dimanche 15 mai 2011

Do you speak english?

Dans le cas contraire, vous n'avez pas pu découvrir que CoCyclics est cité dans le numéro de mai 2011 de Locus, le magazine américain d'information sur la SF, la Fantasy, le fantastique, le plus respecté du domaine, lu par tous les professionnels de l'édition. Au milieu d'un article évoquant la Science Fiction en France, Chloe Smith écrit :

Marsan said that it is not easy to find new genre authors in France. ‘‘It's a question of culture, because we don’t have any creative writing seminars in France. There’s still a very strong mind-set here that literature is sacred; it’s not something you learn; it’s not a craft. Wrong! Very wrong, in our opinion. But, it’s still the very esprit francais. But that makes it very difficult for them [the authors] to get advice, to get read by their peers.’’
However, he then mentioned the appearance of the new website cocyclics.org as a sign that that mindset is losing power. Cocyclics is an online writers group of sorts – where you can comment on other people’s writing if you submit your own. So far, it is the only one of its kind in France, but it already has almost 100 members. It serves a new purpose in France, because it can give a stamp of legitimacy to a work that has been through a feedback and rewriting cycle. This is a significant development in a writing culture like France where there are no agents to discover, vet, or act as a preediting filter for writers. ‘‘I think it’s going to make the submissions better, but also help the authors know more about the industry and the business.’’


Comme les grenouilles sont sympas, Mélanie et Isaiah se sont occupés de la traduction :

Stéphane Marsan dit qu'il n'est pas facile de trouver de nouveaux auteurs de littérature de genre en France. « C'est une question de culture, nous n'avons pas de formations scolaires sur l'écriture en France. Ici, la littérature est sacrée ; c’est ancré dans les esprits. La littérature n’est pas considérée comme un savoir-faire, ni comme quelque chose qui s’apprend. Faux ! Très faux, même, selon nous. Mais, cela reste typiquement l'esprit français (NdT : en français dans le texte). Cet état d’esprit empêche les auteurs d’avoir un accès facile à des conseils et à la lecture par leurs pairs. »
Cependant, Stéphane Marsan mentionne l'apparition d’un nouveau site internet du nom de cocyclics.org comme un signe que cet état d'esprit perd en puissance. CoCyclics est un groupe d'écrivains sur la toile, en gros, où l'on peut commenter les écrits des autres si l'on soumet les siens (*). Pour l’instant, il est unique en France, mais il rassemble déjà presque cent membres. Ses objectifs, en France, sont nouveaux : il peut apporter une preuve légitime (l'estampille) qu'un travail a été accompli à travers un cycle de retours détaillés et de réécriture. C'est une évolution de taille dans le milieu éditorial français où l'on n’a pas d'agents littéraires pour découvrir, sélectionner, ou agir comme un filtre de pré-édition pour les écrivains. « Je pense que ça mènera à de meilleures soumissions, mais aussi que ça aidera les auteurs à mieux connaître l'industrie et le marché de l'édition. »


Merci à Jean-Claude Dunyach pour nous avoir signalé cet article !


(*) De fait, c'est l'inverse : sur CoCyclics, on peut soumettre un écrit à la bêta-lecture si on commente les écrits des autres (principe de l'échange décrit sur notre forum). (NdT)

2 commentaires :

  1. Alors là, les grenouilles, ça le fait !

    A.C.

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  2. Ouah ! C'est la reconnaissance de toutes vos années de travail passionné. Bravo !

    Romu

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