Le 24 mars dernier, Cocyclics et les éditions Walrus annonçaient leur
partenariat. À cette occasion, une semaine d'échange a été prévue entre
les grenouilles et Julien Simon, le directeur éditorial de Walrus.
Le
principe ? Du 1er au 7 avril, un sujet a été ouvert pour permettre aux
membres du forum de poser toutes leurs questions sur la ligne
éditoriale, la sélection des textes, la promotion, la place de l'édition
numérique en France et bien d'autres encore.
L'heure est maintenant au bilan. Julien Simon revient sur cette expérience :
Pourquoi avoir accepté ce projet ?
J'ai
pensé que ce serait une bonne expérience d'un côté comme de l'autre :
on a rarement l'occasion de répondre en quasi temps réel aux questions
des auteurs, et nous savons à quel point ils s'en posent. D'un autre
côté, j'espère les avoir convaincus que le numérique n'était pas un
grand Satan. Cocyclics est devenu une quasi marque déposée dans le
milieu : nous y faisons très attention.
Qu'as-tu pensé des questions posées ?
Je
les ai trouvées très pragmatiques, très pratiques. Je m'attendais à un
débat de fond sur le numérique, mais pas du tout : il y a un côté très
terre-à-terre chez les auteurs d'imaginaire, finalement, très posé. Nous
n'avons pas abordé toutes les possibilités, narratives et techniques,
qu'offre ce format. Peut-être dans une prochaine discussion. En tout
cas, j'ai trouvé que la discussion était de haut vol. C'était très bien.
Qu’en as-tu retiré en tant qu’éditeur ?
C'est
toujours positif de voir ce qui se passe dans la tête des auteurs. Pour
ce que ça m'a apporté, on verra dans les prochains jours, les
prochaines semaines... en fonction de la manière dont ma boîte aux
lettres se remplit de textes !
***
De leur côté, les membres du forum ont aussi commenté l'initiative.
Le
ton agréable et la transparence des réponses ont été très appréciés
comme le souligne Kira : "Échange très courtois, totale transparence de
la part de l'éditeur sur son travail, réponses approfondies et soulevant
certains aspects auxquels nous n'aurions pas forcément pensé."
Eva
renchérit sur l'intérêt pratique de ces réponses : "J'ai trouvé
l'échange très intéressant parce qu'il m'a permis d'apprendre quantité
de choses sur l'édition numérique en général et sur le fonctionnement
d'un éditeur (Walrus) en particulier. Le ton était convivial, les
réponses détaillées et pleines d'enthousiasme."
Et si certains
étaient réticents face à l'édition 100% numérique, leur opinion a évolué
grâce à cet échange. Vestrit l'explique dans son compte rendu : "Je les
connaissais à peine avant cette semaine (notamment via Desienne et
Toxic (1)), et je suis assez frileuse, de base, face aux pure players
(2) (l'envie d'une publi papier, etc.), mais ils m'ont vraiment fait
reconsidérer la question. Je leur soumettrai peut-être un texte un
jour."
Nous remercions encore une fois les éditions Walrus et
Julien Simon pour leur participation enthousiaste et enrichissante et
nous concluons l'article sur le ressenti d'Arya :
"L'échange est
même allé au-delà de l'attente que j'en avais. J'éprouvais une certaine
curiosité pour les statistiques de téléchargement, mais grâce à leur
investissement, à la passion qu'ils transmettaient, le jeu des questions
/ réponses s'est transformé en un échange passionnant sur l'édition en
numérique en général, sur toutes ces voies, ces chemins qui s'ouvrent.
Bref, c'était à la fois enrichissant et stimulant."
(1)Toxic série numérique de science-fiction par Stéphane Desienne aux éditions Walrus (lien).
(2)Les
pure players désignent une entreprise ayant démarré et exerçant dans un
secteur d'activité unique (dans ce cas présent, l'édition
numérique)(Merci Wiki).
Note : Merci à Ioana Alexandru (Booz) pour la rédaction de l'article.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire