mercredi 19 octobre 2011

Convention CoCyclics : 3ème prise !

En ce début d’octobre, alors que les feuilles rougissent aux arbres et que l’écrivain frileux sent les premiers frimas de l’automne au bout de ses orteils – il faut toujours travailler avec des chaussettes – une trentaine de grenouilles a investi un gîte de campagne pour trois jours de réunion. La convention CoCyclics prend vie pour la troisième fois, organisée par Alaric, qui prend la succession de NB et Roanne, épaulé par l’association des Tremplins de l’imaginaire. Dans un lieu éloigné de tout – même si certains y ont trouvé une connexion internet – les grenouilles sont invitées à échanger autour de l’écriture et de repas conviviaux.

Les premiers arrivants du vendredi ont ainsi pu bénéficier, notamment, de l’expérience de Roanne pour dédramatiser les cycles de bêta-lecture. En effet le système a fait ses preuves mais, quand une grenouille se retrouve au pied du mur avec son manuscrit sous le bras, ça peut faire un peu peur. Les auteurs ayant déjà bénéficié du cycle, que leur expérience ait été baignée d’huile de rose et de chocolat fin ou non, ont généreusement répondu aux interrogations des jeunes grenouilles.

Le samedi soir, ce sont trois auteurs (estampillés pour deux d'entre eux) qui nous ont parlé de l’après : envoi, attente, contrat, correction, promotion. Sans tabou aucun, Silène, Paul Beorn et Thomas John ont là aussi livré leurs expériences qui, sur certains points, étaient totalement opposées ! Les membres présents ayant un pied – ou les deux – dans le monde de la petite édition ou du fanzinat, et certains novellistes, ont également participé à la conversation, histoire d’éclaircir un peu ce grand flou artistique que peut être la publication d’un texte, quels que soient sa longueur, son message, son genre ou sa forme.


Paul Beorn, Silène et Thomas John pour une conférence détendue !

Et dans la journée, ah, que pouvions-nous bien faire ?
Eh bien, inutile de tirer au flanc, notre Gentil Organisateur avait préparé des ateliers d’écriture. Quelques grenouilles sérieuses ont pu travailler sur les sentiments, les mettant en scène dans l’action, la description ou le dialogue ; puis des cadavres exquis sur les thèmes mélangés de « voyage dans le temps », « cuisine extra-terrestre » et « bateau hanté » furent écrits à… dix mains ! Les résultats surréalistes sont aujourd’hui lisibles sur le forum des novellistes. Ce que les participants, auteurs aux expériences diverses, en retiennent, est sans doute le fait qu’on peut ne pas être bloqué en écriture, et qu’on peut très bien aussi écrire un nouvelle, certes surréaliste, en trois quarts d’heure, voire une micro-nouvelle en dix minutes.


On exploite les petits nouveaux ! JMT, Siècle Vaëlban et LHomme_au_chapeau

Le lendemain dimanche, Alaric nous avait préparé un exercice tout autre : raconter son livre en dix minutes à un éditeur potentiel. Travail difficile s’il en est, la victime pouvait discuter de son roman et de la manière dont elle le présentait avec ses deux bourreaux. Visiblement, ce moment-là a eu beaucoup de succès parmi les participants !

Comme tous les ans, la convention s’est achevée bien trop vite. On y a bien rajouté un atelier truffe, une tombola de livres et quelques parties de loup garou, mais il fallait bien s’y résoudre : dimanche soir, les grenouilles ont retrouvé leurs pénates en se disant sans doute, à l’heure de coucher les enfants ou de payer les factures, « vivement l’année prochaine ».


Des fois, oui, on est sérieux, mais pas tout le temps

4 commentaires :

  1. Merci pour ce super compte-rendu ! Ça donne vraiment envie d'y participer!

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  2. Que de souvenirs :) Super article !

    Silvie

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  3. Article que donne vraiment envie de participer l'année prochaine :-)

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  4. "Organisée annuellement depuis trois ans"
    Dans les faits, c'est "depuis 2 ans" ^^

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