que, de l'aveu même des organisateurs, 2015 n'est qu'une année test car ils n'ont eu que très peu de temps pour tout préparer. L'édition de l'année prochaine promet d'être plus conforme à ce que l'on avait connu avec le festival Zone Franche. En tout cas, le Beffroi de Montrouge est un lieu très prometteur, car il a l'avantage de proposer de nombreuses salles de conférences et d'expositions.

Après un tour des lieux, je rejoins des amis pour une rencontre-débat alléchante, intitulée « Livres et jeux : deux loisirs incompatibles ? ». Laurent Genefort (écrivain), Gabriel Katz (écrivain et scénariste), Patrick Mallet (auteur de bande dessinée) et Stéphane Marsan (éditeur de Bragelonne) sont sur l'estrade, modérés par David Camus. Les quatre intervenants sont tous des joueurs au sens large, rôlistes et/ou créateurs-éditeurs de jeux de rôle ou jeux vidéo.

Dès la première question (« Un bon scénario de jeu de rôle fait-il un bon roman ? »), Stéphane Marsan souligne que, selon lui, les objectifs d'un jeu de rôle et d'un roman sont opposés. Le but d'un bon jeu de rôle est de fournir un univers capable de générer une multiplicité d'histoires différentes ; au contraire, pour un bon roman, l'auteur doit trouver la meilleure intrigue, le meilleur moment dans un univers donné. L'éditeur de Bragelonne signale l'influence majeure des jeux de rôle sur l'écriture actuelle des jeunes auteurs, influence qui peut se révéler néfaste, car un roman ne doit pas devenir un livre de jeux de rôle.

Patrick Mallet élargit la discussion en abordant son expérience de scénariste, notamment sur l'adaptation de livres en bandes dessinées. Dans ses débuts professionnels, un univers déjà existant constituait pour lui une sorte de filet de sécurité, un cadre à ne pas oublier.

La question est étendue à tout type de novélisation (ndlr : adaptation sous forme de roman d'une histoire développée à l'origine dans un autre média, comme le cinéma, les séries télévisées ou les jeux vidéo).
Laurent Genefort confie qu'en matière d'écriture, son plaisir passe avant tout par la création d'univers et ce travail de novélisation ne l'attire pas. Patrick Mallet envisage cette appropriation d'univers déjà existants comme un défi à remplir par le scénariste ou l'auteur : il s'agit de savoir respecter les codes établis tout en apportant ses propres thèmes de prédilection dans l'œuvre.

Stéphane Marsan évoque ensuite le cas particulier des Crépusculaires de Mathieu Gaborit, dont le roman est devenu un jeu de rôle. Une nouvelle édition révisée et augmentée de l'œuvre a par la suite bénéficié des apports du jeu (co-écrit par Mathieu Gaborit et Stéphane Marsan). L'univers du livre s'est donc enrichi grâce au jeu.

Tout cet échange montre, à mon sens, que la fantasy et les littératures de l'imaginaire dans leur ensemble, par leur aspect fondamentalement ludique, peuvent se nourrir des jeux au même titre qu'elles peuvent en être à l'origine.

Au bout d'un quart d'heure, la rencontre-débat change de direction – pas de chance pour moi ! – et aborde en vrac la fantasy, sa place dans l'édition, le positionnement commercial, la littérature jeunesse, le ressenti en France à propos des littératures de l'imaginaire... Finalement, même hors sujet, la discussion est restée très intéressante.

À la fin de la conférence, près du petit salon des exposants, nous nous faisons rattraper par Stéphane Marsan et Gabriel Katz, toujours prêts à improviser un nouveau débat autour d'un verre de "jus d'orange" – c'est entre guillemets, parce que ça n'avait en réalité ni la couleur, ni le goût d'un jus d'orange. J'aurais parié sur un sirop de bonbons à la banane, pour ma part.
J'effectue un dernier tour afin de saluer des têtes connues présentes ce jour-là (notamment Estelle Faye, qui me confiera un précieux conseil pour les pitchs ; Barbara Cordier, pour les éditions Luciférines), avant de quitter le Beffroi.

Le ciel de Paris est maussade, mais l'après-midi a été riche et instructive. Avec un peu plus de temps, nul doute que le FMI succédera avec brio à Zone Franche. Rendez-vous en 2016 pour la prochaine édition !


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vendredi 1 mai 2015

Un petit tour à Trolls & Légendes 2015 !

Deuxième épisode de notre série de comptes-rendus de festival : Earane revient sur le festival belge Trolls & Légendes. Merci à elle pour le retour et les photos !

Affiche 2015 du festival Trolls & Légendes

Le froid et la pluie se sont invités ce samedi 4 avril au Lotto Mons Expo où se déroule le Festival Trolls & Légendes ces 3, 4 et 5 avril. Les festivités ont déjà débuté vendredi avec une première salve de concerts dont Naheulband ou encore Feuerschwanz.

Cette année, l'événement bisannuel fête ses dix ans d'existence. On annonce une foule conséquente de visiteurs à cette occasion. Les organisateurs ne se sont pas trompés car lorsque j'arrive sur place, un nombre impressionnant de personnes attend déjà son précieux sésame pour pénétrer dans l'enceinte du festival.

À l'intérieur, le hall est immense et divisé en trois parties : la première, réservée à l'espace Jeux de société et de rôles, la seconde – la plus grande – pour les exposants avec le stand Librairie notamment et quelques artisans, et enfin la dernière, dédiée aux concerts. Dehors, les alentours accueillent les plus gros stands des artisans ainsi qu'une scène pour divers concerts et les concours de costumes.
Trolls & Légendes est cette année consacré aux trolls. Il n'est donc pas rare d'en voir déambuler dans les travées, avec des grimages et accoutrements très réussis. Les visiteurs ont également accordé une attention toute particulière à la façon dont ils se sont vêtus. Certains auteurs ont aussi marqué le coup en portant robes médiévales ou armures de circonstance. Tout ce petit monde anime et divertit la foule au son du biniou, de la flûte, du tambourin ou encore des tambours. En rythme, ils dansent et chacun peut profiter du spectacle durant tout le weekend.

Troll géant artificiel


Au stand librairie, en plein centre du grand hall, auteurs et illustrateurs ont pris place et certains sont déjà assaillis par les fans. La file pour Robin Hobb ne désemplit pas, tout comme celle pour Sire Cédric. Chacun accueille ses lecteurs avec gentillesse et disponibilité, comme Jean-Claude Dunyach qui revêtira à de nombreuses reprises un fascinant masque de troll, Cindy Van Wilder dont le rire se répandra souvent dans les allées du festival ou Samantha Bailly et son impressionnant arsenal de stickers. Les bédéistes ne sont pas en reste non plus et s'activent à dédicacer leurs ouvrages. Les stands éditeurs tels que l'Homme sans nom, les Éditions du Riez, Voy'[el], l'Association Tolkiendil ou la Cabane aux Mots drainent les festivaliers pour le plus grand plaisir des auteurs et du public qui ne sait plus où donner de la tête.

Pierre Pevel au stand Librairie
Pierre Pevel en dédicace

C'est aussi l'occasion pour certains membres du forum CoCyclics de se retrouver autour des tables de dédicaces et stands éditeurs, de célébrer ces retrouvailles avec un verre d'hydromel ou encore de manger de succulents beignets aux pommes.
Si le samedi s'est révélé très maussade, le dimanche, quant à lui, nous offre de magnifiques rayons de soleil et une chaleur plus que bienvenue. Les concerts ne cessent à l'extérieur, ce qui confère une ambiance plus festive à cette journée. Quelques artisans s'illustrent à la forge, tandis que d'autres présentent leurs bijoux et vêtements d'époque.

Peu à peu, les allées de Trolls & Légendes se vident et les exposants commencent à ranger leurs affaires. Bientôt, tout sera vide dans le hall des expositions de Mons tandis que résonneront les dernières notes des concerts de clôture de Corvus Corax ou de Rastaban.

Les souvenirs, eux, restent gravés dans les mémoires avec déjà l'envie d'être en 2017 pour la prochaine édition.