dimanche 27 février 2011

Chronique d'une édition annoncée


Tintamarre a tenté de vous montrer ce qui se passait pour les romans acceptés en cycle, que ce soit du point de vue des auteurs ou des bêtas. A l’occasion de la sortie d’Aux Frontières de l’aube, Guillaume Fourtaux, auteur estampillé CoCyclics, a choisi de nous parler de ce qui se passe une fois qu’un roman est fini et prêt à être envoyé aux éditeurs.

« …
Curieuse destinée que celle d’Aux Frontières de l’aube qui, lorsqu’il paraîtra d’ici quelques jours, fêtera ses trois ans de sortie de cycle.
Malgré cette longue durée, le roman n’a jamais vraiment végété.

Voici un exemple de ce qui peut arriver à un roman estampillé, aventure durant laquelle les grenouilles sont loin d’être absentes.

Tout a commencé au printemps 2008 lorsque Aux Frontières de l’Aube a reçu son estampille. Passé un petit temps de recherche de contacts et d’éditeurs (le GGG n’existait pas et les partenariats avec des éditeurs étaient très peu nombreux. Les nouveaux auteurs n’imaginent pas la chance qu’ils ont de disposer désormais d’un tel outil) une dizaine d’exemplaires papier et deux ou trois versions électroniques quittaient au mois de mai ma contrée nordique pour gagner les comités de lecture d’éditeurs plus ou moins réputés.
Je m’armai de patience, blindé par les récits d’attentes interminables avoisinant les deux ou trois ans pour certains. Il n’en fut rien.
Arriva un premier flot de réponses négatives dont l’une assez étayée pour prouver que les lecteurs avaient étudié le texte avec sérieux. Les arguments tenaient d’ailleurs la route et j’envisageais, une fois l’été passé, de reprendre le texte dans le sens proposé pour une nouvelle soumission.
Les vacances arrivèrent avant que le moral ne retombe sous les coups de boutoir des refus et de l’attente. Au retour de la migration estivale, je découvris un mail d’acceptation. PLE voulait me proposer un contrat d'édition. Il me fallut quelques minutes pour réaliser, relire 23 fois le mail, tenter par tous les moyens de le retourner pour déceler un piège mais il fallait se rendre à l’évidence : c’était bien une proposition concrète.

Quelques échanges plus tard, le contrat était signé. Nous étions au début de l’automne 2008 et Aux Frontières de l’Aube était planifié pour le printemps 2010.
Commença alors une longue période d’attente. Il était convenu que rien ne se passerait avant l’été 2009. Il fallait donc ronger son frein durant 9 mois. C’est je pense la pire période pour un auteur. On a hâte de travailler sur du concret. Ça y est, on touche au but, le rêve va devenir réalité mais il faut attendre, encore et toujours. Le PAP, comme l’appelait un sergent instructeur de la glorieuse époque du service militaire. Le PAP donc : Poireauter, Attendre, Patienter…
Enfin arriva l’été 2009. Les 9 mois qui allaient suivre seraient intenses, tant il y avait de choses à faire. Sans être un expert, j'avais grâce à ma présence sur les forums littéraires, une vision assez claire du monde de l’édition et des étapes qui me séparaient encore de la sortie du livre.
Je passerai sur la déception de cette période. Engluée dans de graves problèmes financiers qui allaient la contraindre à déposer le bilan, mon éditrice n’a pu mener à bien cette phase éditoriale.
Enfin la nouvelle officielle est tombée. En février 2010, deux mois avant la parution et alors que tout me semblait être très en retard, PLE a annoncé sa disparition. C’en était fini de mes rêves de publication.

Fini ? Non, pas vraiment. Passé un court moment d’abattement inévitable, tout le monde m’a dit : « Si un éditeur t’a dit oui, d’autres le feront ».
Requinqué, je me suis assisté des grenouilles à nouveau intervenues en force. J’ai ressorti les commentaires que j’avais reçus en 2008 au moment du refus argumenté et j’ai repris le texte en mode intensif. Un mois après, une nouvelle version était disponible. Je n’avais plus qu’à l’envoyer. Mais à qui ?
Une nouvelle fois les grenouilles ont été salutaires. Les deux années précédentes avaient permis à Cocyclics d’établir de nombreux contacts et partenariats. Le GGG n’existait toujours pas mais l’idée faisait déjà son chemin et j’avais à ma disposition une douzaine de nouveaux contacts potentiels.
En mars 2010, une nouvelle série d’envois ciblés quittait le Nord pour les comités et éditeurs sélectionnés.
La conclusion fut plus que positive. Les partenaires me rendirent un avis rapide. Même s’ils étaient négatifs et parfois peu tendres, tous étayaient leur position et m’incitaient à continuer à écrire et à m’accrocher.
Enfin, deux éditeurs acceptèrent le manuscrit. Pas un, deux ! Et parmi les deux, celui qui m’avait initialement demandé de le retravailler. J'ai fini par choisir l'autre pour des raisons pratiques de date mais en espérant bien un jour prochain avoir l'occasion de travailler avec le premier.

La conclusion est proche : Aux Frontières de l’aube paraîtra le 2 mars. Il ne reste plus que quelques heures à patienter...
Le PAP. Encore et toujours le PAP...

Que peut-on déduire de cette histoire ?
J’en retiens plusieurs choses :
-1- Le pire, ce n’est pas le temps total mais l’inaction. Tant que l’on est en mouvement, que les choses bougent, on ne voit pas le temps passer.
-2- Les partenariats Cocyclics et les contacts directs favorisent les choses. Ils ne raccourcissent pas forcément le délai de prise de décision mais permettent d’échanger de temps à autre (et donc ne pas rester passif, cf point 1) et de savoir à quoi s’en tenir.
-3- Quand un éditeur vous dit non mais vous propose de réétudier plus tard le texte si vous le retravaillez, ce n’est pas par politesse. C’est qu’il pense sincèrement qu’il pourra vous éditer si vous avancez dans son sens.
-4- Le soutien d’un entourage compréhensif permet de traverser toutes les épreuves et de rebondir…
Haut les cœurs et lancez-vous !
… »

Merci à Guillaume pour son témoignage et rendez-vous ce mercredi pour découvrir Aux Frontières de l’aube, aux éditions Asgard.

mercredi 23 février 2011

Aux Frontières de l'Aube - Guillaume Fourtaux

L’année 2011 a été annoncée en ces lieux comme un temps de grandes réalisations pour CoCyclics et ses auteurs, le moment où les graines semées il y a maintenant quelques années vont être récoltées.
Le 2 mars paraîtra Aux frontières de l’aube, de Guillaume Fourtaux, roman estampillé lors de la première version du cycle. Laissez-vous guider dans un monde de joie, de paix, de petites fleurs roses et… Ah non, peut-être pas…




Aux frontières de l’Aube
L’armée des Ténèbres envahit la Translavynie au travers d’un portail activé par de mystérieux métamorphes.
Le fils d’une dryade, Anastase Lupescu, qui les traque depuis des semaines, se retrouve pris dans la guerre qui ravage le pays. Il rejoint les troupes humaines et gagne l’abbaye fortifiée d’où le comte Vlad III Milocescu dirige la résistance.
Bientôt assiégé, le comte devra faire face tant aux envahisseurs qu’aux appétits de ses vassaux et des religieux qui tablent sur la guerre pour le renverser.
Seul le soutien d’Anastase et d’alliés inattendus lui offre une chance de sauver la Translavynie et de parvenir aux frontières de l’aube...

« J’ai décidé de commencer un nouveau recueil pour noter mes réflexions car je change l’orientation de mon travail. Finie l’alchimie ! J’ai certes appris beaucoup de choses jusqu’à des potions méconnues et fort heureusement interdites par l’Église, mais il n’y a rien de définitif dans un philtre. C’est trop aléatoire. Je ne regrette rien puisque c’est en menant mes recherches dans les vieux grimoires que j’ai découvert une nouvelle piste pour l’immortalité : les Ténèbres ! »
Comte Vlad Ier Milocescu

Vous voici alléché par le quatrième de couverture du roman ? Celui-ci sortira le 2 mars aux éditions Asgard.
L’auteur, que vous pourrez retrouver en dédicace à Zone Franche, reviendra cette semaine sur l’aventure pleine de rebondissements qu’il a vécu… après avoir fini son roman. Mais que s’est-il passé avant ?
Notre équipe, toujours à l’affût de détails croustillants, a sauté sur l’occasion pour soutirer aux bêta-lecteurs d’Aux frontières de l’aube quelques souvenirs… Le roman est passé entre les mains de Syven, Thomas John, Aethra, Khellendros, Aliya et Garulfo.
Trois d’entre eux ont eu le temps de répondre à deux petites questions.


Qu'est-ce qui vous a attiré dans le projet Aux Frontières de l'aube ?

Syven : Le roman correspondait aux critères de l'époque (rappelons qu'il s'agissait du tout premier roman soumis à CoCyclics), et je crois que ce qui m'a définitivement poussée à me proposer, c'était qu'il s'agissait de fantasy avec des gros monstres (des démons, des métamorphes, etc.) et j'étais curieuse de découvrir la partie en huis clot.

Thomas John : La touche "slave", originale, et la promesse de baston générale. Et aussi la multiplicité des personnages. J'ai un faible pour les romans de fantasy avec beaucoup de protagonistes.

Aethra : J'ai apprécié le style de Guillaume, j'ai trouvé son univers vraiment particulier, le fond de l'histoire basé sur la religion m'intriguait beaucoup et l'ambivalence des rôles de Zahra et Tycho, les "méchants" qui vont prêter main forte aux "gentils" pour le bien de tous, très intéressante et plutôt en marge de ce que j'ai pu lire en général.


Quel souvenir gardez-vous du travail sur le livre et avec Guillaume ?

Syven : Long, surtout pour lui. À l'époque, j'étais seule pour la première phase et j'ai fait deux passes sur le texte, une pour lui remettre la synthèse, l'autre pour préciser chapitre par chapitre ce qui fonctionnait ou pas. Comme il s'agit d'un pavé, ça a pris du temps. Concernant Guillaume, ça a toujours été un plaisir de discuter avec lui et de partager sa vision du texte. Il ne s'est jamais découragé et je suis vraiment ravie qu'il ait retrouvé* un éditeur. Félicitations Guillaume !


Thomas John : Avec Guillaume, c'était ma première relecture. Je me suis concentré sur la forme, évidemment, mais également sur mes ressentis, en mentionnant ce qui me faisait accrocher ou décrocher de l'histoire, et en expliquant pourquoi. Le roman évolue toujours de lui-même après les relectures, et j'ai hâte de voir la version finale.
Je dois dire que j'éprouve aussi une forme de complicité avec Guillaume, parce que le hasard a voulu que nos romans paraissent dans la même maison d'édition.

Aethra : J'ai pris beaucoup de plaisir à lire son roman, tellement de plaisir que j'ai eu du mal à vraiment tenir le rôle du bêta-lecteur tout au long du roman (oui, je sais, c'est mal).
Avec Guillaume, j'ai apprécié (et apprécie encore d'ailleurs) de discuter avec lui. Il a toujours été ouvert aux suggestions, prêt à réfléchir avec nous et à répondre à nos interrogations.
Je serais d'ailleurs ravie de renouveler l'expérience si l'occasion se présentait.

Merci à tous pour vos témoignages, et rendez-vous très bientôt pour la seconde partie de notre présentation d’Aux Frontières de l’aube !

* Pourquoi retrouver ? La réponse dans quelques jours ! (double teaser, nous espérons que les lecteurs le noteront)

dimanche 6 février 2011

Les bêta-lecteurs se dévoilent !

Les eaux sombres de la Mare sont un lieu qui fait souvent peur aux grenouilles. Coupées du reste du monde par une barrière de roseaux, elles renferment des éléments aussi terrifiants que les modérateurs, les intervenants, les permanents et, pire, Super Grenouille.

Et puis, il y a les habitants de ces eaux sombres, les bêta-lecteurs. Quelques-uns d’entre eux ont accepté gentiment de répondre à quelques questions, histoire de mettre en lumière leur travail, leur devoir, que dis-je, leur mission !

Sur un nénuphar meublé d’une table de conférence bardée de micros, Earane, jeune bêta, Daerel, fin modérateur, Silène, vive permanente, et Iluinar, vieux de la vieille, s’expriment, sans langue de bois, un verre de nénuphou à portée de main, devant une assemblée nombreuse et curieuse.


La première question, évidente, directe, fuse : qu’est-ce qu’un bêta-lecteur ?


C’est Earane qui s’exprime en première, résumant les pensées de Daerel et Iluinar : « C’est une personne qui aime lire, découvrir les univers d’autres auteurs et qui a la volonté d’aider quiconque à s’améliorer en analysant ses écrits. »

Silène rajoute le théorique toujours utile : « Stricto-sensu, c’est quelqu'un qui bêta-lit un roman et fait bêta-lire le sien dans le cadre du cycle Cocyclics, vote pour les soumissions de romans et les candidatures de bêta-lecteurs. »


Mais à quoi ça sert un bêta-lecteur ? À quoi ça sert de bêta-lire ?


Daerel offre aux grenouilles une réponse synthétique : « À améliorer nos textes et nos histoires… Bêta-lire permet d'avoir de meilleurs romans et donc de plus grands plaisirs de lecture. Mais bêta-lire permet aussi, si on est auteur, de réfléchir à sa propre pratique de l'écriture et donc à devenir un meilleur écrivain. Une pierre, deux coups dans la Mare en gros. »
Fort de son expérience, Iluinar rajoute : « Un bêta-lecteur apporte un regard extérieur sur le texte, un regard de lecteur exigeant que l'auteur ne peut pas exercer lui-même. Il peut aussi jouer un rôle de "coach" pour aider l'auteur à exprimer le meilleur de lui-même et à le regonfler en cas de baisse de motivation. »

Earane renchérit sur les avantages à bêta-lire les textes des autres : « Ça permet de progresser énormément ! C’est un bon moyen de constater que nous aussi, nous possédons certains tics d’écriture et de les gommer au fur et à mesure. On va plus facilement à la chasse de ses petits défauts ensuite quand on les remarque chez d’autres. Ensuite, cela exerce l’esprit critique : on apprend à dire les choses avec respect et surtout, on apprend à recevoir les critiques sur ses propres écrits. Pour moi, cela a été une révélation. Je me suis rendue compte des choses que j’insérais dans mes textes, sans même en avoir conscience. Maintenant, je garde ça en tête quand je corrige mes histoires. Je ne dirai pas que je ne fais plus les mêmes erreurs, non, mais je fais plus attention. »

« Mais bêta-lire n'a rien d'une obligation, ajoute Iluinar. Je pense pourtant que c'est très utile et même les auteurs pros ont leurs lecteurs privilégiés. Parce qu'il est très difficile pour l'auteur de se rendre compte de l'effet que produit son texte sur le lecteur. L'auteur sait ce qu'il veut faire passer dans son texte mais, de part sa position interne, il ne peut pas se rendre compte de ce qui passe vraiment jusqu'au lecteur. »


Quelles sont les conditions pour bêta-lire ? Doit-on avoir une légitimité ?


Iluinar met immédiatement une limite aux questions posées : « Je ne sais pas si le terme légitimité est approprié. Après tout, nous ne sommes que des amateurs. Certains ont déjà publié et d'autres non. Par contre, il existe bien une sélection sur la base des bêtas-lectures effectuées sur des extraits de romans ou des nouvelles. Pour un auteur, laisser son roman à des bêtas-lecteurs, qui vont le disséquer impitoyablement, demande une certaine confiance ; on ne laisse pas son bébé à n'importe qui ! C'est pour ça que la sélection ne se contente pas d'examiner l'aspect technique des bêta-lectures mais aussi l'aspect plus humain du rapport qui s'établit entre l'auteur et le bêta-lecteur. »

Silène, fidèle à elle-même, explique les règles des candidatures : « Devenir bêta-lecteur est un engagement qui demande une candidature officielle, examinée avec soin par tous les bêtas-lecteurs durant un mois. A noter qu'une fois devenue bêta-lecteur, on s'engage aussi à réfléchir sur les candidatures des nouveaux ! Après avoir lu les bêtas effectuées par le candidat, tout le monde s'exprime sur ses qualités et défauts de bêta sans mettre totalement de côté son ressenti sur la personne qui se propose : en effet, la question de la confiance est aussi importante puisqu'il va s'agir ensuite de livrer un texte et à travers lui, son auteur à quelqu'un. Dans la première phase du cycle, l'auteur ne choisit pas son alpha-lecteur et cela peut faire peur : on y pense aussi quand on examine les candidatures. Cette personne-là saura-t-elle accompagner l'auteur ? Saura-t-elle tenir le coup sur la durée, pendant de longs mois de travail ? Et comme auteur, le candidat pourra-t-il se plier au système assez strict du cycle ? Bêta-lire ou se faire bêta-lire sur un roman est bien autre chose que sur une nouvelle, car cela suppose un investissement autrement plus important de part et d'autre. »

Daerel expose sa propre réponse : « À mon sens, pour être bêta-lecteur, il y a plusieurs conditions :

- Aimer lire.

- Vouloir aider les auteurs à améliorer leurs textes.

- Maîtriser la langue.

- Être au service de l'auteur dans le sens où on conseille et on n'impose/réécrit pas.

- Avoir du temps.

- Aimer les histoires.

Posséder ces dispositions permet de commencer la bêta-lecture. Ensuite, une légitimité ? La légitimité est dans le partage, un bêta-lecteur ne s'impose pas ; l'auteur l'invite à venir l'aider. On ne vient pas aider un auteur qui ne le demande pas. La notion d'invitation de la part de l'auteur est importante car on n'est pas chez soi quand on bêta-lit et donc on doit respecter les règles de notre hôte. Si vous êtes invité à dîner chez quelqu'un, vous n'allez pas lui expliquer comment cuisiner. Bêta-lire, c'est pareil. On ne force pas l'auteur à suivre nos choix, on lui indique ce qui nous turlupine dans ses choix. »


Si nous ne parlons pas de légitimité au sens professionnel du terme, qu’appelez-vous alors la « période d’intégration » ?


De nouveau Iluinar explique : « La période d'intégration à la mare est nécessaire pour ce côté humain que j'évoquais à la question précédente. Une bêta-lecture d'un roman entier ne peut se limiter aux questions de technique d'écriture. Il est nécessaire qu'une empathie se crée entre auteur et bêta-lecteur et c'est bien plus facile quand on se connaît. C'est pourquoi nous demandons aux candidats bêta-lecteur de ne pas postuler tout de suite et de prendre le temps de faire connaissance avec la mare, ses habitants, ses coutumes et ses manières de procéder. »

Earane renchérit, parlant de sa propre expérience sur le forum : « En fait, plus on s’exerce à la bêta-lecture, plus on devient bêta-lecteur. C’est durant cette fameuse période d’intégration qu’on arrive à ce stade. Je me suis immergée dans la mare en m’intéressant aux autres grenouilles, à leurs projets, à ceux qui se cachent aussi derrière leur écran. Bref, je me suis complètement immergée dans ce microcosme. En ce qui concerne mon changement de statut, j’avais longuement réfléchi avant de poser ma candidature et cela faisait environ un an que j’avais plongé dans la mare mais j’hésitais encore. Bien entendu, ce n’est pas parce que l’on candidate, que l’on devient officiellement bêta-lecteur. D’où le besoin de s’investir dans ses bêtas : être complet, cohérent, procéder avec sérieux et respect de l’auteur mais aussi approfondir ses remarques et critiques éventuelles. »


Certaines grenouilles ont entendu parler de « bêta privée », ou « bêta off » : qu’est-ce que c’est ?


Silène nous offre une réponse très claire : « On devient bêta privé si un auteur, du collectif ou non, d'ailleurs, nous demande ce service : ça arrive quand on se sent en confiance, entre amis ou parce qu'on est intéressé par une histoire que l'on a vu se développer dans le challenge, par exemple. Ces bêtas privées ne donnent pas l'accès à l'estampille et les échanges se font hors-mare. »


Que se passe-t-il quand un roman a été accepté en cycle ? Comment se font les associations bêta-lecteurs / auteur ?


Daerel commence par décrire la phase 1 du cycle, celle qui suit la sélection du roman : « Lorsqu'un auteur demande à entrer en cycle, on débat sur le roman. Si le collectif juge que le roman est prêt à suivre un cycle, les défenseurs les plus assidus du roman sont souvent ceux qui se proposent pour être les alpha-lecteurs. S'il y a trop de volontaires, ça débat et un consensus se crée naturellement. Au pire, les Permanents tranchent en fonction des dettes de bêta-lecture de certaines grenouilles volontaires. »

Silène rajoute, pour le passage de la phase 2 à la phase 3 : « En fin de phase 2, l'auteur commence à dire qu'il va passer en phase 3 pour attirer le chaland et dès qu'il ouvre son fil de phase 3, ceux qui sont intéressés se portent candidats pour la bêta-lecture et l'auteur fait son choix s'il y en a trop. C'est parfois la foire d'empoigne et là encore, il y a quelques cuisses de grenouilles qui peuvent voler. C'est pour ça que SG est contente de pouvoir renouveler le stock de bêta-lecteurs régulièrement, parce que les éclopés, c'est moins pratique pour la conquête du monde ! »


Une question, inquiète, arrive : et si notre genre ne plaît à aucun bêta-lecteur ?


Illuinar rassure : « Je ne crois pas que ce soit déjà arrivé. Puisqu'il y a vote du collectif des bêta-lecteurs, si le texte est admis en cycle, c'est qu'il dispose d'une majorité de défenseurs. On trouve donc toujours les volontaires nécessaires parmi eux. »


Nous passons aux questions techniques et voici la première : j'aimerais savoir de quelle manière vous procédez lors des cycles de lectures de roman, sur papier, sur écran ?


Les réponses sont diverses. Pour Daerel, « J'ai fait les deux. Je préfère bêta-lire un roman sur papier... mais ça engage des frais (un roman de 300 pages). Sur écran, je suis plus lent mais c'est plus économique. »

Alors qu’Iluinar suit l’autre mouvance : « Uniquement sur écran. Je ne sais plus travailler avec du papier. »

Earane choisit une réponse normande : « Pour n’importe quelle bêta, je procède des deux manières selon la consistance du récit. S’il est trop long, je passe à la version papier. S’il est plus court, je bêta-lis sur mon écran. Parfois, j’ai besoin de m’imprégner du contenu via le papier, cela qui me permet une relecture facile car je l’emporte alors au travail aussi. »

Êtes-vous aussi précis que lors des bêta papyrus et port incertain ?


Silène se place du point de vue de la phase 1, particulière : « En alpha, on va à l'essentiel, le fond donc forcément, ce n'est pas du tout le même travail que sur un extrait : il s'agit de dégager les grandes lignes sans s'attarder sur le détail puisque l'auteur va peut-être modifier profondément son texte et que, par ailleurs, le détail sera vu en phase 3. Pour autant, on effectue tout de même une bêta détaillée d'un passage pour que l'auteur puisse avoir une idée des défauts récurrents de forme afin de procéder à des corrections générales avant la phase 3. »
Mais d’une manière générale, les bêta-lecteurs restent toujours précis dans leurs bêta-lectures, quel que soit le texte. « Oui. Comme sur un texte plus court, je note toutes les remarques qu'il m'inspire au fil de l'eau, remarques de forme mais aussi de fond, positives comme négatives », résume Iluinar.


Combien de temps prend une bêta-lecture ? Y a-t-il un long délai ?


Daerel témoigne : « Tout dépend de la taille du manuscrit. En moyenne 3-4 mois pour des romans de 800 000 signes. Mais je suis quelqu'un de lent. Je bêta-lis au maximum 20 000 signes par jour et il faut que j'aie le temps et le calme. Bêta-lire dans le stress n'a aucun intérêt. »
Silène approuve le « poids » de la vie privée et des autres projets sur une bêta-lecture de roman : « Il n'y a pas de règle car cela dépend de la longueur du texte mais je me dis que deux mois maximum, c'est bien assez pour l'auteur. Cela dit, avec les impératifs de la vie de tous les jours, ce n'est pas forcément possible et je pense que chacun fait ce qu'il peut ! C'est aussi parce qu'on doit pouvoir faire confiance à son bêta-lecteur quant à son implication dans le projet que l'examen des candidatures est essentiel. »

Iluinar reprend le micro : « Il n'y a pas de délai strict. Après, c'est une question de respect de l'auteur et du collectif. À partir du moment où on a accepté de s'occuper d'un texte, il faut le faire et dans un délai raisonnable. Sinon, si les aléas de la vie font que l'on n'a plus de temps disponible, il vaut mieux prévenir tout de suite pour que le collectif trouve une solution. »


Et il y a-t-il une grande différence entre la bêta-lecture d’un extrait ou d’une nouvelle et celle d’un roman ?


Iluinar continue sur sa lancée : « Au niveau de la technique, non. Les problèmes de forme et de fond sont les mêmes et les questions à se poser aussi. Cependant, il peut y avoir un côté coaching en plus dans le cadre d'un cycle Cocyclics. »

Earane est d’accord : « Je parle sans l’expérience (Earane n’a pas encore participé à des cycles en tant que bêta-lectrice), simplement avec mon ressenti. Je dirais que sur le fond et la forme, non. Par contre, là où ça diffère, c’est la durée. Avec un roman, on est plus sur le long terme, ce qui crée une relation de proximité avec l’auteur qu’on n’a pas forcément lors de la bêta d’une nouvelle ou d’un extrait. »


Les bêta-lecteurs lisent-ils une première fois un texte de A à Z sans se préoccuper des corrections afin de se mettre dans l'ambiance ou commencent-ils à tripatouiller et à s'arracher les cheveux dès les premières lignes ?


Là, les bêta-lecteurs sont unanimes. Laissons la parole à Daerel : « Je suis de la deuxième option. Quand je suis choisi comme bêta-lecteur, je ne suis pas lecteur. Donc, impossible pour moi de lire d'une traite le roman sans repérer tout de suite ce que je vais décortiquer. »

Lorsqu'on est bêta-lecteur, après avoir rendu son premier bilan, l'auteur fait ses corrections, puis il y a un troisième cycle de bêta-lecture et une dernière phase de correction. Y a t-il encore une phase de lecture du roman à la fin de la phase 4 ?


Question intéressante, pour laquelle Silène rappelle quelques bases du collectif : « Non, il n'y a pas de relecture finale officielle, quoique les grenouilles puissent bien sûr demander une dernière relecture privée à leurs bêtas ou à d'autres, bien sûr. Mais il est important qu'il n'y ait pas de relecture qui puisse passer pour une validation, en effet, l'estampille valide le travail pas la qualité finale du texte. Nous ne sommes pas éditeurs et l'estampille ne veut pas dire que le texte est bon, éditable ou quoi ou qu'est-ce. L'estampille indique juste que le travail a été fait sur ce texte par l'auteur et ses bêtas. »


Et comment se sent-on lorsqu'on change de statut ? Qu'est-ce-que cela change dans la perspective de bêta-lecture ?


Silène avoue : « Devenir bêta pour moi, ça a été un grand moment, je me suis sentie soudain investie d'une mission qui me tenait à cœur. J'ai eu peur aussi, de ne pas être à la hauteur. Je m'y suis mise plus sérieusement pour ne pas décevoir, quoique j'ai fait cela sérieusement avant aussi mais euh... ce n'était pas pareil ! »

Pour Earane, le constat est le même sur l’état dans lequel une grenouille se trouve suite à son acceptation : « Euphorique ! D'abord, on lit le message, puis on le relit plusieurs fois. Ensuite, on se demande si ce n'est pas un rêve. Enfin, on sautille partout tellement on est content. Quand on réalise enfin et que la joie est un peu retombée, on se dit que l'on va devoir assurer ! »
Et pour la bêta-lecture ? « C'est à mon sens une responsabilité supplémentaire. On est bêta-lecteur ! Ca y est, c'est fait ! Et c'est là que j'ai réalisé que finalement, cela ne m'avait pas changée. Cela m'a simplement forcée à me surpasser encore plus et à faire honneur à mon nouveau statut, c'est-à-dire à continuer à bêta lire avec respect et profondeur, en aidant l'auteur au mieux. Sur le fond, bien évidemment, la porte s'ouvre sur des bêtas à plus long terme et c'est là que la perspective se modifie puisqu'on doit rester cohérent avec notre demande de devenir bêta-lecteur, à savoir, être disponible dès lors qu'on s'engage officiellement sur un cycle, quel qu'il soit. »



Nous en venons aux questions les plus intéressantes, celles pour lesquelles nous sommes tous là : pourquoi la mare et qu'est-ce que ce mystérieux nénuphou ?


Earane répond, presque timidement : « Je ne suis qu’une humble grenouille, tous les secrets de la Mare ne m’ont pas encore été révélés »

Iluinar évite savamment la question : « Ben parce que les grenouilles vivent dans une mare. C'est évident, non ? »

Daerel prend un air de conspirateur qu’on ne lui connaissait pas : « La mare parce que c'est l'endroit où je me sens bien et où j'évolue positivement. Le nénuphou doit rester un mystère... »
Silène décide de lâcher LA révélation : « Le nénuphou est un breuvage hautement addictif et dont la composition secrète n'est révélée qu'aux plus courageux des bêtas-lecteurs, ceux qui sont prêts à le goûter pour de vrai lors d'une rencontre de grenouilles... et encore, cela suppose de donner un peu de soi : les grenouilles mâles doivent défiler en caleçon et les grenouilles femelles doivent apporter du chocolat. »


Allez : est-ce qu'on peut bêta lire la recette du nénuphou ?


Les interviewés sourient alors qu’un vent glacé souffle sur la Mare…

« Si vous vous faites tatouer "SG for ever" sur la fesse droite, on pourra en reparler mais là encore, rien n'est moins sûr ! », déclare, innocemment, Silène.

Mais pour Iluinar, il n’y a pas à tergiverser : « Il est des mystères réservés à une élite encore plus restreinte que celle des bêta-lecteurs ! »

« Mystère, mystère », lance Daerel.


Alors, si nous avons pu aujourd’hui porter des éclaircissements sur le travail des bêta-lecteurs, nous n’avons toujours pas réussi à découvrir le secret du nénuphou… Pourtant nos journalistes ont peut-être trouvé une alliée :


« Diantre, il existe une recette ! Aurait-on oublié de m’avertir ? Je mènerai l’enquête ! »
Merci Earane !

mercredi 2 février 2011

Des grenouilles... et des statistiques

Sur les nénuphars de notre mare, vivent des grenouilles. Toutes lisent et beaucoup écrivent. Les plus jeunes sont avides d’apprendre, de faire leurs preuves. Elles s’essayent à sauter aussi haut que leurs ainées, et même plus, si elles le peuvent !

Aujourd’hui, un groupe de petites grenouilles s’agite particulièrement. Il y a là Bé, un têtard fort précoce, son copain Rulf, toujours prêt pour les expéditions les plus osées, Lène, une jeune grenouille qui rêve de voyages, et Wack, son amie attentive. Ces quatre amis discutent avec véhémence, et Bé hausse la voix pour se faire entendre :

- Je te dis que c’est Super Grenouille elle-même qui l’a annoncé ! Deux ans et demi : c’est le cycle le plus long depuis le début de la mare !

Lène n’est absolument pas convaincue.

- Ce n’est pas possible. Tu as mal entendu. C’est trop long ! Elle a dû dire, je ne sais pas, moi : quatre mois et demi ?

C’est au tour de Rulf de s’étrangler :

- Quoi ? Tu crois qu’on peut étudier et corriger un manuscrit en quatre mois et demi ?

Vexée, Lène répond du bout des lèvres :

- Ça doit dépendre des auteurs, du travail à faire, du temps qu’ils peuvent y consacrer. Certains peuvent aller très vite, d’autres ont peut-être besoin de plus de temps.

Dans un silence crispé, la voix de Wack tente de mettre tout le monde d’accord.

- Et si on demandait à Mamie grenouille ?

Mamie grenouille ne bouge plus guère de son nénuphar. Mais ses lunettes cachent un regard vif et sa mémoire en ravirait plus d’un. Un châle sur les épaules, un plaid sur les jambes pour la protéger du froid, elle tricote en écoutant ce qui se dit sur la mare. Si quelqu’un peut répondre aux questions complexes, c’est bien elle. Nos petites grenouilles se pressent bientôt devant son fauteuil.

- Mamie ! Mamie ! Tu sais qu’un nouveau manuscrit de grenouille vient de finir son cycle ?

- C’est le premier de l’année 2011 ! Il y en a eu un chaque mois depuis juillet dernier !

- Bé dit qu’il a fallu deux ans et demi. Tu crois que c’est possible de mettre autant de temps ?

Lène remarque le sourire de la vieille grenouille. On dirait que la question ne la surprend pas. Peut-être que toutes les nouvelles grenouilles s’étonnent de la durée d’un cycle, après tout.

- D’abord, petits têtards enthousiastes, savez-vous bien ce qu’est un cycle sur notre mare ?

Là, personne n’hésite, et les réponses jaillissent dans une joyeuse cacophonie. Mamie grenouille sourit à nouveau, et elle lève les palmes :

- Allons, allons, chacun son tour. À toi d’abord, Bé.

- Un auteur propose son manuscrit : s’il est accepté, il est confié à deux bêta-lecteurs.

Un silence se fait. Pour des têtards, le statut de bêta-lecteur est toujours impressionnant : il faut avoir fait ses preuves en lisant et en commentant de nombreux textes, justement et utilement. Sur les centaines de grenouilles qui passent sur la mare, une cinquantaine de grenouilles seulement ont obtenu ce rang si convoité. Et comme pour proposer son manuscrit, il faut devenir bêta-lecteur, le chemin d’un cycle paraît bien long à une petite grenouille.

Devant les yeux qui attendent qu’il continue, Bé se reprend :

- Les grenouilles bêta-lectrices lisent le manuscrit pour rechercher les anomalies de fond, les grosses erreurs de forme. Elles en font un compte rendu à la grenouille auteur.

Mamie acquiesce.

- C’est la phase I.

Déjà Rulf enchaine, sur le ton de la leçon bien apprise :

- Avec ce compte rendu, l'auteur corrige son manuscrit.

- C’est la phase II.

Wack continue, sur le même ton :

- Deux nouvelles grenouilles bêta-lisent le manuscrit corrigé, pour indiquer en détail les erreurs restantes sur le fond et la forme. C’est la phase III.

Et Lène termine, impatiemment :

- En phase IV, l'auteur finit de corriger ces erreurs, et le cycle est fini ! Alors, Mamie, combien de temps faut-il pour finir les quatre phases ?

L’aïeule penche la tête :

- Pour les douze cycles terminés de notre mare, quatre mois et demi est la durée la plus courte, deux ans et demi la durée la plus longue.

- Oh, la, la !

Rulf est estomaqué, mais Bé se rengorge.

- Je vous l’avais dit. Il y a eu des grenouilles qui ont travaillé un an chacune de leurs phases de correction. Et il faut au moins un mois pour chaque phase : personne ne peut aller plus vite !

- Oh, la, la ! Il faut du courage !

Mamie confirme :

- C’est le plus gros du travail. Les phases de relecture, elles, n’ont jamais dépassé six mois, six mois et demi.

Les petites grenouilles se regardent :

- C’est long, quand même, pour de la lecture !

- De la relecture, petites impatientes. En notant tout ce qui ne va pas, et pourquoi !

Après réflexion, les quatre amis en conviennent, et Wack s’informe :

- Sait-on si d’autres cycles se terminent bientôt ?

- Il y a pour l’instant sept cycles en cours : un en phase I, cinq en phase II, un en phase III. Notre mare va devoir attendre un peu avant de fêter la fin d’un nouveau cycle.

Les enfants sont déçus. Cependant, Rulf entrevoit un avantage :

- Nous serons peut-être assez grands pour goûter le nénuphou, alors !

- Pas avant d’être de vraies grenouilles, mes petits amis. Voyons, voyons. En moyenne, une phase III dure deux mois et demi, une phase IV trois mois. Je crois que vous devrez attendre encore un peu pour gouter notre boisson préférée.

Wack compte sur ses doigts. Puis elle lève les yeux et demande :

- Quelle est la moyenne d’une phase I et d’une phase II ?

- Cinq mois et demi chacune.

- Donc, en moyenne, un cycle complet dure environ un an et demi ? C’est long.

- C’est un vrai travail, à faire avec attention et sérieux. Mais les grenouilles courageuses ne manquent pas : deux ont terminé leur cycle en 2008, deux autres en 2009, et sept en 2010. Quel plaisir quand le résultat est obtenu ! Toute la mare le fête.

- Et on fait une nouvelle fête quand on apprend que le manuscrit va être publié !

- Oui, bien sûr. Mais le travail sur notre mare s’arrête à la fin du cycle. La suite est entre les mains de l’auteur.

- Il y a en beaucoup qui trouvent un éditeur ?

- Les cinq grenouilles qui ont terminé leur cycle depuis plus de six mois ont toutes trouvé un éditeur.

Rulf soupire :

- Quelle chance !

Mais Lène le reprend tout de suite :

- C’est surtout de la volonté et du travail ! Mamie, ces cinq grenouilles, elles ont mis longtemps à trouver un éditeur ?

- Longtemps ? C’est très variable.

La vieille grenouille s’amuse de toutes ces questions. Cependant, elle s’efforce d’y répondre avec soin :

- Entre la fin de leur cycle et l’annonce d’une future publication, il s’est écoulé une fois un mois, le plus souvent six mois ou un an. Une fois même jusqu’à deux ans et demi. Et, petites pressées, ne croyez pas que ce soit alors fini. Après avoir trouvé un éditeur, il y a encore du travail, et du temps, avant de pouvoir tenir son livre entre ses mains. Une année complète, le plus souvent. Mais ceux et celles qui engagent un cycle s’y préparent. Notre mare les encourage !

Bé claironne :

- Vive les grenouilles qui terminent leur cycle !

Lène et Wack l’imitent :

- Vive notre mare ! Vive les grenouilles qui entrent en cycle !

Et c’est Rulf qui a le mot de la fin :

- Vive Super Grenouille ! Vive les tournées de nénuphou !



Nous remercions chaleureusement Conteuse qui a eu le courage de mettre à plat les statistiques des sites ET de nous concocter un article aussi amusant.
Pour connaître les romans en cycle, vous pouvez aller sur le site de Cocyclics :
- Romans à paraître
- Romans en recherche d'éditeur
- Romans terminés
- Romans en cycle

Et dans quelques jours, nous vous livrerons quelques secrets sur les eaux sombres de la mare et, pour une fois, du point de vue des bêtas !