Commençons par le début : la convention, c’est une grande rencontre
annuelle entre membres du forum CoCyclics s’étalant sur tout un
week-end. Cette année, elle s'est déroulée du 4 au 6 octobre. Cela a été l'occasion pour les participantes et les participants de vivre trois jours de
détente et de travail. Oui oui, on peut faire les deux, c’est possible.
Par quelle magie ?
La convention Cocyclics, c’est du sérieux…
Pour
les plus studieux et studieuses, des tables-rondes et ateliers ont été organisés. C’est
avec son ordinateur portable ou son bloc-notes que l’on y assiste, parfois malgré la
fatigue (les nuits sont courtes, difficile de rejoindre son lit tant les
discussions sont passionnantes). Cette année, nous avons planché sur plusieurs
sujets :
Cette table-ronde a réuni une belle brochette d'anthologistes : Roanne (1), L’homme au chapeau (2), Booz (3) Isaiah (4) Sytra (5) ainsi que l'auteure d'un recueil : Silène (6).
Les intervenant-e-s ont parlé des appels à
textes, de leurs attentes en tant qu'anthologistes et de la façon dont
se construit une anthologie (ou l'art des corrections éditoriales et de
l'agencement des textes).
Les nouvellistes y ont reçu nombre de conseils précieux
afin de mieux cibler leurs envois et d'éviter certaines bévues (petite anecdote : eh oui, le
Word Art pour le titre, c’est dépassé . (Non, ce site ne vous sera pas utile, vous pouvez le retirer de vos favoris).
Samedi matin, Beorn a initié son auditoire à cette fameuse construction du
scénario dont on accuse Hollywood de ne plus savoir s’en détacher.
Première révélation : elle est en fait plus vieille que le cinéma
lui-même. Après une partie théorique sur la structure idéale, nous avons
vu plusieurs exemples pratiques. Tout d’abord, comment Roméo et
Juliette rentre pile-poil dans cette théorie (seconde révélation). Puis,
comment on peut totalement être à côté de la plaque avec l’histoire de
Jeanot et Jeanette, condensé de ce qu’il ne faut pas faire, concocté
pour l’occasion par Beorn, pour le plus grand plaisir de tous. Imaginez,
un couple que rien ne semble vouloir réunir, attaqués par des
extra-terrestres, et qui tombent magiquement amoureux sans le moindre
flirt.
Samedi soir, à une heure bien
tardive, Silène a abordé un sujet plus émoustillant : la sensualité dans
les textes. Les travaux pratiques nous ont donc lancés dans l’exercice
périlleux de découvrir la sensualité cachée dans certains objets
totalement exempts du moindre intérêt en temps normal (aucun participant
ne pourra plus lire une recette de cuisine sans arrière-pensée).
Les pitchs
Le
dimanche matin, un dernier atelier a eu lieu, Bergamote souhaitant nous
aider à dompter les créatures récalcitrantes que sont les pitchs.
Exercices à la clef, chacun a pu se mesurer au pitch de son roman
préféré avant de se démêler avec celui de sa propre œuvre. Le secret ?
Les concocter avec son cœur.
… mais pas que
La convention est donc une aventure studieuse. Mais pas que. D’autres évènements plus légers ont ponctué ce week-end.
Ainsi,
le samedi après-midi, certains sont partis se mesurer à la nature dans
le noble exercice de l’accrobranche. L’on raconte que tout le monde est
revenu saint et sauf, mais que les arbres étaient récalcitrants. Pendant
ce temps, d’autres sont allés se promener dans la campagne
environnante, ayant de longues conversations avec les chevaux du club
d’équitation proche. D’autres enfin se sont exercé à la pâtisserie,
ajoutant des préparations délicieuses à la somme déjà folle de
nourriture amenée par les participant-e-s..
En fin
d’après-midi a eu lieu la Tombola. Chaque personne avait apporté un
livre qu’il souhaitait échanger. Les raisons étaient diverses et
variées, allant du « Je n’ai pas aimé » à « C’est trop génial pour que
je sois le seul à le lire ». Les goûts et les couleurs étant ce qu’ils
sont, ce qui déplait à l’un peut plaire à l’autre. Ainsi donc, une fois
tous ces romans réunis et numérotés, chacun a tiré au sort un nouveau
livre. Chacun est donc rentré chez lui avec une nouvelle œuvre à
rajouter à sa pile à lire.
Ensuite a eu lieu le moment d’émotion du
week-end : le discours des Permanents. Ce fut l’occasion de faire un
petit retour sur CoCyclics et son évolution. Chacun-e d’entre eux/elles a pu
revenir sur ce que cette aventure lui avait apporté. Ce grand
moment d’émotion lors duquel des anecdotes ont été révélées s'est clôturé par une longue série
d’applaudissements (la liste des personnes impliquées dans la vie du
forum étant prodigieusement longue et il faut bien tous ces claps-claps
pour le réaliser tant certains travaillent dans l’ombre).
Bien
sûr il y a eu des jeux (tel les Loups-Garous de Thiercellieux, jeu de groupe par excellence,
où il ne fait pas bon être un innocent villageois pris en sandwich
entre d’impitoyables loup-garous) et des repas à faire pleurer la
balance en rentrant.
La convention est évidemment l’occasion de
parler. Beaucoup. On trouve des groupes de discussions dans tous les
coins du gîte, se faisant et se défaisant au rythme des migrations des
interlocuteurs. La convention est aussi l’opportunité de découvrir le
travail des autres, présenter le sien, échanger sur ses projets et ses envies. C’est un lieu
d’émulation où les neurones chauffent et nombreux sont les participants
qui rentrent les étoiles dans les yeux, des idées plein la tête et les
doigts qui démangent, pressés de retrouver le clavier.
Tout le monde repart chez lui avec une seule question en tête : « À quand la prochaine ? »
Et pour tout cela, des remerciements s’imposent !
Tout
d’abord, à l’équipe convention, car c’est un sacré travail qui a été
abattu depuis février. Trouver un gîte assez grand, accessible
facilement de toute la France. Gérer le flux des inscriptions (merci à
Roanne). Planifier les ateliers et réunir les intervenants (merci
Chocolaa, absente sur place, mais présente dans nos cœurs). Organiser la
détente du samedi (merci Isaiah de t’être assuré que tout le monde
était bien redescendu des arbres). Réfléchir aux menus, faire les
courses, nourrir tout ce petit monde (merci à Bergamote pour ces
lasagnes divinement bonnes et à IsaS). S’assurer que les grenouilles
amies de la SNCF pouvaient arriver au gîte entières (merci Ayalys pour
la logistique).
Sur place, il a fallu donner de la voix. Merci donc à Booz et Alaric pour leurs compétences en la matière.
Merci
Beorn d’avoir diverti tout le monde, que ce soit perché dans les arbres
ou en tentant de s’enfoncer dans cette pauvre armoire.
Merci à Ivan, Kam-Ui et Beorn, elfes de maisons fascinés par le lave-vaisselle industriel.
Merci Silène, chasseresse pleine de style, même si tu as raté le loup-garou et assassiné un pauvre villageois innocent.
Merci à tous et toutes. La table qui se met toute seule et se débarrasse comme par magie, c’est juste merveilleux.
Merci enfin au micro climat ensoleillé.
Note : c'est Vestrit qui a réalisé ce magnifique compte-rendu de la convention. C'est aussi elle la grande coordinatrice de cet événement. Merci pour ce travail gigantesque et ces heures passées à planifier, orchestrer, négocier, dialoguer, argumenter, décider, réaliser des tableaux, tenir à jour des listes, répondre aux questions, attendre des réponses. Bref, merci du fond du coeur !
Note bis : merci aux photographes Atar, Ayalys et Earane.
Note bis : merci aux photographes Atar, Ayalys et Earane.
(3) Anthologiste pour "Berceaux, vies et tombeaux" à paraître chez Argemnios
(4) Anthologiste pour "Signe" à paraître aux éditions Val Sombre.
(5) Anthologiste pour le "Bestiaire Asiatique" à paraître chez Voy'el (en co-direction avec Cécile Duquenne) et responsable de la collection E-court chez Voy'el.
Magnifique compte-rendu ! Très joliment écrit et qui restitue bien ce qui a du être pour vous tous un moment inoubliable.
RépondreSupprimer