Ce dernier s'est ensuite intéressé au fanzine Géante Rouge.
Créé en 2005 par Pierre Gévart, le fanzine Géante Rouge (site Internet) a longtemps publié des auteurs méconnus aux côtés d'écrivains confirmés. Le but de cette revue à publication annuelle est d'assurer un tremplin et d'offrir une visibilité à des auteurs dont la plume est encore naissante. Même si le fanzine préfère traditionnellement les textes de science-fiction, aucun genre n'est complètement omis et il est tout à fait possible de retrouver, au fil des publications, des textes fantastiques. Géante Rouge est aussi connu pour publier annuellement les meilleurs micronouvelles du concours des Pépins.
Toutefois, depuis le mois de septembre 2015 et devant l'afflux massif de textes soumis à son comité de lecture, le fanzine a fermé les portes de son appel à textes.
Curieux et curieuses d'en connaître plus sur cette publication qui fête sa première décennie d'existence, nous sommes aller poser quelques questions à son rédacteur en chef Patrice Lajoye. (NDLR : interview réalisée en mai 2015.)
Tintama(r)re : Combien de membres compte l'équipe de Géante Rouge au total ?
Patrice Lajoye : Dans les faits, en permanence trois : Pierre Gévart, le directeur de la publication, Ketty Steward, qui corrige les textes, et moi qui les sélectionne. Mais parfois nous tentons des choses, comme pour le numéro de 2013, pour lequel nous avions invité des blogueurs à participer à la sélection.
Géante Rouge est-il distribué uniquement en France métropolitaine ou aussi dans les départements et territoires d'outre-mer ? Avez-vous connaissance d'un lectorat francophone non français ?
La distribution de Géante Rouge suit celle de Galaxies, qui est bien distribuée. Et oui, il y a un lectorat francophone non français, notamment québecois.
Comment définiriez-vous la ligne éditoriale du fanzine ? A-t-elle évoluée au fil du temps ?
Depuis que j'ai pris en main Géante Rouge, la ligne éditoriale n'a pas varié. Il s'agit de publier avant tout de la SF (fantasy et fantastique peuvent être acceptés, mais plus rarement), et des auteurs débutants, qui se retrouvent à accompagner au sommaire un ou deux auteurs confirmés. L'idée de Géante Rouge est d'être un tremplin.
Quelle est la place du dossier inclus dans chaque numéro ?
Elle est importante, mais pas centrale non plus. L'expression « dossier » est d'ailleurs un peu inappropriée puisqu'il s'agit le plus souvent d'un entretien, aussi copieux que possible, accompagné d'une ou deux nouvelles inédites.
Depuis quand Géante Rouge propose-t-il une offre numérique ? Quels avantages ou désavantages y trouvez-vous ?
Géante Rouge est disponible en numérique, plus exactement en pdf. L'avantage est tout simple : le prix. Le numérique peut nous permettre de toucher des lecteurs qui n'ont pas forcément de gros budget.
À combien estimez-vous les ventes de Géante Rouge en version numérique ?
Je ne sais pas du tout : je laisse Pierre Gévart gérer les aspects commerciaux et comptables.
Est-ce que la revue demeure encore dépendante de la publication papier ou envisagez-vous le tout numérique comme le font certains grands périodiques comme Le Monde ?
Il y aura toujours les deux. Les moyens d'impression actuels font que l'on peut avoir une version imprimée sans que ce soit hors de prix. Et pour l'instant, je pense que les lecteurs préfèrent encore largement cela.
Parlez-nous des Pépins... Comment vous est venue l'idée de publier les résultats de ce concours dans votre fanzine ?
Les Pépins ont été initiés bien avant que je n'arrive à la direction de Géante Rouge. Ils ont été un temps publiés sous forme de livret, avant de l'être dans la revue. C'est finalement leur meilleure place, et cela évite de multiplier les supports.
Vous recevez un texte de la part d'un auteur. Quel sera le cheminement du texte au sein de votre équipe ?
Cheminement est un bien grand mot : je suis le plus souvent seul responsable de la sélection. Je tâche de lire tout, même si c'est dur car il arrive beaucoup de textes, certains d'ailleurs sans rapport avec ce que nous demandons. Cela représente en général plus d'une centaine de nouvelles, auxquelles il faut ajouter celles qui arrivent pour le prix Le Bussy, dont je suis membre du jury, et qui sont tout aussi nombreuses. Chaque texte accepté fait l'objet d'un travail éditorial, avec l'auteur. Et s'il s'en trouve un que je pense exceptionnel, je le soumets à Pierre Gévart pour Galaxies.
Percevez-vous un effet de mode dans les textes reçus ? Avez-vous vu au fil des années une évolution particulière quant aux genres et/ou sous genres des textes proposés ?
Pas vraiment. Même si je reçois une masse de dystopies, de récits post-apocalyptiques et d'histoires de zombies... C'est d'ailleurs un brin lassant. Mais ça n'empêche pas qu'il peut y avoir des choses excellentes dans ces domaines. Cependant, il devient difficile d'être original.
Liens
- Blog de Géante Rouge : http://geanterouge.hautetfort.com/
- Page Facebook de GR : https://www.facebook.com/Géante-Rouge-194228740588971/timeline/
Mais donc, pas moyen de connaître le nombre de ventes papier / numérique au final ? :-/
RépondreSupprimerNope, nous n'avons pas eu de réponse à ce sujet... Désolée :s
SupprimerA ce jour (18 mars 2016), pour le Géante rouge 23 :
RépondreSupprimer286 exemplaires envoyés, dont 231 payants (dont 187 en abonnement couplé Galaxies)
Ces chiffres sont en hausse constante depuis la reprise par patrice Lajoye :
Pour ce même numéro, 5 exemplaires électroniques ont été vendus.
Pierre Gévart, directeur de publication