dimanche 27 mars 2011

Les cycles

Oyez, oyez,
Sieurs et Dames grenouilles qui fréquentez notre mare,
Oyez les nouvelles de nos cycles et de nos bêtas, en ce printemps de l’an de grâce 2011 !

Oyez, oyez !
À tout seigneur, tout honneur :
Nous clamerons d’abord le dur labeur et la persévérance de nos auteurs en cycle !
Sachez que 7 grenouilles sont à cette heure penchées sur leurs écrits :
Une souffre sous le joug de la phase 1,
Cinq œuvrent en phase 2,
Et une dernière arrive en fin de phase 3.
Puissent-elles poursuivre leurs avancées avec vigueur !

Nous encouragerons aussi deux auteurs têtards,
Qui ne craignent pas de travailler sans faiblir !

Oyez, oyez !
Nos nouveaux bêtas-lecteurs de ce début d’année sont Ben Dumas, Aelys, Isaiah, Any, Garg, Scipion, Lieko et Cendrefeu,
Bienvenue à eux !
Ce sang frais porte le nombre de nos téméraires bêtas-lecteurs à cinq dizaines.
Qu’on se le dise !

Oyez, oyez !
Actives et productives, bien d’autres grenouilles courbent l’échine sur leur clavier :
Depuis le jour de l’an, auteurs et bêta-lecteurs se sont rencontrés sur
68 extraits dans les papyrus, 83 challenges premiers jets, 35 nouvelles dans le port incertain !

Oyez, batraciens dynamiques et éveillés.
Travaillez en paix et sereins,
Super Grenouille veille sur notre mare !

mercredi 23 mars 2011

Tables rondes et bonds sur nénuphars

Chers lecteurs grenouilles,

Pour la troisième et dernière fois nous vous invitons à revivre, un peu, le festival Zone Franche 2011, en revenant sur la conférence « L’aide aux jeunes auteurs – le collectif CoCyclics ».

Mais tout d’abord, en complément des vidéos de la première conférence « Agents littéraires et auteurs, comment travailler ensemble ? » (partie 1 et partie 2)*, les grenouilles qui y ont assisté vous conseillent fortement de vous jeter sur deux documents indispensables, à la fois si l’on s’intéresse au sujet et si l’on est auteur soi-même :
- L’enquête de Juliette Joste : « l’agent littéraire en France : réalités et perspectives », disponible sur le site du Motif. D’ailleurs vous pouvez fouiller le site pour en apprendre plus sur le monde littéraire ;
- Le contrat d’édition al dente établi par la Charte et Adagp, que vous pouvez télécharger également gratuitement : un guide didactique et simple sur les contrats d’édition (et là aussi vous pouvez allègrement voyager et apprendre sur ce site)



Maintenant, l’équipe du blog remercie sincèrement une de ses charmantes membres, Aelys, pour avoir retranscrit la conférence « L’aide aux jeunes auteurs – le collectif CoCyclics ». Nos bêta-lecteurs (et intervenants) se sont permis de corriger, de-ci, de-là, afin d’affiner et de clarifier leurs propos.
Bonne lecture !


Festival Zone Franche – Bagneux
L’aide aux jeunes auteurs – le collectif CoCyclics

Participants :
Animatrice : Stéphanie Nicot
Éditeurs : Stéphane Marsan (Bragelonne) et Magali Duez (Griffe d’Encre)
Permanents : Silène, Paul Beorn et Nadia Coste


CoCyclics , c’est quoi ?

Nadia Coste : De jeunes auteurs et lecteurs qui s’entraident pour améliorer leurs manuscrits, sur internet : cela fonctionne sur le principe du donnant-donnant. On insiste sur le principe : « commenter, pas corriger ». L’auteur reste le maître de son texte, c’est lui qui choisit s’il souhaite intégrer les commentaires de ses lecteurs dans ses corrections.

Comment ont réagi les éditeurs face au GGG ?

Paul Beorn : Cela a été assez varié. Certains ont répondu tout de suite, d’autres ont attendu des relances ou qu’on les coince sur leur stand à un salon, d’autres encore n’ont jamais répondu (mais nous les avons quand même inclus dans une liste d’éditeurs possibles).

Comment s’intègre-t-on au collectif ?

Silène : Je vais raconter mon parcours, parce qu’il me semble assez typique. Je suis arrivée sur CoCyclics après avoir rencontré Syven, sa fondatrice. J’y ai découvert le monde de l’imaginaire et, surtout, le principe d’entraide entre auteurs : pour la première fois, je pouvais me dire que je n’étais plus toute seule, dans mon coin. C’était merveilleux.

Nadia Coste : Pour ma part et comme beaucoup, j’avais un roman écrit, terminé. Je recevais des lettres types de refus et j’ai réalisé que j’avais besoin d’aide : j’ai commencé à me dire que mon roman devait avoir un problème, que je ne pouvais pas être systématiquement hors ligne éditoriale. J’ai alors découvert le forum, qui m’a permis de recevoir les ressentis des lecteurs, de les percevoir et de les utiliser pour avancer.
Quand un roman est soumis en cycle, la question posée est : pouvons-nous l’aider ? Pour le mien, la réponse a été positive. J’ai reçu une première lecture de fond, intégré les corrections, avant de recevoir une seconde lecture, centrée sur la forme cette fois, commentant les moindres virgules. Après avoir intégré ces corrections, mon roman avait subi une énorme évolution : il était prêt à retenter sa chance auprès des éditeurs. Le résultat a été là puisque ce roman est maintenant publié.
La durée d’un cycle est, en moyenne, de six mois à deux ans, selon les disponibilités des bêtas et la rapidité de travail de l’auteur.
Aujourd’hui, environ dix manuscrits passés en cycle sont en passe d’être publiés.

Qu’est-ce que CoCyclics apporte aux jeunes éditeurs ?

Magalie Duez : Nous avions fermé les soumissions de manuscrits car nous n’avions plus le temps de lire la masse que nous recevions. Mais nous avions tout de même envie de trouver de nouveaux auteurs, nous ne souhaitons pas continuer à vivre de notre vivier d’auteurs : or, on sait que les romans CoCyclics ont déjà été travaillés. On gagne ainsi beaucoup de temps, et nous avons la possibilité de donner une chance à un jeune auteur, comme nous le souhaitions.

Stéphane Marsan : CoCyclics résout les problèmes des éditeurs qui ne peuvent pas publier de nouveaux auteurs français. Chez Bragelonne, nous avons 45 employés à payer, les jeunes auteurs sont trop coûteux, en temps et en argent. Cela demande également d’avoir le moral : très peu de manuscrits sont sélectionnés sur la masse reçue. Une éditrice anglaise avoue n’avoir publié aucun manuscrit reçu ainsi en dix ans de lecture assidue : elle a employé l’expression, très juste, de « disheartening ». Car ça ne nous amuse pas de ne pas sélectionner des manuscrits : au contraire, on a envie d’en trouver un bon, de trouver un moyen de le retravailler. Il arrive parfois qu’on se force à le trouver bon, jusqu’à ce que quelqu’un d’autre y jette un coup d’œil et nous dise qu’il n’en vaut pas la peine. À la création de Bragelonne, on voulait publier 50 % d’auteurs français : en fait on n’en a pas reçu assez de bons. On s’est donc rabattus sur des romans à traduire, qui existaient déjà.
Il ne faut pas oublier qu’une maison d’édition est une entreprise, et que le livre doit se vendre. On ne peut pas publier n’importe quoi.
Au départ, j’ai été assez sceptique sur le projet de CoCyclics. Nous avons eu de longs débats car nous n’étions pas d’accord, mais aujourd’hui, je le considère comme un véritable miracle, une entreprise unique au monde : des compétences très diverses, et parfois pointues, sont mises en commun pour travailler, sans que personne ne gagne un sou ! Cela m’a paru un peu utopique, et les américains nous riraient au nez si on leur expliquait le concept. Mais aujourd’hui, j’ai établi un partenariat avec CoCyclics car le collectif est la garantie d’une lisibilité d’un manuscrit (99 % des manuscrits reçus par la poste sont tout simplement illisibles). Tout le monde ne sait pas écrire un roman. CoCyclics permet de réduire l’expérience qui arrache le cœur, et grâce à cela, je me suis remis à lire des manuscrits de jeunes auteurs, non seulement de CoCyclics mais également d’autres. J’ai récemment signé quatre contrats avec de nouveaux auteurs français. Pour en venir au speed-dating d’Epinal : c’est là que je me suis rendu compte qu’il se passait quelque chose. Sur huit entretiens de dix minutes, j'ai repéré trois talents indéniables, dont un a signé un contrat : l’édition de l’imaginaire francophone est en train de muter. Et je pense que CoCyclics a un rôle majeur dans cette mutation, parce qu’il foisonne de gens gentils, disponibles et intelligents.
Un problème reste : que se passe-t-il quand le travail est fini, qu’il faut chercher un éditeur ? C’est un autre travail que le collectif se défend de faire, mais le charme et la persévérance de ses membres aident beaucoup, il faut le dire : quand on leur dit qu’on n’est pas convaincu par le roman estampillé, ils ne disent pas « bon, d’accord », croyez-moi !
Cependant, si le roman est retravaillé mais ne plaît à aucun éditeur parce qu’il n’est pas dans l’air du temps, cela valait-il vraiment le coup ?

Le problème de la durée : y a-t-il une relève pour CoCyclics, envisagez-vous une professionnalisation ?

Silène : Oui, il y a une relève. Nous sommes 600 sur le forum ; certains partent, beaucoup restent. Ce sont autant d’autres auteurs qui seront peut-être publiés un jour.
Pour la professionnalisation, ce n’est pas l’ambition de CoCyclics en soi : c’est un collectif qui reste pour les jeunes auteurs, nous y tenons. C’est d’ailleurs un modèle de travail libre, que chacun peut copier s’il le souhaite, nous pouvons même les aider. S’il devait y avoir professionnalisation, ce serait de la part de certains membres du forum, mais en dehors du collectif en lui-même.

Paul Beorn : Pour nous, il est hors de question de parler d’argent : les gens viennent pour autre chose, parce que l’idée est belle. Et quand bien même : qui devrait être payé, et comment ? On donnerait deux-trois euros à chaque bêta-lecteur ? Où les trouverait-on ? Nous sommes motivés par la volonté d’améliorer nos textes avant tout, pas par l’argent.

Nadia Coste : En effet, les choses qui ne fonctionnent pas chez les autres sont plus visibles. Tout le monde est capable de les repérer, car tout le monde est lecteur, et peut exprimer son ressenti de lecteur. Après, on les voit également mieux dans nos propres textes, et cela nous permet de progresser : la bêta-lecture est vraiment profitable en tant que jeune auteur.

Magalie Duez : J’ai déjà travaillé (sans le savoir) avec des grenouilles pour une anthologie : je commence à les repérer, parce que les textes sont souvent plus travaillés.

Il faut quand même dire que ce travail d’émulation existait déjà avant, et que CoCyclics s’inscrit dans une tradition d’entraide et de solidarité (notamment avec la revue Galaxie). En quoi Internet a-t-il changé la donne ?

Nadia Coste : Avant, si on ne connaissait pas le milieu, ou d'autres auteurs près de chez nous, on était très seul. Avec CoCyclics, il n’y a plus ce critère géographique : on peut utiliser des compétences très diverses, qui viennent de partout dans le monde.

Silène : L’anonymat est également important. On rentre dans le collectif pour travailler, pas par copinage, même si des liens peuvent se nouer ultérieurement. Cela reste une relation de travail. Internet permet de faire plus de rencontres au départ, on prouve qu’on peut corriger son texte en collaboration avec des gens qu’on ne connaît pas.

Paul Beorn : Certains refusent le programme de CoCyclics : quelques-uns sont partis en claquant la porte, d’autres travaillent mieux tout seuls. Certains ne reviennent jamais après le choc des premiers retours : même s’ils sont toujours faits gentiment grâce à un énorme travail de modération (on ne bêta-lit pas n’importe comment), recevoir son texte bariolé de commentaires n’est jamais facile. Mais certains restent depuis des années, parce qu’ils s’y sentent bien, et qu’ils veulent transmettre ce qu’ils ont appris, même s’ils ont moins besoin de bêta-lecture qu’au départ.

Stéphane Marsan : Dans le système de CoCyclics, il n’y a pas non plus le système des grands aînés qui parrainent les petits jeunes : on trouve beaucoup de gens, dont certains n’ont aucun rapport avec la littérature. Chacun a sa légitimité. Cela désacralise la relation un peu floue entre auteur et éditeur, car CoCyclics y échappe : quand on est éditeur, on ne sait pas tout faire sur un texte. On doit être capable de dire qui a fait quoi à l’auteur, alors qu’avec CoCyclics, il y a une sorte d’ombre préliminaire jusqu’à la décision de l’éditeur, c’est-à-dire la signature du contrat.
Une de mes premières questions a été « Vous êtes qui pour pouvoir prétendre faire ce travail ? ». C’est, à mon sens, un des problèmes de l’édition française aujourd’hui, bien trop sacralisée. Ici, on trouve une légitimité pour chacun.

Magalie Duez : CoCyclics apporte aussi une habitude de travail, qui évite les problèmes avec l’éditeur lors de la phase de travail. Et cela apprend également à défendre son texte pour les auteurs qui sont trop peu sûrs d’eux.

Et maintenant ?

Silène : On continue de la même façon : soutien des cycles, de ceux qui soumettent, de ceux qui écrivent. Nous entretenons des relations personnelles entre auteurs, nous discutons, nous comparons nos expériences, mais le but n’est pas de tirer à boulets rouges sur qui que ce soit !

Nadia Coste : Nous évoluons toujours même si le système a fait ses preuves : nous allons toujours vers plus d’efficacité, nous travaillons ensemble pour faire ça le mieux possible.

Paul Beorn : C’est une façon aussi de se soutenir, dans l’attente des réponses, on se rassure, on partage nos angoisses.

Nadia Coste : Ne pas être seul dans cette aventure-là est une force.

dimanche 20 mars 2011

Une grenouille à Zone Franche - témoignage



Alaric, notre héros du jour


Il était une fois un membre de CoCyclics armé d’un billet de train, d’un sac à dos et d’un plan. Les yeux brillants et le sourire aux lèvres, il s'en fut en quête du festival de Zone Franche. On lui avait dit qu'il y trouverait le premier stand CoCyclics. Hélas, à peine arriva-t-il à la gare de Bagneux le vendredi matin, que son plan lui fut arraché des mains par le souffle d’un train de passage. Son histoire commençait fort mal. Toutefois il ne désespéra pas. Il téléphona à une amie qui lui indiqua le chemin à prendre. « Tant pis si ma carte s’est envolée. Il me reste mon sac à dos, les conseils que l’on m’a prodigués et mes petits petons » raisonna-t-il, optimiste. Et une poignée de minutes plus tard, il arriva à destination.

Quelle ne fut pas sa surprise de traverser une bouche gigantesque de la taille de celle de Gargantua marquant l’entrée du festival. La langue, spongieuse, se déroulait à même le sol tel un tapis rouge. Elle s’enfonça sous son poids.

« Mon dieu, que ce doit être douloureux de se faire piétiner ainsi les papilles gustatives ! C’est un sort peu enviable que l’on t’a réservé. » dit-il à la porte. Mais il en fallait bien plus à cet intrépide voyageur, pour qu’il renonce à retrouver d’autres membres du collectif.

Un homme affublé d’une longue cape l’accueillit fort aimablement. Il lui indiqua sa destination : « CoCyclics ? Bien sûr ! C’est au fond, près de la buvette ». Cet endroit avait-il été choisi par la providence ? En tout cas, l’emplacement était idéal : il permettrait de se sustenter, tout en se désaltérant agréablement. « Ainsi, personne ne souffrira de déshydratation » pensa notre ami ravi. Sans compter que les conférences se dérouleraient à un saut de dahut. Même derrière leur stand, les grenouilles n’en perdraient pas une miette.

« Que de monde devant la buvette ! S’exclama-t-il en arrivant à destination. Mais… ce sont les grenouilles ! » Sentant son cœur battre à tout rompre, il courut rejoindre ses camarades. Et c’est ainsi qu’Alaric, car c’est bien de lui qu’il s’agit ici, humble intervenant, retrouva la Mare, IRL comme on dit.


Stand CoCy, avec Blackwatch et macalys

Après de chaleureuses effusions et quelques éclats de rire, l’installation du tout premier stand CoCyclics reprit. Tout le monde mit la main à la pâte. On y trouva bientôt, tout ce qui faisait l’âme de CoCyclics.

Le guide CoCyclics et un autre sur la typographie, les fameuses Aventures de Robert, une revue-conseil du blog de Tonton Beorn et mille autres grenouilleries l’incitèrent à la méditation. L’espace « coups de cœur » et ses romans francophones aux couvertures colorés le ravirent. « Depuis le temps que je me promets d’en acheter certains… » pensa-t-il en jetant un coup d’œil vers les stands des petits éditeurs, à quelques pas à peine de là.

Il eut également la surprise de découvrir des goodies : des magnets, des autocollants, des tatoos et des badges. « Le badge Super Grenouille est irrésistible ! Quelle élégance ! » S’exclama-t-il tout en s’en achetant un.

Les chocolats posés là le convainquirent de s’assoir quelques instants derrière le stand. Mais c’était un piège ! Aussitôt les permanents disparurent à la première table ronde à laquelle participait le collectif : « Agents littéraires et auteurs, comment travailler ensemble ? ». Elle était animée par Jacques Baudou, avec la participation de Syven, Garulfo, Juliette Joste et Stéphane Marsan. Alors que Garulfo et Syven apprivoisaient micros et auditoire, le nouveau représentant s'installa, fermement décidé à remplir son rôle de grenouille informatrice.

Ce qu'il fit avec grand plaisir. Du matin à l'heure du thé, ça n'arrêtait pas. Il était constamment sollicité, mais dut bien admettre qu’il adorait ça. Échanger et expliquer en quoi consistait la Mare le remplissaient de joie. De plus, il trouvait fort amusant de vendre les goodies, le Grimoire Galactique des Grenouilles et les adhésions à l’association Tremplins de l’Imaginaire. Il ne put se détacher d’un sourire de ravissement de tout le salon.

Stand CoCy : Nadia Coste, Célia et Alaric

Vinrent ensuite la soirée et le premier restaurant du week-end. Il partagea un repas mexicain avec ses amis et quelques nouvelles têtes. Ce moment privilégié fut des plus conviviaux. Entre les éclats de rire et des discussions plus qu’animées, le temps fila à toute vitesse. « J’ai l’impression que je viens juste de m’assoir. Devoir repartir maintenant est trop cruel ! » Pourtant, il se força à quitter cette agréable assemblée afin de prendre le dernier RER.


Le lendemain en début d’après-midi, il rejoignit ses camarades. Certains visages lui parurent fatigués, mais tous rayonnaient du plaisir de se revoir.

Le samedi fut encore plus riche en rencontres. Le stand était constamment pris d’assaut par les curieux. Le jeune homme décrivit un nombre incalculable de fois les principes de la bêta-lecture et l’absence de frontières de CoCyclics. Certains auteurs en herbe semblaient trouver dans ses explications et dans le collectif quelque chose qu’ils cherchaient depuis longtemps, isolés dans leur écriture. Des yeux brillèrent, des mains tremblèrent d’excitation, et des cartes de visite furent échangées. Il en fut tout ému. Il sut alors qu’ils en reverraient certains sur la Mare.

Au bout d’un moment, le stand arriva à court de GGG. « Il n’y en a vraiment plus un seul ? C’est incroyable ! Deux cents exemplaires en quelques mois… vivement la réimpression. »

En même temps qu’il tenait le stand avec des collègues aussi charmants les uns que les autres, il se persuada qu’il valait mieux attendre le lendemain avant de faire le tour du festival. Son sac à dos ne supporterait pas une quantité excessive de livres.


« Quoi ? Qu’est ce que j’entends ? On vient de remettre le prix Zone Franche 2011 concernant les nouvelles, et ce sont trois grenouilles sur le podium ? Mais c’est proprement hallucinant ! » S’exclama-t-il en sautant de joie. Il prit le temps de féliciter les lauréats : Anthony Boulanger et Marie-Anne Cleden. Philippe Deniel était malheureusement absent.

La nuit tombant, il se résolut à sortir du festival après un pot avec tous les professionnels présents à Zone Franche. Cette fois, ce fut devant des sushis et sashimis que les grenouilles se réunirent. Des génériques de dessins animés furent mal chantés et, une nouvelle fois, la bonne humeur et le partage primaient sur le reste.

Silène et Beorn

Comme le soir précédent, ce fut un véritable déchirement de devoir quitter une si agréable compagnie. Mais le RER n’attendrait pas. Fourbu mais souriant, Alaric s’endormit, des rêves SFFF plein la tête.


Il profita du troisième jour du festival de Bagneux pour visiter les stands des éditeurs. Avec Blackwatch et Célia, il parcourut les rangées à la recherche de steam-Punk tout en faisant l’article de CoCyclics. Il s’était découvert une âme de commercial, et cette dernière le titillait dès qu’elle le pouvait.

Enfin, après quelques achats et dédicaces, il se dépêcha de s’assoir parmi les spectateurs de la prochaine table ronde : « l'aide aux jeunes auteurs : le collectif CoCyclics » animée par Stéphanie Nicot et avec la participation de Paul Beorn, Nadia Coste et Silène, ainsi que Magali Duez et Stéphane Marsan.

Avec des compliments comme : « miracle de la littérature », « utopie devenant réalité » ou « initiative unique au monde », notre grand garçon eut bien du mal à retenir une larme tant il était touché.

« Que de chemin parcouru depuis 2006 ! CoCyclics tient désormais un stand dans un festival. Le collectif est reconnu pour son sérieux et la qualité de travail de ses auteurs et de ses bêta-lecteurs. Des éditeurs nous font confiance, et s’associent en partenariat. Qu'est-ce que je suis heureux de faire partie d’une telle organisation ! Snif, snif ! »


Mais le temps ne s’arrêta pas pour autant. Il dut se séparer à contre cœur de tous ses amis. Après quelques au revoir déchirants, sur le chemin du retour, il avait l’impression d’être sur un nuage. Et dans sa tête, il ne pouvait s’empêcher de se remémorer cet incroyable festival.
« Il était une fois une grenouille sur un nénuphar… »

Syven

mercredi 16 mars 2011

Fedeylins est né sur un nénuphar !

Pour la sortie du premier tome de Fedeylins, nous avons tenu à donner la parole aux formidables bêta-lecteurs qui ont soutenu Nadia durant son cycle. Attendez-vous dans cette interview à quelques incroyables révélations, l'équipe Tintamarre ne recule devant rien pour vous. Dans les eaux sombres du forum, nous avons les moyens de vous faire parler.

C'est donc dans une charmante petite cave, peu éclairée, que mon équipe accueille à bras ouverts Blackwatch, Syven, Iluinar, Pingu, Garulfo et Misandre. Les deux épais crapauds au mâle regard, qui doivent encadrer l'interrogatoire, commencent par me servir un petit thé fruité avant de venir couvrir mes arrières, faire jouer leur prodigieuse musculature. Après quelques paroles pour rassurer les grenouilles, j'installe les invités sur le gril et l'interview peut débuter.


Q : Qu'est-ce qui vous a attiré dans le projet Fedeylins ? Répondez !

Blackwatch : Le premier extrait que j’ai bêta-lu des « Fedeylins » était dans les papyrus – il s’agissait du premier chapitre, où l’on voit Cahyl éclore de sa bulle - et je me souviens que Nadia y avait ajouté la mention [fantasy féerique]. L’ensemble a attisé ma curiosité. Lors des débats concernant le livre, quand Nadia a soumis son roman, mon intérêt s’est renforcé et quand, à la suite d’un concours de circonstances, j’ai commencé à travailler dessus, je me suis littéralement laissé emporter par l’histoire de Cahyl.

Syven : J'avais lu l'extrait et le monde m'intéressait grandement. Dans le synopsis, on sentait déjà tout le talent de Nadia dans la création de cet univers.

Iluinar : D'abord le monde dans lequel se déroule l'histoire. Écrire un cycle complet dont le cadre géographique ne dépasse pas un petit coin de mare c'est impressionnant ! Plus sérieusement, j'adore la fantasy quand elle est capable de faire vivre des sociétés en tout point différentes de la nôtre et de les rendre crédibles. Dans le cas des Fedeylins, ça fonctionne parfaitement.

Pingu : Un jour - c'était, me semble-t-il, après le speed dating d'Epinal d'il y a deux ans - j'ai lu incidemment le tout début (le manuscrit devait traîner pas loin de moi et j'ai poussé un œil). Les deux premières pages m'ont scotchée.
Aussi, quand j'ai eu la possibilité de bêta-lire ce roman, j'ai sauté dessus.
D'après mes souvenirs, c'est à peu près comme ça que les choses se sont passées.

Garulfo : Nadia. Au départ pourtant, une histoire de petits êtres « ailés » ce n'était pas ma tasse de thé, j'avais peur que ce soit trop gentil, que ça manque de conflit. Pourtant, j'avais été séduite par son premier chapitre et j'avais envie d'en savoir plus. Et puis, pour des raisons un peu longues à expliquer, je n'avais pas pu me porter volontaire pour l'alpha. J'ai suivi de très près la collaboration entre Syven, Blackwatch et Nadia, et quand Nadia est entrée en phase trois, j'ai sauté dessus.

Misandre : À cette époque, j’avais encore du temps à consacrer à quelques bêtas-plaisir. J’avais découvert les Chérubins de Nadia en traînant mes palmes dans la mare et, devant la beauté intrinsèque de ce texte, j’avais transmis sur son fil quelques remarques/ suggestions/ corrections à Nadia. Cette nouvelle a d’ailleurs été publiée depuis par l’excellente revue Borderline.
Aussi, lorsque les Fedeylins sont nés, j’ai proposé à Nadia une relecture purement technique de son texte, après les bêtas plus orientées sur le scénario. Et je ne l’ai pas regretté !


Q : Quel souvenir gardez-vous du travail sur le livre et avec Nadia ? Et ne mentez pas !

Blackwatch : Très bon, qu’il s’agisse du tandem formé avec Syven lors de l’alpha ou de la remise de nos conclusions à Nadia. Tout en sachant ce qu’elle veut obtenir, elle était très ouverte à la discussion, et c’était tant mieux, car nous avions beaucoup de points à débattre ! Je me rappelle que les références à « la Dramaturgie » de Lavandier furent nombreuses, par exemple pour expliquer les deus ex machina. Aussi bien au niveau du travail fourni ensemble que pour la découverte du livre et les enseignements tirés lors de la bêta, ce fut une formidable aventure que de bêta-lire les « Fedeylins ».

Syven : Un excellent souvenir, celui d'une auteure pugnace qui savait ce qu'elle voulait. Les objectifs qu'elle s'était fixés pour cette histoire étaient parfaitement clairs, ainsi que ce à quoi elle tenait dans ce livre et malgré le travail, elle ne s'est jamais découragée. C'était très motivant de la voir réagir à nos commentaires.

Iluinar : Que du bon ! Malgré son immense talent, Nadia est toujours restée à l'écoute de nos commentaires, travailleuse et prête à faire les efforts nécessaires pour progresser encore. Tout s'est bien passé parce que tout le monde ramait dans la même direction, le même but, celui de rendre encore meilleur cet excellent roman.

Pingu : Très agréable : il faisait beau et j'étais installée avec manuscrit, crayon et boisson fraîche sur la terrasse.
On a peu discuté autour de mes remarques au moment de ses corrections. Il faut dire que d'autres lecteurs étaient déjà passés (donc que le gros du travail de fond, de trame, d'organisation du monde, de caractérisation de personnages plus ou moins secondaires, de choix narratifs et autres complexes joyeusetés qui s'éclairent parfois à coups de discussions, était déjà fait) et que Nadia, à ce moment, était rompue à recevoir et à comprendre des bêta-lectures.

Garulfo : J'en garde un souvenir ému. J'ai ri et j'ai pleuré. J'ai été tout de suite happée par l'histoire, ce qui en bêta-lecture m'arrive très rarement. Je n'en revenais pas : j'oubliais carrément de bêta-lire. Il fallait que je revienne en arrière et que je me concentre. La collaboration avec Nadia a été très agréable, d'abord parce qu'elle est charmante et qu'elle n'a pas peur du travail mais aussi parce que, moi qui ai la réputation de ne pas être tendre avec les textes, pour une fois, je n'avais plus grand chose à dire et que je n'ai fait que pinailler sur des imparfaits et des passés simples (ou presque).

Misandre : La relecture des Fedeylins m’a confortée dans mon opinion sur le potentiel d’auteur de Nadia et sur la qualité de ses univers. D’autant que je suis d’ordinaire plutôt réfractaire à la féérie/fantasy et qu’il est rare que ce genre d’écrit me séduise. Sinon, cela a plutôt été une relecture intense car, si je m’en souviens bien, le délai était plutôt serré.


Q : Maintenant, vous allez tous me dire si vous avez bêta-lu les quatre volumes ou juste le premier. Et puis si vous n'avez lu que le premier volume, avez-vous demandé à Nadia de vous faire lire la suite, en simples lecteurs ?

Blackwatch : À ce moment-là, les « Fedeylins » n’étaient pas scindés en quatre tomes, mais en deux. J’ai donc bêta-lu le premier tome et Nadia m’a envoyé à ma demande le deuxième. Il est heureux que je ne bêta-lisais pas celui-là d’ailleurs, car c’est un des seuls textes qui m’a complètement fait oublier mes réflexes de bêta ! Il n’y a pas d’autre mot, je suis tombée définitivement amoureuse de cette saga. Mes conclusions se sont donc résumées à envoyer un e-mail extatique à l’auteure. Bref, je suis devenue accro aux « Fedeylins » dès ce moment-là.

Syven : J'ai bêta-lu les deux premiers volumes (à l'époque, l'histoire était en deux tomes), mais j'ai tout de suite demandé à lire la suite (qui ne m'a pas déçue). Je voulais tout connaître des aventures de Cahyl et aujourd'hui, je me sens très chanceuse d'avoir lu l'intégralité de ce texte. Je recommande à tous cette fabuleuse saga !

Iluinar : J'ai, bien sûr, demandé à Nadia de lire la suite. Je n'aurais pas supporté de ne pas savoir le fin mot de l'histoire.

Pingu : J'ai pour ma part bêta-lu les quatre tomes.

Garulfo : J'ai lu les quatre tomes. J'ai demandé à Nadia les deux derniers tomes sur lesquels je n'ai pas fait de bêta-lecture. J'en garde un souvenir très intense, à lire les dernières pages au coin du feu avec une boîte de mouchoirs à mes côtés.

Misandre : Juste le premier. J’aurais adoré lire la suite, néanmoins mes plages de temps pour la lecture plaisir se sont amenuisées comme peau de chagrin. Mais je les achèterai et je les lirai au fil de leur parution (et de mes maigres loisirs) !


Q : Et la version finale, hein ? Celle qui est sortie. Vous avez eu ou non la possibilité de la lire ? Quelle est la différence avec la version que vous avez bêta-lue ?

Blackwatch : J'avoue ne pas avoir encore lu la version définitive, mais comme mes estimés collègues, je ne manquerai pas de la dévorer !

Syven : Je n'ai pas encore lu la version Gründ, elle est dans ma pile à lire (ça ne tardera pas), mais j'ai lu une version intermédiaire, celle qui a séduit Gründ. La grosse différence, c'est que Nadia Coste a beaucoup retravaillé son personnage principal et ses interactions avec d'autres membres de sa communauté. Le résultat est tout bonnement magnifique.

Iluinar : Non, je n'ai pas encore lu la version finale mais je suis impatient de la découvrir !

Pingu : Oui, j'en ai eu et en ai toujours la possibilité, grâce à Nadia et au service de presse de Gründ. Cependant, je relis très rarement des livres déjà lus, même dans une autre version (sauf quand il s'agit de bêta-lire une nouvelle version), en particulier quand j'ai déjà à peine le temps de lire des nouveaux textes. Peut-être en aurai-je le loisir cet été (quand il fera beau, que la terrasse me tendra les bras...) ; pour l'heure, j'aime regarder ce livre, même sans le lire.

Garulfo : Pas encore. Mais à chaque fois que je lis une réaction sur un blog, ça me donne envie de m'y replonger !

Misandre : Non, mais je ne doute pas que Nadia a fourni un excellent travail !


Q : Jusqu'où êtes-vous allés pour être sélectionnés comme bêta-lecteurs de Fedeylins ? Détaillez les pots de vin... et sans faux-fuyants !

(La question semble beaucoup gêner nos invités. C'est à ce moment que mes deux épais crapauds se retrouvent à faire leur métier. C'est Iluinar qui craque le premier.)

Iluinar : Non, ce n'est pas possible. Détailler ces pots de vin reviendrait à faire connaître au monde entier certains vices inavouables de notre auteure et je m'en voudrais de ternir une réputation jusque là sans tache.
Je réserve ces révélations pour une certaine presse quand Nadia sera devenue une star (ce qui ne saurait tarder).

Garulfo : Les yeux de Bambi. Ça marche à tous les coups. J'aurais sorti les larmes de crocodile s'il avait fallu.

Misandre : Pas de pots de vin… je n’aime que la bière !


Q : C'est tout ? (Regard inquisiteur)

Iluinar : En conclusion, je suis fier d'avoir participé, même modestement, à l'aventure de ce magnifique roman. Longue vie aux Fedeylins !


L'on peut dire que c'est grâce à l'intervention d'Iluinar que nos six grenouilles ont mérité le droit de repartir. D'un signe, j'indique à mes musculeux compères de délivrer nos invités de leurs contraintes. Vous les retrouverez dans la Mare essayant d'oublier cette sombre expérience. Quant à Fedeylins, vous pourrez le retrouver en librairie, aussi n'hésitez pas.

Et si vous faites un tour au Salon du Livre ce weekend, n'hésitez pas à rencontrer l'auteure en chair et en os au stand des éditions Gründ !

jeudi 10 mars 2011

Fedeylins, aujourd'hui en librairie !

Aujourd’hui paraît un nouveau roman estampillé : Fedeylins, Les rives du monde, de Nadia Coste. Les éditions Gründ publient le premier volume de cette tétralogie de fantasy jeunesse (même si elle dépasse ces classifications).




Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d’une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d’atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l’avenir tout tracé qui l’attend. Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n’est pas prêt à l’accepter.


Notre équipe a demandé à Nadia et à Xavier Décousus, son éditeur, de répondre à quelques questions sur le pourquoi et le comment de cette histoire et de leur rencontre.

Q – Xavier Décousus, comment la rencontre s'est-elle faite avec Nadia et Fedeylins ?

Xavier – La rencontre avec Fedeylins s’est effectuée sur Internet. Sur le blog de Nadia très exactement, un samedi où je travaillais au bureau. Un ami m’a transféré son adresse. J’ai lu le premier chapitre qui était en ligne et cherché immédiatement à contacter l’auteur. En fin d’après-midi nous avions échangé quelques mails et j’avais sur mon bureau les 750 pages imprimées du manuscrit. Une semaine pour lire et réfléchir un peu, puis quelques coups de fil à Nadia. Nous avons échangé sur le texte, sa genèse, mais aussi autour du texte. Finalement j’ai pris très vite la décision d’éditer Fedeylins. Je crois même que, dès la lecture du premier chapitre je savais déjà.
La rencontre avec Nadia s’est faite ensuite logiquement, à Paris, dans mon bureau, avec un peu d’émotion de part et d’autre. Normal. C’était le 19 février 2010. Au dessert nous avons pris tous les deux un millefeuille délicieux.

Q – En quoi les Fedeylins dépassent les genres ?

Xavier – J’ai coutume de dire que si Fedeylins peut être apparenté à un genre, alors, c’est peut-être à la Fantasy. Peut-être. L’univers très particulier que Nadia a su créer avec talent, ses références personnelles, nous poussent à penser que c’est bien de Fantasy qu’il s’agit. Mais Fedeylins ne se laisse pas enfermer dans les codes du genre ; il s’en sert, il les utilise, sans les épuiser. D’ailleurs ici, pas le moindre gobelin, même pas d’orc, pas de troll, aucun combat à la hache, pas de magie, pas le moindre vampire à l’horizon. Ce pauvre Cahyl, notre héros, n’a même pas de destin ! Est-ce encore de la Fantasy, vraiment ? Oui, sans doute, mais c’est autre chose aussi.
Fedeylins est d’abord un excellent roman, une formidable histoire, capable de nous emmener très loin, de celles qu’on a du mal à quitter et que l’on retrouve avec tellement de plaisir et d’impatience. Plaisir rare, plaisir de lecteur.
Fedeylins c’est surtout une énorme empathie avec le héros, les personnages, leur questionnement, leurs émotions. C’est ce qui fait la rareté de ce livre, de tous les bons livres, cette capacité à impliquer le lecteur dans ce qu’il a de plus intime, cette puissance à convoquer l’universel, au-delà des genres.
Très rapidement l’histoire de Cahyl devient notre histoire et on oublie le reste.
Comme dans tous les très bons livres.

Q – Question piège : Entre un fedeylin et un hobbit en combat singulier, qui l'emporterait ?

Xavier – La question revient à savoir si Nadia croquera John Ronald Reuel ? Ambitieux … mais l’avenir nous le dira, non ?

Q – Merci pour vos réponses. Maintenant Nadia, à toi ! Que t'a apporté le cycle pour les Fedeylins ?

Nadia – Le cycle de bêta-lecture CoCyclics m'a apporté le regard extérieur qu'il me manquait sur cette histoire. Malgré des retours de mes proches, je ne comprenais pas les refus des éditeurs. Les bêta-lecteurs qui m'ont aidée ont su m'expliquer avec sincérité, gentillesse, mais sans me ménager, les points qui pouvaient empêcher le lecteur de recevoir l'histoire que j'essayais de raconter.
Le cycle m'a également apporté un bagage technique et des réflexes pour améliorer mes écrits suivants.
J'ai l'impression d'être passée au niveau supérieur !

Q – Que ressens-tu à quelques jours de la sortie du livre ?

Nadia – C'est assez étrange. Je crois que je ne réalise pas du tout !
D'un côté, je suis extrêmement impatiente, d'un autre, je suis sereine, avec l'impression que le plus difficile est passé.
Maintenant, je découvre le plaisir de partager cette histoire avec des lecteurs inconnus, c'est très nouveau !

Q – Question piège à toi aussi : Entre un fedeylin et un hobbit en combat singulier, qui l'emporterait ?

Nadia – Sachant qu'un fedeylin adulte mesure une quinzaine de centimètres de haut, je crois qu'il se ferait écraser sous l'un des gros pieds poilus du hobbit ! Mais bon, peut-être qu'il s'en sortirait grâce à ses ailes...
Dans tous les cas, les fedeylins ne sont pas des guerriers. Heureusement que les deux peuples ne cohabitent pas dans le même univers !


Nous remercions Nadia et Xavier pour leurs réponses et vous donnons rendez-vous dans quelques jours pour un second article : les Fedeylins vus par leurs bêtas !

mercredi 9 mars 2011

Un nouveau partenariat : Hachette Jeunesse !

Un évènement heureux n'arrive jamais seul et chez CoCyclics, c'est une expression que l'on applique à la lettre ! Aussi, le collectif est très fier de vous annoncer un nouveau partenariat, et non des moindres : nous accueillons avec une émotion non dissimulé Hachette Jeunesse au sein de nos partenaires.


« L’équipe de Hachette Jeunesse Roman est ravie de se rapprocher du collectif Cocyclics et de pouvoir bénéficier de son travail d’établissement de projets d’édition. Les éditeurs de notre département s’engagent à fournir des réponses circonstanciées et détaillées aux auteurs des textes dont ils auront souhaité prendre connaissance. Dans l’espoir, bien sûr, de trouver un roman pouvant s’inscrire dans le programme éditorial de nos collections, qui visent les lecteurs à partir de 8-10 ans sous la marque Hachette Jeunesse Roman, et jusqu’à 25-30 ans sous le label Hachette/Black Moon »

Merci à Hachette Jeunesse de nous faire confiance et d'apporter son soutien à notre aventure.



http://www.jeunesse.hachette-livre.fr/
http://www.lecture-academy.com/

lundi 7 mars 2011

News flash Zone Franche 2011 !

À peine sortie du Train de l’Enfer du Retour, une grenouille reporter en mission prend sa plume pour vous livrer à vous, chers lecteurs, les premières nouvelles toutes fraîches de Zone Franche. Elle commence, des larmes (de fatigue ou d’émotion) au bord des yeux :

« Le collectif tient à remercier toutes les personnes qui sont venues discuter avec nous, ont tendu une oreille aimable et intéressée à nos propos, qu’ils soient toutes nouvelles grenouilles (nous adorons mettre des visages sur des pseudo), écrivains de tous âges, lecteurs, auteurs, membres à part entière de la vie de l’imaginaire en France (et en francophonie). À vous tous nous disons : « Merci ! »

Nous souhaitons aussi féliciter Guillaume Fourtaux pour ses premières dédicaces. Premier roman estampillé édité, premier d’une série que nous souhaitons longue et pleine de surprises.




Nous tenons à partager avec vous ces trois liens à cliquer, où vous pourrez déguster des yeux et des oreilles les deux tables rondes auxquelles CoCyclics a participé (merci à fantasy.fr)

http://www.ustream.tv/recorded/13081352
http://www.ustream.tv/recorded/13082040
http://www.ustream.tv/recorded/13130145

Et nous applaudissons avec une émotion certaine les trois grenouilles qui trustent les trois premières places du prix Zone Franche 2011. Bravo à Anthony Boulanger. Bravo à Philippe Deniel. Bravo à Marie-Anne Cleden. Nous sommes fiers de vous !


1er prix : Anthony Boulanger avec "Meurtre à Provins" paru dans Mots & Légendes n°3.
2ème prix : Philippe Deniel avec "Notre mère" parue dans Univers IX.
3èmes prix ex-aequo : Marie-Anne Cleden avec "La Foi en marche" parue dans le AOC n°19 et bêta-lue sur la Mare et "Un fauve poids-plume" parue dans Eveil n°2.

Bravo à tous et toutes et à bientôt pour un compte rendu plus complet ! »


Dans un dernier essor d’énergie, la grenouille envoie sa news au blog et s’écroule, endormie, n’entendant même plus au lointain les conseils de bêta de ses collègues (oui même les articles sont bêta-lus !). Parce que la bêta-lecture est belle, grande et magnifique, mais pas les lendemains de salon (ou alors la grenouille devient vraiment un peu trop vieille pour ce boulot).

mercredi 2 mars 2011

Des grenouilles en conférences (entre autres)


Ce week-end (du 4 au 6 mars 2011) se tiendra, dans la ville de Bagneux, le festival Zone Franche spécialisé dans les Mondes de l’Imaginaire, comme le dit si bien la (magnifique) affiche. Et CoCyclics a l’immense honneur d’être invité par les organisateurs.
En effet, les Tremplins de l’imaginaire, d’une part, tiendront un stand, sur lequel vous pourrez trouver le fameux GGG (nouvelle version !) ainsi que des bulletins d’adhésion à l’association et quelques surprises. Vous pourrez y rencontrer des grenouilles, notamment certains permanents, qui se feront un plaisir de répondre à toutes vos questions (surtout si vous venez avec des chocolats).
D’autre part, deux tables rondes auxquelles les membres de CoCyclics participent, sont organisées.
La première aura lieu le vendredi, lors de la journée professionnelle, à 15h. Le thème en sera le suivant : « Agents littéraires et auteurs, comment travailler ensemble ? » Il sera animé par Jacques Baudou, en présence de Syven et Silvie Philippart de Foy, permanentes, et de Juliette Joste et Stéphane Marsan. Nous vous rappelons que cette journée, bien qu’orientée vers les professionnels, est également ouverte au public.
La seconde prendra place le dimanche, à 15h également, sur le sujet de… « l'aide aux jeunes auteurs : le collectif CoCyclics » Animé par Stéphanie Nicot, le débat verra les participations de Paul Beorn, Nadia Coste et Silène, ainsi que Magali Duez, Stéphane Marsan et Hélène Ramdani.
Entre ces deux évènements sur lesquels nous reviendrons à l’occasion d’un (ou de plusieurs) comptes-rendus, vous pourrez aussi profiter de quelques-uns des auteurs du forum, estampillés comme Guillaume Fourtaux qui dédicacera au stand des éditions Asgard, ou émérites comme Syven, Paul Beorn et Anthony Boulanger, également en dédicaces.
Nous tenons également à signaler la présence de plusieurs autres grenouilles actives sur les stands de fanzines, notamment chez Transition, Celephaïs (où vous pourrez trouver, entre autres, Légendes ! dont nous vous parlions il y a quelques mois) et Parchemins et Traverses.