lundi 9 février 2015

Financement participatif : Mythologica

Trois maisons d'édition ont actuellement recours au financement participatif pour soutenir la publication de leur revue (les Moutons électriques et Mythologica) ou leur lancement (Scylla). Tintama(r)re a voulu en savoir plus et a donc contacté lesdites maisons d'édition.

Lucie Chenu et Thomas Riquet ont aimablement accepté de répondre à nos questions sur Mythologica : un grand merci pour le temps consacré à cet entretien !

Mythologica a récolté à ce jour 2121 €, soit 106% du montant espéré : une excellente nouvelle !

Rendez-vous la semaine prochaine pour les réponses des éditions Scylla !



Les premiers numéros semblent avoir bien marché, avec notamment un n°1 presque épuisé, du coup, pourquoi avoir recours au financement participatif ?

En fait, les premiers numéros ont bien marché, mais le distributeur retient une énorme provision sur les retours. Résultat, la trésorerie n'est pas dans les caisses de Mythologica, et nous ne pouvions pas payer les auteurs et l'impression de ce numéro 4.


Sur la page du financement, vous parlez de « mise en sommeil », vous comptez donc bien poursuivre l'aventure de la revue ?

Pour le moment non. Les auteurs ont été prévenus que la revue s'arrêtait (pendant au moins un an ou deux, peut-être plus).


Y a-t-il des raisons autres que financières à cette « mise en sommeil » ?

C'est épuisant de se battre pour quelque chose qui n'aboutit pas. Certains auteurs attendent depuis des mois les numéros à paraître. La situation avec le distributeur est vexante.
Nous tenions absolument à sortir ce numéro 4, en particulier pour les abonnés (leur abonnement court du n°1 au n°4). Nous voulions absolument fournir le numéro déjà réglé. Tenir l'engagement était important pour nous.


Si Mythologica revient un jour, pensez-vous utiliser une nouvelle fois ce mode de financement ?

Ce sera une décision du directeur de publication et des co-rédacteurs en chef, mais il y a aussi d'autres moyens à envisager, tels que l'impression à la demande, l'abonnement, la souscription, etc. Le financement participatif n'en est qu'un parmi d'autres.


Pensez-vous que c'est un modèle pérenne ? Peut-on le voir comme un abonnement « amélioré » ?

Je ne crois pas que ce soit un effet de mode. Je crois qu'il y a un vrai désir de solidarité de la part des gens qui souhaitent aider à financer. Mais je crains qu'au bout d'un certain temps, les contributeurs ne se lassent. Il y a en ce moment plusieurs projets de financements participatifs en SFFF, il n'y pas que Mythologica (il y a Fiction, Scylla...). Outre l'édition, le crowdfunding est de plus en plus utilisé, pour financer des tournages de films, des enregistrements de CD (et parfois, de musiciens très connus !), à chaque fois pour des projets ponctuels, mais de plus en plus fréquents. Ça marche encore plus ou moins bien grâce aux contreparties souvent intéressantes, et puis parce que c'est encore un peu nouveau, mais je ne sais pas si ça va durer.


Merci à Nariel, qui a réalisé cette interview pour Tintama(r)re !

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